Déjà disponible sur PC et PS Vita, Les Chevaliers de Baphomet 5 – La Malédiction du Serpent vient d’arriver sur PS4 (et Xbox One), incluant cette fois-ci directement les deux épisodes qui composent l’aventure. Reste à savoir si près de vingt ans après ses débuts, cette série culte du point’n’click a su conserver ce qui faisait son charme, mais aussi voir ce qu’apporte cette version PS4.
On ne change pas une équipe qui gagne
Dès l’introduction, les joueurs les plus nostalgiques se sentiront en terrain bien connu, l’aventure débutant à Paris… cette fois-ci au printemps. On retrouve notre cher George Stobbart ainsi que la journaliste Nicole Collard, les deux profitant de leur présence respective à une expo d’art pour entamer des retrouvailles fortuites. Malheureusement pour eux, un motard débarque dans les lieux armé d’un pistolet, s’empare d’un tableau et abat froidement le propriétaire de la galerie. L’aventure peut ainsi commencer, notre héros ne se doutant pas un instant où toute cette histoire le mènera.
Mais avant que cette dernière ne décolle vraiment, il va falloir patienter, puisque tout ce qui constituait le premier épisode du jeu n’a rien d’épique et manque cruellement de rythme. Heureusement, et comme précisé dans l’introduction, cette version PS4 ne vous demandera pas de patienter plusieurs mois pour profiter la suite des événements. En effet, cette dernière compile les deux épisodes, permettant ainsi aux joueurs de les enchaîner sans risque de se perdre dans l’histoire. Il s’agissait d’un des plus gros reproches lors de la sortie du jeu que PC et PS Vita.
Une remasterisation un peu hasardeuse
Si la volonté de donner une deuxième vie à ce point’n’click, genre généralement très ancré sur PC (avec Runaway, pour n’en citer qu’un), est compréhensible, celle de s’adapter aux contrôles de la Dualshock 4 laisse un peu plus à désirer. En effet, vous aurez le choix entre les sticks, comme sur l’épisode Vita, et le Pad pour vous déplacer et résoudre quelques énigmes assez bien pensées. Malheureusement, la précision n’est pas au rendez-vous et il est souvent plus compliqué d’interagir avec le décor que de comprendre ce qu’il faut faire pour progresser. Pas de panique cependant, le tout reste tout de même jouable.
Côté graphismes, l’indémodable style des Chevaliers de Baphomet s’illustre parfaitement sur PS4. Entre animations en 3D et décor en 2D, le tout est très bien réalisé et sacrément fidèle à la patte graphique de la franchise. Dans un univers pour le moins coloré, cela reste tout de même assez gentillet pour de la PS4, nous n’en demandons cependant pas vraiment plus étant donné le genre et le temps que vous passerez à ratisser les tableaux de long en large.
Quant au gameplay, celui-ci se fait de la même manière que sur les précédents volets. Vous avez le choix d’analyser la plupart des objets environnants, de les combiner avec d’autres indices pour résoudre les différentes énigmes qui vous entourent. Le tout reste assez intuitif et comme dit précédemment, très peu de difficulté en début d’aventure, qui se corse un peu par la suite.
Une aventure pleine de rebondissements
Avec l’humour très sarcastique et cynique de Stobbart, les dialogues sont très justement rythmés et peu redondants, un challenge plus compliqué à relever qu’il n’y paraît. En effet, le point’n’click ne s’imaginant pas sans une histoire digne d’un bon polar, il est généralement assez dur de captiver le joueur dans une expérience entre gameplay et narration, mais, fidèle à la licence, le défi est amplement réussi.
L’aventure se veut assez entraînante et légère, on ne voit pas les heures passer, les énigmes étant plus ou moins résolues assez instinctivement, tout du moins dans le premier épisode. En effet, il est important de noter la différence de difficulté entre les deux volumes, ce qui casse l’aventure en deux, passant d’un épisode plutôt focalisé sur la narration, à un épisode plus axé sur la stratégie et la réflexion. C’est un choix qui offre son lot de variété, sans doute pour plaire aux divers amateurs, mais que l’on regrette cependant pour la coupure et la frustration qu’il peut impliquer.
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