TEST | Leo’s Fortune sur PS4

La vie nous donne parfois de drôles de leçons. La richesse doit-elle inlassablement être représentée par une énorme montagne de pièces d’or ? Le bonheur ne peut-il se résumer à des choses simples ? Une réflexion personnelle à laquelle nous serons confrontés tout au long de notre aventure, aux côtés de Leo, notre ingénieur fortuné. 

Il est l’or… 

Les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Alors qu’une journée paisible semblait se profiler pour ce cher Léo, voici que ce dernier constate abasourdit que son inestimable réserve d’or a disparu. Dérobée par un mystérieux brigand, dont la seule erreur aura été de semer maladroitement une partie de son butin sur la route. Commence alors une traque sans merci visant à retrouver l’auteur de ce méfait. Une quête physique et spirituelle, dans laquelle vous serez même amené à douter de votre proches… L’appât du gain fait-il perdre à celui qui en est atteint toute notion de bon sens ?

Mon seign’or…

Les apparences sont parfois trompeuses car il est vrai que Léo n’a rien d’un grand aventurier. Cette petite boule de poils bleus sans bras ni jambes, affublée de grands yeux et à la moustache ridicule pourrait malgré tout vous surprendre, tant elle est pleine de ressources. Car c’est là l’une des principales forces de ce titre : il parvient à utiliser au maximum les capacités de son héros. Minimalistes voire simplistes au premier abord, les mouvements de Léo devront être exécutés avec une précision chirurgicale si vous ne souhaitez pas mourir dans d’atroces souffrances. Capable de glisser sur certains murs, bondir, faire contrepoids ou encore gonfler afin de planer dans les airs, cet adorable personnage aura pour principal objectif de récolter l’intégralité des pièces disséminées dans les niveaux, sans oublier de récupérer les engrenages cachés, vous permettant de débloquer un trophée. Chaque palier terminé pouvant vous rapporter jusqu’à trois étoiles :

• Une pour avoir collecté l’intégralité des pièces
• Une pour avoir terminé le niveau sans mourir
• Une pour avoir battu le chrono

Attention toutefois à ne pas prendre le défi qui vous attend à la légère. La difficulté générale va en grandissant, et l’on apprécie les mécanismes mis en place dans le but d’entraver votre progression. Et si d’un côté, le jeu vous met régulièrement sous pression, ce dernier vous obligera également à utiliser vos méninges, à travers des énigmes d’excellente facture. Déplacer des caisses dans le but de faire contrepoids, activer une trappe à l’aide d’un interrupteur… Les développeurs de L337 Game Design ont rivalisé d’ingéniosité afin d’offrir au joueur une expérience aussi intrigante qu’enrichissante.

Côté durée de vie, il faudra compter 5 heures environ pour terminer l’aventure une première fois. Par la suite, récolter l’intégralité des étoiles attribuées à chaque niveau pourrait bien vous prendre plus de temps. Notons également qu’un mode Survie vient s’ajouter une fois le mode solo terminé pour la première fois.

De nombreuses énigmes vous attendent…

Pas de bras, pas de chocolat !

Dire que Leo’s Fortune est un « beau jeu » tient de l’euphémisme. La direction artistique est tout simplement maîtrisée du début à la fin. D’un côté, on ne peut rester impassible face à ces décors aussi enchanteurs que variés, parmi lesquels on retrouve une paisible forêt, l’épave d’un navire pirate, une mine abandonnée, des monts enneigés et bien d’autres. Le souci du détail est présent en permanence et l’on ne peut qu’apprécier pouvoir se balader dans de si jolis tableaux.

De l’autre, la bande son, créée en parfaite symbiose avec l’univers graphique, parvient elle aussi à nous ravir. Chacun des 5 univers dispose de son propre décor, ainsi que ses propres notes musicales. Tantôt douce et harmonieuse, tantôt plus rythmée, l’ambiance nous maintient en halène tout du long, malgré une légère perte de vitesse vers la fin de l’aventure.

C’est donc à travers 5 décors riches en contenus, pièges et énigmes en tout genre que nous tenterons de résoudre le mystère de l’or perdu, à moins que la question ne soit finalement plus épineuse que cela…