Spyro the Dragon, Crash Bandicoot, Ratchet & Clank, Mario sont les mastodontes d’un genre (plate-forme 3D) qui devient malheureusement de plus en plus rare sur nos consoles. Le studio Tate Multimedia l’a bien compris et saisit l’opportunité en développant un remake de Kao the Kangaroo, un titre sorti à l’origine sur la SEGA Dreamcast en 2000. Si nous n’avions pas joué à l’opus original, force est de constater que les premières bandes-annonces s’annonçaient prometteuses avec un feeling qui semblait plus que convenable. Mais le ressenti est-il le même une fois la manette en main ? Verdict tout de suite dans notre test.
Test réalisé sur PlayStation 5 grâce à une version numérique envoyée par l’éditeur
Un gameplay inspiré de ses concurrents directs
Disponible sur toutes les consoles du marché ainsi que sur PC, Kao the Kangaroo est un jeu qui s’inspire très fortement de la concurrence. Avec de nombreux items à trouver et des secrets qui obligent une exploration sans faille des différents niveaux, les joueurs ne seront pas dépaysés durant ce périple qui ne se démarque malheureusement pas assez pour son originalité. En effet, le titre utilise de nombreuses mécaniques déjà vues et revues dans d’autres franchises sorties précédemment. Nous noterons notamment le ride sur un rail, la poursuite par un ennemi avec une caméra de devant et nous en passons. Toutefois, le titre s’avère facilement jouable avec une prise en main agréable. Là où Kao the Kangaroo demeure original, c’est dans l’utilisation de ses divers pouvoirs afin de résoudre quelques énigmes très accessibles ; le feu, le vent ou encore la glace seront vos amis pour avancer et déjouer les difficultés rencontrées.
Kao un personnage plaisant à diriger qui est doté de nombreuses qualités ; la possibilité d’esquiver les attaques en réalisant une roulade, de frapper en martelant la touche carré ou encore la possibilité de sauter et d’effectuer une attaque piquée pour écraser ses ennemis. Ennemis qui d’ailleurs, auront le droit à une présentation lors de chaque première rencontre. Avec des attaques uniques, il sera toutefois assez facile de passer en force en assénant une multitude de coups très rapidement. Ce manque de technicité au niveau de la maniabilité entraîne un autre problème, celui de la difficulté générale du titre ; sachez que contrairement à un Rayman ou encore au dernier Crash Bandicoot 4 : It’s About Time un compteur de vie est présent mais vous n’irez que trop rarement taper dedans. Si lors des premières minutes, vous serez doté de seulement 3 cœurs, vous en accumulerez très rapidement des nouveaux en trouvant des fragments à travers les différents niveaux. Il sera donc de plus en plus difficile de mourir. Pour conclure sur le chapitre de la difficulté, cette dernière est unique (pas de sélection facile, moyen, difficile) et les boss sont assez faciles à vaincre, à titre informatif nous n’avons pas perdu une seule vie lors de ces confrontations directes.
Une réussite graphique pas à l’abri d’un KO technique
Tournant sous le moteur graphique Unreal Engine 4, le titre s’en sort plutôt bien techniquement parlant. Avec une direction artistique très largement inspirée de ce que propose Spyro Reignited Trilogy, nous avons globalement été charmé par les environnements très colorés du jeu qui cachent tout de même quelques lacunes techniques et notamment du popping. Un fait anormal pour un tel titre sur PS5. De nuit comme de jour, le titre dispose de très beaux environnements (même si vides par moment) qui font très largement l’affaire avec un framerate très stable bloqué à 60 FPS. Nous déplorons toutefois un nombre conséquent de problèmes ; crash de l’application, crash de la console, non-lecture des pistes audio, dialogues muets… À noter que pour écrire ce test, nous avons utilisé la version 1.1 du titre, espérons que ces errances techniques soient corrigées lors d’un prochain patch. Concernant la partie audio, la bande-son se compose de nombreux thèmes entraînants mais qui sont trop courts, devenant ainsi rapidement répétitifs. Destiné principalement à un jeune public au vu de l’accessibilité du titre, nous sommes étonnés de l’absence de doublage français, obligeant ainsi la maîtrise de la lecture pour comprendre le scénario qui manque tout de même de profondeur. Concernant le doublage anglais, ce dernier manque de punch malgré des blagues qui peuvent entraîner de rares sourires niais.
Quelque peu prévisible dans son déroulement, la trame scénaristique du titre reste avant tout un prétexte pour contrôler Kao, un jeune kangourou qui part à la recherche de son père et de sa sœur. Guidé par maître Walt, notre jeune élève va ainsi voir ses capacités s’accroître au fil de l’aventure. Ces nouveautés sont étalées sur toute la durée du jeu pour un renouvellement permanent de la jouabilité du titre. En parlant de la durée de vie, nous jugeons nécessaire de passer environ 7/8 heures pour voir le bout de l’aventure, et jusqu’à 10h pour récupérer l’ensemble des collectables ; les lettres KAO disséminés dans le niveau (à la façon d’un Donkey Kong), les diamants, les différents coffres, les pages du Kaopédia ou encore la trouvaille des différents puits donnant accès à des niveaux annexes. Le Kaopédia regroupe par ailleurs toutes les données nécessaires à la bonne compréhension du titre ; descriptif des personnages, techniques de jeu… Un excellent moyen de s’y retrouver si vous décidez de faire une pause sur le titre. Vous collecterez au cours de votre périple de nombreuses pièces qui vous permettront d’acquérir des skins, des vies ou encore des fragments de vie supplémentaires. Pour avancer dans l’aventure, il sera nécessaire de débloquer des pierres, l’équivalent des cristaux dans Crash Bandicoot. Une quantité minimum est requise afin de débloquer les niveaux suivants. Pour conclure, il est important de noter que les diverses fonctionnalités de la DualSense ne sont pas prises en compte (retours haptiques, vibrations avancées, gâchettes adaptatives) pour cette version PS5.
Verdict : 6/10
Kao the Kangaroo n’est pas un mauvais jeu mais il souffre tout de même de nombreuses lacunes qui font de lui un titre pas si indispensable que ça pour votre collection. Vendu à un prix raisonnable, cet opus s’inspire de nombreuses productions déjà sorties précédemment et ne mise aucunement sur l’originalité concernant les mécaniques de son gameplay. Malgré quelques problèmes techniques, le titre reste plaisant à parcourir malgré l’absence de difficulté. Il reste toutefois parfait pour les enfants qui souhaitent découvrir les jeux de plateforme en 3D.
Docq Patrick
7 juin 2022 at 19 h 53 minHop, testé il y a quelques jours sur PSU, on retrouve un test ici aujourd’hui. Si demain matin ils publient un test d’un jeu quelconque dont tout le monde se cogne, JVFrance publiera « le sien » dans l’après midi
Virginie KASPARIAN
15 septembre 2022 at 9 h 40 minJ’ai acheter le jeu ps4 kao the kangaroo et manque de son et plantage du jeu. Que faire ?
Goufixx
15 septembre 2022 at 12 h 55 minBonjour,
Nous avons testé le jeu sur PS5 et nous avons constaté à l’époque quelques bugs…
Une mise à jour est venue pour corriger quelques-uns de ses bugs mais je ne sais pas si cette mise à jour est disponible sur PS4…
Sinon, essayez de désinstaller le jeu et de le réinstaller 🙂