Il y a quelques années, un certain Jurassic Park Opération Genesis voyait le jour et enflammait le cœur de tous les joueurs amoureux de la saga de Steven Spielberg. Et même si le titre à l’époque souffrait de quelques défauts, notamment liés à un aspect gestion trop peu développé, il aura quand même réussi à imprimer sa marque auprès de tous les fans de dinosaures. Frontier, plus connus pour ses Roalers Costers, a donc repris le flambeau pour livrer sa vision de Jurassic Park, forcément renommée en Jurassic World afin de coller à l’actualité cinématographique de la franchise. On a pu y jouer de nombreuses heures dans sa version finale afin de vous livrer notre test, et force est de constater que ces nombreuses heures ont filé très vite.
Test réalisé sur PC à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur
J’ai dépensé sans compter
D’habitude, quand on commence la rédaction d’un test, c’est toujours par une brève remise en contexte de l’histoire. Ici, finalement, la narration n’aura que peu d’importance puisque le titre du jeu suffit lui-même à comprendre dans quel univers il prend place. Notre objectif est simple, prendre la tête d’un parc de dinosaures et le gérer du mieux que possible afin d’accumuler de l’argent pour l’agrandir, puis engranger toujours plus de sous pour l’augmenter encore et encore…. Bref, vous voyez la rengaine. Donc cette fois-ci, nous allons pouvoir commencer par les mécaniques que le titre vous propose. Le scénario du jeu est composé de 5 îles, chacune d’entre elles ayant ses spécificités dont deux servant surtout de tutoriel. La première vous permet donc de vous familiariser avec le système plutôt simple de construction du parc, de création de nouveaux dinosaures et plus, tandis que la deuxième vous permettra plutôt d’apprendre à gérer les conditions météorologiques qui viendront – de temps en temps – rythmer votre progression. Les autres, quant à elles, auront pour objectif de vous laisser un peu plus libre dans vos mouvements, ou de corser légèrement la difficulté. On pense notamment à Isla Pena, compliquée à appréhender à cause de son espace réduit, et des tempêtes fréquentes qui viendront vous titiller pendant que vous étiez concentrés sur l’agencement du parc. Cette progression d’île en île sera rythmée par des missions données selon 3 factions différentes, qu’il faudra choyer puisque chacune d’entre elle vous ouvrira les portes à un nouveau contenu (nouveaux dinos, magasins, enclos…).
La construction de votre parc s’avère plutôt basique. Chaque nouvelle création devra être reliée à la route pour permettre à votre public de s’y rendre, et il vous sera alors demandé d’agencer les différents bâtiments de la meilleure manière possible afin d’éviter la perte de place inutile. En effet, certains dinosaures demandant un enclos suffisamment grand pour être à l’aise, certaines îles risquent de vous poser problème si vous n’anticipez pas assez bien le développement de votre parc. Il sera bien évidemment possible d’aménager votre terrain de jeu selon vos désirs, puisque vous pourrez rajouter ou enlever les arbres et faire de même avec les différents points d’eau. Cependant, il faut bien reconnaître que l’aspect construction est parfois quelque peu frustrant tant la création des enclos ou des routes semble parfois aléatoire, surtout lorsque l’on essaye de faire des courbes. En ligne droite, il n’y a pas de problème particulier, mais dès que l’on essaye de varier un peu, le système semble prendre un malin plaisir à faire tout l’inverse de ce qui est demandé. Heureusement, il est possible de détruire ce que l’on a déjà construit, moyennant finance. La gestion de l’électricité est également à prendre en compte puisque la plupart des bâtiments auront besoin d’un apport constant en courant électrique. A vous alors de bien gérer vos centrales pour que tout vos bâtiments y soient correctement reliés.
Le tricératops, ça a toujours été mon préféré
Forcément, Jurassic Park oblige, le cœur du jeu tourne autour des dinosaures. Pour commencer, il faut envoyer des équipes d’expédition à travers le monde à la recherche de fossiles et ambres afin d’extraire la précieuse ADN pour créer de nouvelles créatures plus ou moins dangereuses ou imposantes. Une fois cela fait, dans chaque enclos, vous pourrez incuber des œufs et les voir éclore. Plus vous aurez de fossiles d’une même espèce, plus la probabilité que le dinosaure voit le jour sera alors élevée. Avant de lancer l’incubation d’un génome de dinosaure, vous pourrez bidouiller son ADN afin de rendre celui-ci plus résistant, plus agressif ou encore modifier sa couleur. Cela aura alors une incidence sur la notation de la bestiole qui attirera alors plus ou moins de monde en fonction de vos choix. Mais cela aura également un impact sur la viabilité de l’œuf et sur son prix, mais nous reviendrons sur l’argent un peu plus tard.
Une fois vos dinosaures dans leur enclos, il faudra bien évidemment les alimenter correctement (carnivore, herbivore) mais surtout faire attention à leur confort puisqu’un dinosaure qui n’est pas heureux dans son enclos risque d’être un vrai calvaire pour vous, ce dernier détruisant alors les barrières de l’enclos et s’en prenant sans vergogne aux pauvres visiteurs qui n’ont rien demandé. Pour ce faire, vous devrez donc prendre en compte la taille de l’enclos, mais également l’environnement (foret ou prairie, certaines bestioles auront parfois besoin d’un peu des deux) pour être bien. Mais également, le nombre de dinosaures dans chaque enclos et de la même espèce devra être pris en compte. Par exemple, le vélociraptor, étant un animal chassant en meute, il sera alors nécessaire d’en créer plusieurs pour que ceux-ci se sent à l’aise. Bien évidemment, il faudra toujours garder un oeil sur les espèces que l’on met dans les enclos pour éviter de les voir s’entre tuer. Toutes ces informations se trouvent rapidement une fois le dinosaure libéré dans l’enclos, mais il est dommage de ne pas pouvoir les connaître davantage avant d’en faire naître, ce qui aurait évité certaines mauvaises surprises. De plus, certaines bêtes sont particulièrement difficiles à gérer, et leur niveau de confort devra être savamment dosé.
Afin de contrôler vos dinosaures ou de réparer les dégâts occasionnés par ces derniers ou par les tempêtes, vous allez devoir également construire deux bâtiments différents, l’unité de contrôle, et le poste de garde. Chacun a un rôle bien précis et peut être amélioré afin d’être plus efficace. Il s’agit de bâtiments incontournables ,et les disposer au bon endroit s’avérera toujours utile, surtout pour répondre efficacement aux différents. De plus, qu’il s’agisse de l’hélico de l’UC ou du véhicule du poste de garde, vous pourrez directement les conduire, un autre moyen d’observer vos dinosaures et votre parc.
J’ai vraiment dépensé sans compter
Jurassic World est un jeu de gestion, et qui dit jeu de gestion dit forcément argent. Et comme John Hammond, vous allez dépenser sans compter. Sauf qu’il s’agit en vérité ici du plus gros défaut du jeu. En effet, la partie gestion n’est finalement qu’un aspect secondaire du jeu puisqu’il est très rare de se retrouver à court d’argent. Cet aspect se limite bien souvent à gérer les magasins et les dinosaures. Les magasins doivent ainsi être construits assez près des enclos ou des hôtels afin de maximiser les visites du public et un simple coup d’œil sur la vue gestion permet de savoir quel magasin est vital au parc et où est l’emplacement le plus adéquat.
Si vous gérez suffisamment bien les dinosaures et leur visibilité, les visiteurs seront contents et dépenseront plus d’argent, et surtout, leur nombre grossira. Protéger également le public des tempêtes et des dinosaures agressifs ne sera pas un problème puisqu’il est facile de construire des abris. Pour vous dire à quel point l’aspect gestion du parc est limité, nous n’avons jamais la main sur le prix des tickets, ce qui est assez étrange. De plus, il y a tellement de possibilités différentes pour améliorer ses revenus et même gagner encore plus d’argent. Chaque expédition vous permettra bien souvent d’avoir des pierres que vous pourrez vendre pour une somme conséquente, les missions que les 3 factions (science, sécurité et divertissement) vous donneront sont également assez simples et rapportent souvent un gros pécule, qui au début de la création du parc vous permettra d’avancer assez vite.
Un autre défaut du jeu est sa répétitivité. En effet, comme l’aspect gestion se trouve être particulièrement faiblard, on se retrouve du coup à répéter le même schéma. Créer un enclos, y mettre des dinosaures, permettre aux visiteurs de voir ces dinosaures, et mettre des boutiques à côtés et un abri. Un schéma qui se répète sans doute un peu trop, même si le jeu a au moins le mérite de diversifier ces situations. De plus, le farming est important si vous souhaitez tout débloquer. En effet, votre réputation auprès de chaque faction sur chaque île vous permettra de débloquer de nouveaux éléments, de nouvelles constructions, mais aussi de nouveaux dinosaures. Et c’est alors que l’on se rend compte que le système de mission a quelques limites. Le nombre de ces dernières est souvent restreint et malheureusement hors propos. Par exemple, il est possible que la section scientifique vous demande de compléter à 100% le génome d’un dinosaure que vous ne pouvez pas encore débloquer, car votre réputation avec la dite faction n’est pas encore assez grande. Sauf que pour augmenter cette réputation, il faut réussir les missions. Bref, le système des missions paye sans doute sa génération aléatoire des quêtes, dommage.
L’ergonomie du jeu est également un léger problème. Même sur PC, il n’y a que peu de raccourcis clavier, et c’est bien dommage. Sur manette, c’est peut-être même un peu plus laborieux pour l’aspect construction. Rien de bien dérangeant non plus, mais il était important de le souligner. Techniquement, le jeu est assez joli. Les dinosaures ont bénéficié d’un soin tout particulier et les textures sont plutôt jolies. On repassera cependant sur une IA pas toujours très intelligente, autant pour les dinosaures qui réclament à manger alors que leur « gamelle » est pleine ou pour les visiteurs qui courent dans tous les sens et parfois droit vers un dinosaure enragé.
Verdict : 7/10
Malgré une répétitivité flagrante et un aspect gestion plutôt faiblard, Jurassic World Evolution parlera néanmoins à tous les fans de la licence. Déjà, grâce à son ambiance et à son doublage VF de qualité (certains doubleurs VF du cast original sont présents) et surtout, car il est possible de faire éclore des dinosaures, ce qui relativise un peu tout et permet de comprendre pourquoi John Hammond a dépensé sans compter. Plus sérieusement, si le grind ne vous fait pas peur et que l’aspect gestion n’est pas un critère fondamental pour vous, et si vous aimez les dinosaures et la licence Jurassic Park/ World, ce jeu vous embarquera facilement pendant une quarantaine d’heures.
Ahmed
28 juillet 2018 at 16 h 37 minBonjour ,
D’abord , merci beaucoup pour le test . Le jeux est bon mais rien de spéciale . Après les premières heures de magie , on est face à un absence presque total de difficulté . Les graphiques sont magnifique mais le » gameplay » est un peu ennuyant .