Laissez de coté un petit moment (essayez au moins) Kratos, Atreus et votre quête consistant à atteindre cette fameuse montagne géante dans God of War (notre test est d’ailleurs disponible à cette adresse), pour plonger avec nous dans un autre univers, sur une toute autre plateforme de jeu. Pour autant, on reste dans un univers inspiré tout droit de la mythologie et des légendes nordiques, avec le jeu développé par Thunder Lotus Games, et qui a bénéficié dernièrement d’un portage sur Nintendo Switch, à savoir Jotun. Qu’on se le dise, ce test se concentre essentiellement sur la qualité du portage, et un peu moins sur le jeu en lui-même, sorti il y a déjà 3 ans. Voici, ce que nous avons à en dire.
Test réalisé sur Nintendo Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur
Impressionnez les Dieux… Rien que ça…
Pour les fans de la série Vikings ou les joueurs encore plongés dans le magistral God of War de Santa Monica Studios, vous retrouverez de nombreuses références dans le jeu de Thunder Lotus Games puisque Jotun s’appuie également sur la mythologie nordique et ses légendes. Dans Jotun, le joueur incarne une guerrière viking, du nom de Thora, qui meurt de façon tragique et de la manière la moins noble possible pour sa classe. Elle aurait aimé avoir une mort glorieuse, c’est-à-dire directement sur le champ de bataille, comme tout guerrier de ce nom. Pour rectifier le tir et espérer arriver au Valhalla (lieu où les guerriers morts au combat sont amenés auprès d’Odin), elle espère bien impressionner les dieux une dernière fois. Ce qu’elle tentera de faire dans sa mort. Rien de plus, rien de moins, voici comment s’ouvre le jeu de Thunder Lotus Games et votre expérience vidéoludique par la même occasion.
Votre quête étant d’impressionner les dieux, vous devrez ainsi parcourir 5 mondes différents et affronter 5 boss divers, appelés communément Jotuns, pour parvenir au Valhalla. Le joueur sera ainsi lâché dans la nature sans explication (sans tutoriel ou interface affichant les objectifs) et devra explorer différentes zones, en résolvant des énigmes ni trop compliquées ni trop faciles, découvrir les runes et sanctuaires des dieux, pour accéder à de nouvelles régions, et finalement au boss du niveau. Quelques ennemis pourront vous barrer la route, mais le gameplay se concentre essentiellement sur l’exploration et les combats contre les boss, dont certains vous donneront du fil à retordre. Heureusement, au fil de votre aventure, vous débloquerez des pouvoirs divins qui devraient faire la différence lors de vos combats.
La Switch fait-elle l’affaire ?
Si le jeu arbore des graphismes très beaux, constitués de dessins à la main, et des animations de personnages incroyables grâce à une direction artistique aux petits oignons, le dernier bébé du constructeur japonais, la Nintendo Switch, le lui rend très bien. Pour les plus sceptiques, sachez que le mode portable est très agréable, l’écran de la Switch possédant une très bonne qualité il fait très bien l’affaire. Et les changements de caméra et panoramiques au sein du jeu rendent le tout encore plus magnifique et jouissif pour l’oeil. En lui-même, Jotun montre et prouve encore une fois qu’un jeu indépendant peut-être aussi bon qu’un AAA, grâce à une direction artistique maîtrisée, une histoire solide composée d’emprunts à la mythologie nordique, une bande sonore excellente et immersive (mention spéciale pour les voix en islandais)… et ce pour seulement une poignée d’euros (14, 99 euros sur l’eShop Nintendo).
Pour autant, il vaudrait mieux jouer à Jotun en mode TV et avec une manette en mains pour s’assurer une bonne expérience. L’explication tout de suite : en ce qui concerne la partie exploration, les joy-cons attachés directement à la Nintendo Switch suffisent amplement, et le mode portable fait l’affaire. C’est une autre paire de manche une fois que vous serez devant l’un des Jotuns des 10 niveaux. Demandant quelques réflexes et surtout du martèlement de touches à plusieurs reprises lors de ces phases de combat, la peur d’aller un peu fort sur les joy-cons peut se faire ressentir (la fragilité de la Switch n’est pas un mythe, elle). Et vu le prix d’une paire de Joy-cons, environ 70 euros sur le marché spécialisé des jeux vidéo, vous ne voudriez pas que cela vous arrive. D’autant plus qu’il vous faudra parfois vous y reprendre à deux ou trois fois avant de coucher l’un de ces Jotuns. Nous vous conseillons donc vivement d’y jouer en mode TV, avec une manette compatible Switch (celle dite « pro » ou celle de chez Hori). Ce n’est pas tant qu’il s’agisse là d’une mauvaise adaptation du jeu sur cette plateforme, mais plutôt une question de bon sens. C’est tout bonnement un conseil pour vous épargner de devoir débourser une dizaine d’euros supplémentaires. À votre guise, cependant.
Verdict : 7/10
Sorti en 2015 sur PC, PS4, Xbox One et Wii U, c’est tout récemment que Jotun a débarqué sur le Nintendo eShop de la Switch (le 27 avril dernier), et force est de constater que ça marche plutôt bien. Le portage est de très bonne facture, grâce à la qualité de l’écran de la console en mode portable, même s’il est préférable d’y jouer avec une manette et votre TV pour les phases de combats avec lesdits Jotuns. D’autant plus qu’il n’est pas proposé à un prix exorbitant, une quinzaine d’euros à peine, pour 5 à 6 heures de jeu. Ce qui est plutôt correct, non ?
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