Un nouveau dieu est la première extension du Season Pass d’Immortals Fenyx Rising. Alors que les prochaines extensions mettront en avant d’autres personnages et même une toute nouvelle mythologie, Un nouveau dieu débute à la fin du jeu de base. Vous l’aurez compris, quelques spoilers seront de la partie mais au vu du titre de l’extension, une chose est sûre, Fenyx va prendre du galon. Être un dieu/une déesse, ça a l’air plaisant mais pour faire partie de l’élite grecque, il faut bosser dur. Après avoir postulé pour le poste de dieu en CDI, on vous fait part de notre entretien.
Test réalisé sur PS4 grâce à un code numérique fourni par l’éditeur
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Devenir un dieu, ce n’est pas une partie de plaisir
L’extension Un nouveau dieu d’Immortals Fenyx Rising prend donc place après la fin du jeu de base. Si vous ne l’avez pas terminé, il vaut mieux fuir mais promis, on ne va pas tout raconter en détails : ainsi, suite à sa victoire face au terrible Typhon, Fenyx a impressionné les dieux qu’il/elle (dans notre partie, c’est un homme donc on va rester sur un « il » par la suite) a sauvés, au point que ces derniers lui proposent de rejoindre leurs rangs. Fini la vie de marin, de guerrier, d’aventurier : place aux plaisirs divins ! Sauf qu’on devient pas un dieu si facilement. Zeus et ses acolytes proposent à Fenyx de passer une série d’épreuves sur l’Olympe afin de rejoindre pour de bon le panthéon grec.
L’un des charmes d’Immortals Fenyx Rising, c’est son humour et sa narration, notamment avec un Zeus qui commente l’avancée de l’aventure en compagnie de Prométhée. Le scénario n’y est pas toujours beaucoup mis en avant mais il y a tout de même des passages intéressants. Dans Un nouveau dieu, c’est un peu plus classique et sérieux : déjà, on n’a plus Zeus qui parle constamment, ce qui est dommage car le dieu de la foudre avait souvent des tirades prêtant à sourire. Ensuite, l’humour en général est moins percutant et présent, ce qui captive moins le joueur durant les épreuves imposées par les dieux. Pour couronner le tout, on a pas de nouveau personnage dans le lot (même si c’est plus ou moins justifié de manière drôle) et il n’y a pas vraiment d’enjeu à devenir un dieu, vu qu’il n’y a plus de menace. Le seul intérêt, c’est d’avoir la satisfaction d’avoir un Fenyx qui siège à côté d’Arès, d’Hermès, etc. Heureusement, l’ambiance reste sympathique et l’intérêt de cette extension est dans les défis eux-mêmes.
La véritable force, c’est l’esprit
Un nouveau dieu d’Immortals Fenyx Rising prend place sur l’Olympe. La carte est bien plus petite que l’Île d’or bien sûr mais il y a tout de même de quoi faire : chaque partie de la demeure céleste de Zeus est consacrée à l’un des dieux qu’on a sauvé par le passé et plusieurs épreuves attendent Fenyx, ce qui remplace les cryptes de Typhon. Si l’on regrette l’absence d’un monde ouvert aussi intéressant à explorer que l’Île d’or, on a une série de donjons – 26 tout de même – fort bien conçus. Il faut toutefois préciser une chose pour ceux qui ont aimé les combats d’Immortals Fenyx Rising : Un nouveau dieu se concentre principalement sur les énigmes et phases de plates-formes, il y a très peu d’affrontements et aucun ennemi inédit à l’horizon, ce qui est un peu décevant. Il faut surtout faire fonctionner ses méninges et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Ubisoft Québec n’a pas lésiné sur les moyens pour nous faire cogiter à fond.
Dans Un nouveau dieu, il faut impérativement maitriser toutes les capacités de Fenyx afin d’espérer séduire les dieux. Par exemple, certains passages demandent de combiner le vol plané sur des courants d’air et la technique du bouclier d’Athéna afin de passer à travers des lasers, le tout en demandant parfois de tirer des flèches sur des mécanismes dans le but de pouvoir continuer à planer. Sur le papier, ça n’a pas l’air compliqué mais dans les faits, c’est une autre histoire. En général, la difficulté sur les épreuves de plates-formes et celles d’utilisation d’objets physiques est particulièrement coriace, parfois trop même. Le timing demandé peut être diabolique, notamment dans les défis de vols où la moindre erreur fait revenir en arrière. De plus, adieu les potions pour nous aider cette fois, vu que ce serait de la « triche », comme le dit si bien Hermès. Certes, il est normal d’avoir davantage de difficulté à ce stade du jeu mais il y a tout de même un léger abus ici et là. Heureusement, cela reste satisfaisant de réussir les épreuves et les énigmes, elles, sont mieux rodées, même si elles demandent davantage de réflexion que dans le jeu de base. En outre, on a des mécanismes comme des portails façon Portal (juste pour les objets, hélas) ainsi que quelques pouvoirs inédits, ce qui ajoute de nouvelles sensations et manières de procéder.
Avec ses nombreuses épreuves, 26 comme dit précédemment, Un nouveau dieu risque de vous occuper un certain temps, surtout que certains défis peuvent demander à eux seuls plusieurs dizaines de minutes selon la difficulté. Il y a également quelques objets à retrouver via les coffres, plus ou moins difficiles à récupérer. Au final, il faut bien entre 15 et 20 heures pour en venir à bout, voire plus pour tout faire, une durée de vie tout à fait honnête pour une extension de ce type. Il est toutefois dommage qu’on a pratiquement que des donjons à enchainer, bien qu’ils soient assez variés, un sentiment de lassitude peut s’installer rapidement, en plus de celui de la frustration à quelques moments. Plus de combats n’auraient pas été de refus, tout comme des missions davantage scénarisées. Malgré tout, Un nouveau dieu reste plaisant à parcourir, notamment grâce à ses énigmes intéressantes et la splendeur de l’Olympe.
La tête dans les nuages
Après l’Île d’or, Un nouveau dieu nous fait visiter l’Olympe. La grande demeure des dieux grecs se devait d’être digne de leur prestance et le résultat est sans appel : Ubisoft Québec a réussi un joli travail en donnant sa version de l’Olympe. On a des temples magnifiques flottant dans le ciel, un joli coucher de soleil perpétuel, de grandioses statues dorées et bien d’autres détails qui créent une ambiance onirique. Seule ombre au tableau : les décors se répètent, avec peu de variation en dehors de certaines architectures. De plus, on dirait que seuls les dieux rencontrés dans le jeu de base y habitent, il n’y a pratiquement aucune référence visuelle aux autres divinités en dehors de certains objets. Alors oui, ils seront importants dans la troisième extension mais il est regrettable de ne pas en voir plus dans leur lieu de prédilection. Techniquement, cela reste similaire au jeu de base, avec quelques effets inédits.
Quant à la musique, on a toujours Gareth Coker à la composition et son travail se marie à merveille avec l’Olympe dépeinte par Ubisoft Québec, avec des morceaux « angéliques ». Il y a peu de nouveautés pour les oreilles mais la qualité est au rendez-vous. Enfin, on retrouve les mêmes voix françaises et les acteurs font de leur mieux pour nous donner le sourire, même si la qualité des textes est légèrement inférieure à celle du jeu de base.
Verdict : 7/10
Un nouveau dieu est une extension sympathique d’Immortals Fenyx Rising mais on sent qu’Ubisoft Québec a préféré jouer la carte de la sûreté. Si on apprécie des épreuves qui demandent de la réflexion et une certaine dextérité, la difficulté exagérée par moments a de quoi faire perdre quelques cheveux et le manque de combats se fait vite ressentir. De plus, la narration et l’humour de l’aventure principale ne sont plus là. L’Olympe reste charmante à explorer et, après tout, on ne devient pas un dieu/une déesse tous les jours. On attend toutefois davantage de la seconde extension, qui se focalisera sur la mythologie chinoise, de quoi promettre un dépaysement total.
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