Le jeu PS4 certainement le plus attendu de ce premier trimestre 2017 s’apprête à sortir, le 1er mars prochain, 6 ans après le début de son développement et un peu moins de 2 ans après son annonce à l’E3 2015. Nouvelle franchise signée Guerrilla Games, Horizon Zero Dawn est également la première création en monde ouvert du studio. L’attente autour de cette nouvelle exclusivité PS4 est donc immense, le matraquage marketing en bonne et due forme de ces dernières semaines n’étant pas non plus étranger à cette hype. Après de nombreuses heures à parcourir le monde en compagnie d’Aloy, voici notre verdict.
Test réalisé sur PS4 Pro à partir d’une version éditeur.
Aloy ? Y’a quelqu’un ?
Avant de prendre en mains la jolie rousse, héroïne qui au passage n’a rien à envier à une certaine Lara Croft, le scénario de Horizon Zero Dawn démarre en vous confiant la version enfant du personnage. Durant plusieurs dizaines de minutes, vous découvrez les bases d’un scénario haletant où recherche d’identité personnelle et questionnements sur l’histoire de l’humanité prennent racine et vous suivront tout au long de votre périple. Aloy est en effet une paria, rejetée par sa tribu des Nora depuis qu’elle est née dans ce monde post-apocalyptique où la nature a repris ses droits. Les humains sont revenus à une façon de vivre primitive et des créatures mécaniques, à l’origine inconnue, dominent. Élevée et entraînée par son père adoptif Rost dans le seul but de gagner le respect de son clan, Aloy devra très vite résoudre de plus grands mystères.
Durant les trois premières heures du jeu, l’aventure s’attarde très largement sur le scénario avec de très nombreuses cut-scenes aux dialogues parfois interminables et où il vous sera demandé de faire des choix influant légèrement sur la façon dont Aloy est perçue, mais sans plus de conséquences. A ce stade du jeu, l’aspect monde ouvert passe quelque peu inaperçu mais heureusement, à la suite de cette mise en place, l’action et l’aventure prennent leur envol pour ne plus s’arrêter jusqu’à un épilogue répondant à de nombreuses questions et laissant la porte ouverte à un éventuel second épisode. Comptez entre 20 et 30 heures de jeu en prenant votre temps pour compléter le scénario principal.
Horizon Primal
Les habitués des RPG et plus largement des mondes ouverts ne seront pas dépaysés, puisque les développeurs ont emprunté de nombreux éléments de gameplay à d’autres jeux sortis ces dernières années comme The Witcher 3 ou encore Far Cry Primal. Ce second exemple est d’autant plus parlant que les deux mondes sont assez proches en ce qui concerne le terrain de jeu montagneux/forestier ainsi que l’approche primitive. En plus du scénario principal qui se dédouble parfois en plusieurs quêtes parallèles, des quêtes secondaires au détour d’un chemin ou d’un villageois permettent d’engranger de l’expérience pour monter de niveau, obtenir des points et débloquer les éléments de l’arbre de compétences. Aloy devra chasser des animaux bien en chair (lapins, oiseaux, sangliers…) mais surtout des machines pour pouvoir récolter les éléments nécessaires à l’achat et à la modification de ses armes, munitions, équipements, potions etc. Les différents éléments nécessaires au crafting se trouvent assez facilement et il n’est pas nécessaire de farmer pendant de longues heures pour trouver votre bonheur. En plus des quêtes principales et annexes, diverses missions jalonnent également le jeu : nettoyage de camps de bandits, épreuves de chasses chronométrées ou encore nettoyage de zones corrompues. Autant de possibilités pour engranger de l’expérience, des ressources et viser le 100%.
Dans l’open world d’Horizon Zero Dawn, la sauvegarde n’est pas automatique et il faudra vous rapprocher des nombreux feux de camp pour mettre en sécurité votre progression. Ceux-ci permettent aussi d’effectuer des déplacement rapides à tout moment sous réserve d’avoir en votre possession un pack de déplacement rapide que vous aurez conçu ou acheté. Si l’on comprend que ceci a été réfléchi pour pousser le joueur à se déplacer par ses propres moyens, l’immensité de la carte et les missions parfois éloignées entre elles vous obligent souvent à parcourir de longues distances à pieds.
La chasseuse chassée
Les machines sont évidemment l’élément différenciant le plus Horizon des jeux analogues. Un bestiaire de 25 créatures aux allures d’animaux bien connus vous donneront du fil à retordre. L’infiltration et la préparation seront bien souvent la meilleure des solutions pour éviter de voir votre barre de vie fondre comme neige au soleil, piétinée par un troupeau de Brouteurs en folie. Le panel des armes d’Aloy permet en effet de poser des pièges de différentes natures, bloquer certains ennemis bien plus imposants que votre petite personne grâce à un lance-corde ou encore asséner des coups critiques avec votre lance. Grâce à son « focus », une relique technologique du passé trouvée par hasard, la jeune femme peut analyser les déplacements des machines, déceler leur sensibilité à un élément (feu, électricité ou autre) et également détecter les zones à viser avec votre arc pour affaiblir, détacher certaines armes de leur corps ou rendre inopérantes les machines. Chaque race de machine dispose de ses propres spécificités et il faudra souvent appliquer à contre-cœur le principe « Meurt et réessaye » pour savoir de quelles munitions vous équiper et sous quel angle aborder le combat. Cette facette du jeu est d’ailleurs le gros point fort du titre, proposant de nombreuses séquences épiques. Les machines, toutes très agressives, n’hésiteront pas à vous attaquer dès qu’elles vous auront en ligne de mire. Pas question de foncer dans le tas face à certaines d’entre elles, vous devrez au contraire préparer le terrain aux alentours pour placer vos pièges par exemple. Les développeurs ont concocté toute une variété de techniques pour vous atteindre à distance ou au corps à corps, avec certains ennemis aussi agiles que des tigres et d’autres aux attaques ultra puissantes qui vous tuent en un seul coup.
En revanche, le soin apporté aux combats contre les humains des autres tribus ou les bandits n’est pas le même. L’IA de ces derniers est très inégale et vous pourrez bien souvent éliminer l’ensemble des ennemis de loin sans que cela ne gène plus que ça les autres. Il arrive parfois que vous soyez tout de même repéré de très loin, sans trop savoir pourquoi et que l’un de ces hommes vous tue en une fraction de seconde grâce à une arme venue d’une autre époque. Evidemment, ces parties du jeu ne sont pas les principales mais vu le soin apporté et le plaisir que procure les combats contre les machines, on aurait aimé que ceux contres les humains soient un peu plus réalistes.
Enfin, Aloy a également la possibilité de pirater et dompter n’importe quelle machine une fois celle-ci assommée ou en s’approchant d’elle sans se faire repérer, ce qui n’est pas toujours aisé. Si toutes les machines peuvent être domptées, il faut au préalable avoir débloqué cette possibilité pour la race en question en explorant les 4 « creusets » du jeu, des grottes dans lesquelles vous devrez venir à bout de boss plutôt redoutables. Les machines qui seront sous votre contrôle, une à la fois, le seront pour une durée limitée et se battront simplement pour vous sans possibilité de leur indiquer qui attaquer ni de leur demander de vous suivre. Seuls les Galopeurs peuvent être chevauchés pour parcourir plus rapidement de longue distances. Malheureusement, ils ne sont pas présents partout et il faudra donc essayer de préserver votre monture des machines adverses. Les Grand-cou, les girafes du jeu en d’autres termes, sont quelques peu spéciaux puisqu’il faudra escalader jusqu’à leur tête pour pouvoir les pirater et ainsi débloquer des points d’intérêts des alentours. L’équivalent des tours de Far Cry en somme. Si le principe est bon, on aurait aimé que les développeurs poussent leur idée encore plus loin avec la possibilité de contrôler totalement ces machines, de développer les possibilités et de pouvoir s’en servir pour aborder des zones délicates par exemple.
Horizon magnifique
Depuis des mois, Guerrilla Games nous en met plein la vue avec de magnifiques images que l’on a peine à croire extraites du jeu. Vous pouvez être rassurés, Horizon Zero Dawn est réellement de toute beauté, évidemment sur PS4 Pro avec HDR et 4K mais également sur la PS4 « normale ». Lors de la sortie de la PS4, Guerrilla nous avait proposé un Killzone Shadow Fall magnifique que l’on a longtemps qualifié de plus beau jeu de la console. Horizon en est le digne héritier et peut aussi revendiquer ce titre de l’un des plus beau jeu de la PS4. Le mode photo intégré au jeu permet de réaliser de somptueuses images, même si les effets de lumières et halo lumineux sont parfois assez abusifs. Un cycle jour/nuit et une gestion de la météo sont également au programme de ce Horizon Zero Dawn. Un mot enfin concernant les cinématiques qui jalonnent le scénario et les diverses quêtes. Si les graphismes généraux sont également de toute beauté, les détails faciaux des personnages sont loin d’être au niveau de ce qui se fait aujourd’hui. Couplé à un doublage français moyen, l’immersion en prend malheureusement un coup. Lors des discutions avec les personnages, il est possible de choisir les questions et réponses d’Aloy, sans réelle grand utilité néanmoins.
Sur certaines images illustrant ce test, vous aurez peut être remarqué un HUD ultra-chargé en informations en tout genre (objectifs en cours, direction à suivre, éléments à ramasser, mini-map…). Il s’agit de l’option par défaut où tous les éléments sont affichés. Les développeurs, certainement conscients de cette surcharge visuelle ont laissé la possibilité de paramétrer ce que vous souhaitez afficher ou non. Nous avons par la suite choisi d’utiliser le paramètre « dynamique » qui se charge tout seul de décider quoi afficher et à quel moment. Une très bonne idée qui méritée d’être saluée.
Verdict : 9/10
Lorsqu’il s’agit d’évoquer un jeu d’aventure/RPG en monde ouvert, on peut se dire d’emblée que tout a déjà été fait et vu ces dernières années. Effectivement, la plupart des jeux de ce genre sortis récemment reprennent les mêmes codes et Horizon Zero Dawn n’y échappe pas. Terrains de jeu immenses, déplacements rapides, arbres de compétences, quêtes annexes, crafting… Tout y est, et même si cela apparaît comme du déjà vu, les développeurs ont selon nous eu raison de réutiliser des choses qui fonctionnent bien, plutôt que d’en inventer de nouvelles qui n’auraient peut être pas fait mouche. Dans tous les cas, les véritables points fort du jeu se situent ailleurs, le scénario d’abord, les graphismes bien sûr, mais aussi et surtout les machines, qui apportent un véritable vent de fraîcheur et énormément de plaisir à combattre. Horizon était très attendu et il est bel et bien au rendez-vous !
Riku
22 février 2017 at 18 h 08 minDécidément, Guerrilla entre véritablement dans la cour des grands avec Horizon, de bon augure pour la suite en espérant que le studio soigne un peu plus son monde ouvert avec moins d’Ubisoft et plus de The Witcher dedans ^^
yayacine
1 mars 2017 at 21 h 00 minBon bah je sais quel sera mon prochaine achat ! 😀 Et ça serait cool d’avoir une petite galerie d’image pour la PS4 « normal »