Test Hohokum

Sous son nom et concept qui ne fait qu’un en terme de fantaisie, Hohokum se place aux côtés des ovnis exclusifs que l’on peut découvrir sur PlayStation en cross-buy. Ainsi, l’un des premiers jeux indies dévoilés et testables sur PS4 débarque et s’annonce toujours aussi… complexe à définir. Mais vous le savez, on a peur de rien dans ce monde vidéo-ludique. Découvrez donc nos impressions sur cette expérience pour le moins étonnante.

TU VEUX VOIR MON SERPENT ?

[dropcap]H[/dropcap]ohokum est l’un de ces titres qui nous livre dès le début à nous-même en ne fournissant aucune réelle explication. Dans la peau d’une sorte de serpent, vous allez être amenés à explorer un monde plus qu’étrange à la recherche de 15 de vos congénères dispersés après vous avoir rencontré (vous êtes SI repoussant ?). Avec la plus grande des simplicités, votre espèce venue d’ailleurs bouge, accélère, ralentie et puis c’est tout. Pas plus de 2-3 boutons sont nécessaires pour prendre en main la bête et ainsi démarrer votre aventure. Mais le terme le plus approprié serait plutôt « votre exploration ». Car Hohokum cherche à procurer une idée de découverte au joueur en ne lui donnant aucune directive et le laissant évoluer à sa guise. Et il est vrai que la sensation de liberté est bien là. Plus on avance, plus la curiosité nous gagne tant cet univers est construit différemment selon l’endroit où l’on se trouve. Certains l’auront d’ailleurs peut-être remarqué mais le jeu a une ressemblance plutôt frappante avec le classique LocoRoco. Et pour cause, il s’agit bien ici du même studio Santa Monica qui est également à l’origine… des God of War !

Hohokum jouit d’un univers très coloré et varié

On est donc face à une palette de couleurs super colorée, des personnages, bruitages et sons intrigants mais vraiment significatifs du monde auquel ils sont rattachés. Chaque niveau est assez unique et apporte son lot de fraîcheur dans la bonne humeur grâce à une ambiance totalement réussie. Si on insiste sur l’aspect artistique avant tout chose, c’est parce que c’est le critère qui démarque le plus Hohokum du reste. Mais bien évidemment il n’est pas uniquement question de ça. Concrètement, si l’objectif principal est de retrouver les autres serpents, Hohokum est truffé d’énigmes et secrets en tout genre. Et vous partirez très souvent à leur recherche, même si elles sont de base secondaires, avec cette envie d’en dévoiler toujours plus. Il faut dire que les réussir donne souvent lieu à des scènes très sympathiques voir assez comiques avec des personnages ou des éléments bien surprenants.

L’objectif principal reste la recherche de vos congénères

FRUSTRATIOHOKUM

[dropcap]E[/dropcap]n revanche, si l’ensemble parait excellent sur le papier, Hohokum fourni un sentiment de frustration indéniable (du moins cela est variable selon le type de joueur que vous êtes). Proposer un parcours sans indices est certes, comme dit plus haut, assez intéressant mais il arrive d’en être tout simplement ennuyé ou agacé quand on ne sait plus trop quoi faire et qu’on est perdu. On finit donc éventuellement par faire appel à une solution, ce qui est un peu dommage. Surtout qu’Hohokum ne devrait d’ailleurs pas vous prendre énormément de temps à finir, hors secrets et problèmes intégralement résolus. C’est un souci récurrent dans les jeux de cette envergure de nos jours diriez-vous mais au final on ne sent pas tant que ça le temps passer vu le dépaysement auquel on a affaire. Ceci étant dit, on ne peut pas négliger quand même le fait que le titre ne correspondra pas à tout le monde. Impossible de s’étendre sur ce critère vu qu’il est exclusif chez chacun et qu’il dépend de ce qu’un joueur recherche concrètement dans un jeu vidéo. On accroche ou on n’accroche pas.

Le manque de directives peut rapidement vous perdre

VERDICT : 7,5/10

[dropcap]E[/dropcap]xcentrique serait le bon terme pour décrire ce qu’est Hohokum. Très loin des classiques du jeu vidéo, le titre propose sa propre expérience avec un concept loin d’être anodin. Visuellement (du moins artistiquement) très réussi avec un gameplay des plus simplistes, l’exclusivité a de sérieux arguments mais souffre d’un manque de directives bien frustrant. À réserver aux joueurs qui n’ont pas peur de découvrir de nouvelles choses.