Difficile de quantifier l’impact d’Hatsune Miku tellement le personnage est devenu un monument de la Pop Culture. Contrairement à une majorité de succès qui restent cantonnés au Japon (et non pas au riz), la chanteuse aux cheveux bleus a su traverser les continents jusqu’à arriver en France. Inondant désormais chaque allée de nos Paris Manga et autres Japan Expo, elle décide régulièrement de venir titiller nos réflexes dans des jeux de rythme très particuliers. On a testé le dernier, et on vous donne nos impressions ici.
Modèle économiquement compliqué
Hatsune Miku Project Diva Future Tone, comme il se nomme si simplement, est donc un jeu de rythme très frénétique disponible en exclusivité sur PS4 et sorti le 10 janvier dernier dans un format très particulier. Tout d’abord, celui-ci est uniquement disponible sur le PSN, et ce en 4 versions, plus ou moins complémentaires.
La version de base, Future Tone, est gratuite et contient 2 musiques ainsi que quelques éléments pour personnaliser vos idoles. Il est impératif de télécharger cette version afin de pouvoir obtenir les autres. La seconde se nomme Future Sound et contient 120 chansons tirées d’anciens épisodes de Project Diva, la saga sur consoles Sony, elle coûte 29,99€. La troisième, Colorful Tone, contient 100 titres tirés des épisodes Project Mirai DX (sorti sur 3DS) et Project Diva Arcade (disponible sur bornes d’arcade), elle coûte également 29,99€. Enfin, le 4ème et le plus important, le Bundle contient pour 54,99€ les deux bundles ainsi qu’une poignée de contenus supplémentaires. Si le modèle économique du jeu manque de clarté, c’est bien la seule chose qui pose réellement problème.
Ce test va être très court et il y a deux raisons très simples à cela : tout d’abord, parce que le principe du jeu n’est pas réellement sujet à de longues explications. Ensuite, parce que le jeu réussit absolument tout ce qu’on lui demande, et sans broncher.
Hatsune Miku Project Diva Curtain Call
Comme entre l’excellent Theatrhythm Final Fantasy et son incroyable suite Curtain Call, on passe ici d’une trente/quarantaine de morceaux habituels à plus de 220 ! Le contenu de manière générale a pris un très très gros coup de boost, et ça se sent tout au long du titre. Tout au long, ce n’est pas réellement une formulation exacte, puisqu’on parcourt le titre dans le sens que l’on veut. On navigue aisément entre les différentes chansons proposées, on choisit entre les différents modes de difficulté (Easy, Normal, Hard et Expert), on intègre ou non des modificateurs de partie (touches cachées, vitesse accélérée). On peut choisir de jouer sa musique simplement, de passer en mode entraînement sur lequel on peut sélectionner sur quelle portion de la musique s’entraîner ou simplement de regarder le clip de la chanson.
Pour les amateurs de visuel et de customisation, il y aura clairement de quoi faire dans ce Future Tone. On aimerait dénombrer le nombre de costumes afin d’être le plus fidèle possible à la réalité dans ce test mais c’est un challenge proche de l’impossible tant le jeu est fourni en costumes, coiffures ou accessoires, ceux-ci étant différents et plus que nombreux pour chacun des six personnages du jeu.
Le plaisir des yeux, la souffrance des doigts
D’une manière générale, cet épisode de Project Diva est plutôt agréable à l’oeil, mais cette qualité est assez variable selon les clips. Les tous nouveaux jouissent du meilleur traitement, mais certains plus anciens souffrent quelque peu de la comparaison. Les modèles des personnages sont toujours très soignés, ce qui est un peu moins le cas concernant les textures des décors, mais ce n’est absolument pas gênant.
Pourquoi donc ? Et bien tout simplement puisqu’il faudrait déjà avoir une seconde à consacrer au décor tant le gameplay est frénétique. Le principe est toujours le même : des symboles à l’effigie des boutons de la manette Dualshock 4 apparaissent en rythme à des endroits précis sur l’écran et il faudra appuyer au bon moment afin de les valider et ainsi gagner des points. Les touches s’enchaînent très vite, et ce dès le mode de difficulté normal. Heureusement, la difficulté est également représentée par des étoiles allant de 1 à 10. Pour les moins initiés, vous commencerez à devenir fous à partir de la cinquième étoile, et votre rage de vaincre ne cessera de croître jusqu’à l’accomplissement d’avoir réussi pleinement une chanson de niveau maximum. Des leaderboards sont bien évidemment de la partie pour comparer son score avec les plus grands.
La marge de progression est énorme, et est en partie motivée par la tracklist délicieusement énervante. Si certains morceaux sont très calmes et apaisants, une bonne partie de la tracklist vous donnera l’impression que votre cerveau est en train de griller au fur et à mesure que vous enchaînez les touches. Pour vous donner une idée, on est sur le niveau de ce que la musique du Nyan Cat (présente dans le jeu) pouvait vous faire ressentir lorsqu’elle était passée en boucle il y a quelques années.
Les plus téméraires pourront également s’adonner au nouveau mode survie qui permet d’enchaîner une série de musiques avec une seule barre de vie. Les plus tranquilles pourront quant à eux créer des playlists de clips à jouer en boucle. Dernier bonus mais pas des moindres : de multiples clins d’oeil à SEGA sont disséminés dans le jeu, dans la tracklist comme dans les costumes.
Verdict
Hatsune Miku Project Diva Future Tone est un excellent jeu de rythme, sans doute le meilleur disponible sur la console de salon de Sony. Le gameplay est absolument parfait, le contenu est gargantuesque que ce soit au niveau de la tracklist que de la customisation des personnages. On pourrait lui reprocher quelques textures pas très folichonnes par instants, mais franchement, on s’en fiche un peu. Future Tone est aisément le meilleur épisode de la série et un immense jeu pour quiconque ose s’y lancer. Foncez, le prix d’entrée est pleinement justifié.
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