Récemment sorti de son état d’Early Access, H1Z1: King of the Kill s’affiche désormais fièrement et en grande pompe sur Steam. Alors qu’une récente nouvelle faisait état du nombre de joueurs perdus sur les serveurs du jeu (environ 91%), à cause principalement du succès fracassant et grandissant de PlayerUnknown’s Battleground ou encore Fortnite Battle Royale, que vaut véritablement cette dite référence pour le mode Battle Royale ?
Test réalisé sur PC à l’aide d’une version numérique fournie par l’éditeur
Le « Battle Royale pour les nuls »
Tous les joueurs, répartis sur les différentes plateformes de jeu, connaissent un tant soit peu les règles du Battle Royale, cela va sans dire. Pour ceux d’entre vous qui débarquent, une courte explication s’impose pour mieux comprendre le concept de H1Z1. C’est relativement simple : 100 joueurs sont parachutés sur la carte à différents endroits. Complètement « nus », c’est-à-dire sans armes ni armures, la course à l’armement commence dès qu’ils auront mis pied à terre. Il faut alors chercher un fusil d’assaut, ou un fusil à pompe ou bien un pistolet, le choix étant assez large et varié. Mais à quoi bon ? Le but du Battle Royale, à la manière d’un Hunger Games, est de survivre face aux autres joueurs, devenus vos ennemis, et de parvenir à être le dernier en vie (ce que l’on appelle communément un « Top 1 »). Rien de bien compliqué en somme, mais le hasard au niveau du loot peut jouer en votre faveur ou en votre défaveur en fonction de votre endroit d’atterrissage et du nombre d’ennemis aux alentours. Sans oublier la vague de gaz qui rétrécit considérablement la carte, puisque pour survivre il faut être dans la zone de sécurité (indiquée par un cercle sur la carte), se déployant plusieurs fois par intervalles de quelques minutes seulement. Evidemment des véhicules sont mis à la disposition des joueurs pour se rendre encore plus rapidement dans cette « safe zone ».
H1Z1 et son Battle Royale
Les explications étant faites et les bases du Battle Royale posées, quelle est la véritable recette de H1Z1 ? Le jeu en lui-même respecte énormément les codes du Battle Royale, et les impose en tant que pionnier à la communauté des joueurs. Voici d’ailleurs tout son mérite. En lançant pour la première fois le jeu, le joueur devra choisir un avatar parmi une sélection proposée et pourra se rendre à sa guise dans l’onglet « personnalisation » ou aller voir ses défis avant de lancer une partie. L’ajout de défis pimentant un peu l’expérience est d’ailleurs un bon point. Puis, vient le moment fatidique de lancer une recherche de partie et de se plonger corps et âme dans ce Battle Royale. Hormis la course à l’armement – identique aux codes donnés ci-dessus -, le jeu propose une autre fonctionnalité qui n’apparaît pas dans les jeux du même genre, c’est-à-dire le craft. Pour faire au plus simple, en ouvrant son inventaire pour s’équiper des différents items récupérés, le joueur remarquera une fenêtre adjacente sur le côté droit nommée « artisanat ». C’est là que le craft se déroule. Il est ainsi possible, par exemple, de fabriquer des bandages à partir de morceaux de tissus, récupéreés au préalable en déchirant des vêtements, ou encore se confectionner une armure de torse pour résister plus efficacement aux tirs ennemis. Cette fonctionnalité est évidemment la bienvenue et ajoute un peu plus de contenu à ce Battle Royale. Pour autant, il n’est utilisable qu’à certaines conditions : si aucun ennemi est autour de vous, sinon vous risquez de mourir assez rapidement alors que vous caftez, si vous trouvez les matériaux nécessaires… En somme, la possibilité de crafter des objets est un ajout appréciable mais qui a tendance à être assez peu utilisé durant le combat, malheureusement.
Par ailleurs, c’est un sortant de son accès anticipé que les développeurs du jeu ont eu l’idée d’ajouter un autre mode de jeu à celui originel : l’Auto Royal. Tout étant dans la dénomination même de ce mode, il s’agit d’un Battle Royale à bord de véhicules. Encore une fois rien de bien compliqué puisque c’est le dernier véhicule à rester sur ses quatre roues qui remporte la partie. Autant dire qu’il faudra être à l’aise avec le système de conduite de ces dits véhicules, pour assurer la victoire.
L’ingrédient manquant
Si l’expérience de jeu est assez correcte dans l’ensemble, malgré des problèmes de fluidité et certains bugs techniques tout juste passables, H1Z1 manque d’un petit quelque chose… probablement un soupçon de « punch » lors des parties et dans les graphismes. Par exemple, les items, disposés un peu partout dans la carte et plus précisément des les bâtiments, manquent clairement de réalisme (voir image ci-dessus). Mis en relief par un contour en surbrillance, ils sont certes immanquables mais ne se fondent pas véritablement dans le décor. Ce qui peut être assez désagréable à l’oeil et gâche l’illusion de réalisme. La comparaison avec PlayerUnknown’s Battleground est, de ce point de vue, relativement inévitable dans la conscience commune et parmi les membres de la rédaction : les items à ramasser sont certes posés de la même manière que dans H1Z1 mais ils semblent se fondre davantage dans le décor permettant alors de maintenir cette réalité illusoire. Dans cette même perspective comparative, dans son sytème de gameplay et de combats à l’arme, H1Z1 ressemble davantage à un Counter Strike qu’à un véritable jeu de tir stratégique dans lequel la précision prime. Ainsi, les parties sont assez rapides et frustrantes car un ennemi peut vous tuer avec une AKM d’assez loin, sans même avoir de viseur ou de lunette de précision… En mettant de côté l’aspect graphique de l’environnement, qui reste tout de même correct, et le système de gameplay qui demande quelques heures de mise à niveau et d’accoutumance, les bruitages sont relativement satisfaisants sans pour autant être très convaincants. Ce tour d’horizon concernant H1Z1 permet invariablement de dire que le jeu manque clairement de réalisme, ce qui impact nécessairement et malheureusement le plaisir de jouer.
Verdict : 6/10
Si les joueurs se plongent volontairement dans un jeu, c’est probablement pour avoir le sentiment d’en faire partie, de vivre la même chose que son personnage ou avatar, de se projeter dans un nouvel univers et nouveau gameplay. Malheureusement, H1Z1 ne convainc pas totalement sur ce point là car le manque de réalisme des textures, des graphismes ou encore des bruitages pèchent clairement et rendent le tout assez confus et flou. Dépassé par ses voisins, PlayerUnknown’s Battleground et Fortnite Battle Royale, H1Z1 a pourtant le mérite d’avoir posé les jalons du Battle Royale, rendant le mode de jeu très populaire, et a clairement eu son heure de gloire.
Sottelard
23 mai 2018 at 4 h 21 minDommage de voir une description de jeu si fausse… Par exemple H1 est bien plus precis que les autres jeu de shooter et demande une precision sans faille, sur h1 ce qui compte cest le « 2tap » une balle casque et la suivante dans la tete, pas du tout comme les autres jeux… et si le jeu a perdu ses joueurs ce nest pas du tout a cause de PUBG ou fortnite, mais a cause de ces développeurs… bref on y repassera sur l’analyse plus que manquée