Tout droit propulsé sur la scène vidéo-ludique suite à l’annonce de son portage sur smartphones, GWENT: The Witcher Card Game a également accueilli sa première extension, et cela récemment, ajoutant ainsi un bon nombre de cartes et de nouveaux chefs à jouer. La rédaction a pu se constituer un nouveau deck pour essayer ces cartes, le temps de quelques parties, pour vous livrer nos impressions et surtout des explications.
Test réalisé à l’aide de barils fournis par l’éditeur.
Il y a maintenant un bon moment, les développeurs de chez CD Projekt Red ont décidé de faire un beau cadeau à tous les amateurs et fans des aventures de Geralt de Riv, et plus particulièrement celles narrées dans The Witcher 3: The Wild Hunt, puisqu’ils ont sorti GWENT: The Witcher Card Game, un jeu de cartes directement inspiré du Gwynt. Gratuit et disponible sur la plupart des plateformes (PC d’abord, puis sur Playstation 4 et Xbox One), le jeu a bénéficié d’une refonte incroyable en 2018, intitulée Homecoming, en étroite relation avec la sortie de Thronebreaker: The Witcher Tales (notre test), apportant ainsi un lot de nouveautés que ce soit dans le gameplay ou sur les visuels. Ce premier trimestre 2019 voit l’arrivée de la toute première extension, nommée The Crimson Curse, sorti le 28 mars dernier, ajoutant de ce fait une centaine de nouvelles cartes, comportant elles-mêmes de nouveaux effets (nous y reviendrons) et des chefs aux capacités intéressantes. Les amoureux du genre et de deck-building pourront donc s’en donner à cœur joie. En tout cas nous on a pas eu besoin de se faire prier.
Parlons peu, parlons cartes
Pour le petit côté contexte historique, le personnage que nous voyons sur l’image officielle (en tête de page, de cet article) est Dettlaff, un vampire aux griffes acérées et à la soif de sang jamais assez assouvie introduit dans la dernière extension, Blood & Wine, de The Witcher 3: The Wild Hunt. Elle avait d’ailleurs été acclamée, à l’unanimité, par la presse spécialisée, et avait reçu de nombreuses récompenses. Introduire un personnage tout droit sorti de cette extension est donc très bien vu de la part de CD Projekt Red et les joueurs devraient être ravis. Nous, on l’est !
Nous pourrions croire que seul le deck Monstres aurait changé avec cette extension mais ce n’est absolument pas le cas, puisque de nouveaux mécanismes sont imputés à toutes les factions. Par exemple, le deck Scoia’tel dispose désormais de l’effet harmonie, renforçant toutes unités possédant cet aspect lorsqu’une unité d’une catégorie est encore absente du terrain de jeu. D’un autre côté, le deck Skellige bénéficie désormais d’unités pouvant passer berserk, sorte de buff pour les créatures dont les points de force descendent en dessous de la moitié. Les hommes du Royaumes du Nord ont quant à eux la possibilité d’obtenir zèle ou une amélioration, en fonction de leur placement sur le terrain, grâce à la formation. Mais l’extension fait tout de même la part belle à la faction Monstres avec la mécanique Malédiction pourpre (illustré par Dettlaff, sur la carte en question). En sacrifiant une unité alliée, le joueur aura ainsi la possibilité d’appliquer une amélioration à un vampire de chaque ligne et ce à chaque tour. Le nombre de tours est déterminé par la force de l’unité choisie comme sacrifice.
Par delà ces nouveaux mécanismes très fun et très intéressants à jouer, il semblerait que l’extension Crimson Curse mette plutôt en avant la faculté des joueurs à anticiper le combat et les différentes manches jouées. En effet, les effets saignement et vitalité sont très importants. On retrouve par exemple l’effet saignement sur les cartes de type vampire. Vous l’aurez compris rien qu’à l’intitulé de ceux-ci, le saignement inflige des points de dégâts à une unité ennemie sur plusieurs tours, alors que la vitalité fera gagner un point de force à l’un de vos alliés. Dans les deux cas, il faudra absolument bien réfléchir à la disposition de ces effets et anticiper sur le prochain mouvement de votre ennemi, pour être sûr de remporter la manche. Pour le coup, nous avons très nettement apprécié l’effet saignement, grâce à un deck full vampires (monstres) monté par nos soins. Par la même occasion, les développeurs introduisent les effets bouclier et poison, tout aussi opposés que les précédents cités, et faisant des merveilles en combat. Et si vous êtes affligés par l’un de ces maux, vous pourrez compter sur des cartes permettant la purification, remettant les compteurs (des points de force des unités) à zéro.
Après les cartes, place aux chefs. Comme vous le savez probablement déjà, chaque deck représente une faction et est menée par un chef, que le joueur choisit. Pour une seule faction, il peut y avoir plusieurs chefs, et chacun d’entre eux offre une action ou un effet différent. Avec l’extension Crimson Curse, le deck Scioatel’ embarque la chef, Dana Meadnh, qui permettra aux joueurs de jouer une carte depuis le deck, dont le coût dépend du nombre de catégories différentes à l’intérieur de cette même pioche. Pour Skellige, les développeurs font le choix de féminiser le deck avec la reine Calanthe (la grand-mère de Ciri) qui offre aux joueurs la possibilité de jouer une carte de sa faction avant d’en piocher une nouvelle. Du côté de la faction Monstres, vous vous en doutez, le chef est Dettlaff Van Der Eretein. Il peut blesser des unités ennemies et s’il les tue, il invoque ainsi de nouveaux vampires. Évidemment, cela est directement lié à l’effet de la Malédiction Pourpre.
Nos impressions
Comme annoncé précédemment, nous nous sommes principalement concentrés sur un deck Monstres, avec essentiellement des cartes vampire afin de tester l’effet saignement, alors que nous jouions très souvent le deck Skellige et Les Royaumes du Nord par le passé. Ici, rien à voir donc. Grâce aux nombreux barils reçus par l’éditeur, nous avons eu la chance de construire notre propre deck. De ce fait, toutes les cartes récupérées, via ces barils, présentaient des effets très intéressants et il était parfois même difficile de choisir l’une d’entre elles, figurant comme cinquième élément. Oui parce qu’en ouvrant un baril, les joueurs récupèrent quatre cartes distribuées aléatoirement et doivent en choisir une cinquième parmi une sélection prédéfinie. Jouer un deck Monstres constitué de vampires revient à jouer essentiellement sur l’anticipation. Il faut ainsi parvenir à faire durer la manche le plus longtemps possible, afin d’infliger des dégâts conséquents aux unités et donc aux points de force de l’adversaire. Ce qui pimente très clairement l’expérience que l’on peut avoir du jeu et prouve une nouvelle fois que le Gwynt est un jeu de cartes dans lequel il faut se montrer plus malin que l’adversaire.
Il est recommandé de tester son deck de cartes dans des matchs simples contre les joueurs du monde entier, plutôt que de se lancer directement dans le bain, c’est à dire dans le mode Arena. Rappelons-le, ce mode demande aux joueurs de payer des frais de participation, sous forme de monnaie réelle ou bien de minéraux. Construisez votre propre deck, jouez-le plusieurs fois, ajustez ce qui ne convient pas et par la suite, prenez le temps de démarrer le mode Arena, en remplissant les différents contrats, d’autant plus que ces nouveaux mécanismes de jeu sont plutôt exigeants et demandent une bonne connaissance. Rien ne presse. Pour ce jeu, il est impératif de connaître son jeu de cartes comme le fond de sa poche afin de remporter le plus facilement et efficacement les manches, et donc la partie. Pour le coup, vous pouvez toujours vous référez à notre guide « comment bien débuter » sur le jeu, qui reste relativement pertinent.
Verdict : Satisfaisant !
Ainsi, l’extension Crimson Curse est vraiment très bonne, offrant de nouvelles possibilités et mécanismes d’attaque et de défense lors des combats, pour les joueurs amoureux du genre, et surtout prêts à passer de nombreuses heures à construire et peaufiner leur deck de jeu. Avec l’arrivée de nouveaux chefs aux capacités intéressantes et surtout de Dettlaff, personnage emblématique pour la licence The Witcher, le champ de bataille change totalement, faisant de chaque manche un véritable combat pour la victoire.
Laisser un commentaire