Bien qu’elle soit encore peu connue du grand public, comparée à une licence comme Street Fighter, la série des Guilty Gear est considérée comme culte dans le milieu du versus fighting. Il faut dire que ces jeux, développés par Arc System Works, possèdent de nombreuses qualités, comme une esthétique presque irréprochable et un gameplay pointu, mais pas inaccessible pour autant. Ainsi, un an après la sortie de Guilty Gear Xrd -SIGN- sur PS4, nous retrouvons son successeur : Guilty Gear Xrd -REVELATOR-.
Bien que son nom puisse laisser planer le doute, Guilty Gear Xrd-REVELATOR- est bien la suite de l’opus SIGN. Néanmoins, en dehors des quelques ajouts que nous évoquerons plus bas, le jeu se calque sur la base de son prédécesseur sur bien des aspects. Visuellement, le titre en impose toujours autant, et même si tout le monde n’accrochera pas à ces graphismes en 2.5D accompagnés de cel-shading, il faut reconnaître que cela offre des combats absolument impressionnants. Autant le dire tout de suite, le jeu est aussi plaisant à jouer qu’à regarder. Dans toute l’histoire des jeux de combat, on a rarement vu des affrontements aussi stylés. Il faut dire que la bande-son rock de Daisuke Ishiwatari y est pour beaucoup et accentue très clairement le côté badass des combats. Mais tous ces aspects vous seront bien mieux résumés dans notre test de Guilty Gear Xrd -SIGN-.
Notre test de Guilty Gear Xrd -SIGN-
N’y allons pas par quatre chemins : Guilty Gear Xrd -SIGN- est un excellent jeu de combat, qui devrait ravir à la fois les fans du genre et les nouveaux venus. Abouti en terme de gameplay et bénéficiant d’un contenu exhaustif, le jeu se révèle extrêmement généreux même là où on ne l’attendait pas forcément. De plus, avec ses graphismes irréprochables et sa bande son électrique, le jeu d’Arc System Works est aussi une réussite sur le plan technique et artistique. Que demander de plus ?
Stylish !
Vous l’aurez compris, la licence Guilty Gear jouit de jeux léchés et au gameplay approfondi et cet opus ne déroge pas à la règle. En effet, au panthéon des nouveautés se trouvent des ajouts fort intéressants mais qui ne justifient pas tout à fait l’achat de ce REVELATOR. L’un des gros points forts de ce jeu reste probablement son nouveau tutoriel qui permettra aux novices de faire connaissance avec un gameplay aux multiples possibilités mais difficile d’accès. Pour autant, les équipes de Arc System Works ont vraiment creusé la chose afin de proposer aux joueurs un tutoriel beaucoup plus ludique que ce que l’on peut trouver habituellement. La prise en main ne sera pas immédiate, mais au bout d’une bonne demi-heure on commence déjà à commencer à cerner le système de jeu. Exigeant, certes, mais profond. Cette nouvelle façon d’approcher la série pourrait lui ouvrir des portes.
D’autant que le mode Stylish fait ici son apparition et permet une prise en main assistée contre des attaques infligeant un peu moins de dégâts. Ainsi, la garde est activée par défaut en position neutre pour les attaques moyennes et aériennes, les combos sortent de façon automatique et les furies ne nécessitent pas de manipulation spécifique pour être lancées puisqu’une simple pression sur la gâchette suffit pour les lancer. Bref, on sent que les développeurs ont voulu ouvrir leur licence au grand public, mais autant dire de suite que ces quelques avantages n’assurent clairement pas la victoire en ligne. Pour les habitués, les furies peuvent désormais être boostées à l’aide de la jauge BURST, ce qui permet de terminer ses combos sur une attaque relativement dévastatrice pour la barre de vie de l’adversaire.
Le mode histoire Story est toujours de la partie et suit l’histoire du volet précédent. Il est tout à fait possible pour les novices de découvrir la série avec cet opus, puisqu’un résumé de l’épisode précédent est inclus et que le jeu fourmille d’informations sur l’univers établi. Cependant, le jeu n’étant pas traduit en français, les anglophobes risqueront donc d’avoir du mal à faire passer la pilule. Il faut préciser que le mode Story est un simple enchaînement de cinématiques (environ 3 heures) réalisées avec le moteur graphique du jeu, et ne comporte donc aucun combat. Ici il est simplement question de poser la manette et de suivre le scénario. Etant donné la longueur du mode Story, vous vous doutez bien que l’histoire est relativement fouillée et devrait principalement intéresser les amateurs d’animes et productions japonaises de bonne qualité.
Pour finir sur les nouveautés de cet opus, sachez que 6 personnages ont été ajoutés au roster de Guilty Gear Xrd -SIGN-. Ce dernier proposait un casting de 14 combattants seulement, ce qui est bien peu. Qui plus est, les fans lui reprochaient un certain manque de visages bien connus. Si le fait de n’avoir que 20 personnages jouables peut laisser pantois lorsque l’on parle d’un jeu de combat, il faut bien comprendre que les personnages de Guilty Gear possèdent chacun une grande palette de coups. Autant vous prévenir de suite, ce n’est pas demain la veille que vous réussirez à maîtriser l’ensemble des protagonistes disponibles. Qui plus est, le roster est de qualité, avec des personnages charismatiques et propose de retrouver quelques visages connus de la saga. On regrettera cependant le fait que dès le lancement du jeu, 2 personnages soient disponibles à l’achat sur le PSN ou directement dans le jeu via de la monnaie in-game qu’il faudra récolter à force d’enchaîner les combats.
VERDICT : 9/10
Guilty Gear Xrd -REVELATOR- n’apporte peut-être pas assez de nouveautés pour convaincre les possesseurs de Guilty Gear Xrd -SIGN- d’en faire l’acquisition. Reste que malgré le nouveau mode Tutoriel et l’ajoute du Stylish Type, qui ne présentent pas vraiment des arguments de poids pour eux, le mode Story et les 6 nouveaux protagonistes constituent une tentation certaine. Pour tous ceux qui ne posséderaient pas le précédent opus, il reste un excellent investissement tant le jeu de combat en 2D a rarement été aussi jouissif. On apprécie la façon dont il nous guide et nous explique les rudiments du gameplay, son aspect graphique toujours aussi soigné ainsi que la bande son de Daisuke Ishiwatari, toujours aussi efficace et clairement dans le ton du jeu. LET’S ROCK !
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