La licence God Eater a fait ses débuts en 2010 sur la PlayStation Portable de Sony au travers d’un Action-RPG réussi. De son succès en découlera une version améliorée, intégrant du contenu supplémentaire et un gameplay rééquilibré. Ce départ sur les chapeaux de roues permettra à la nouvelle saga de Bandai Namco de bénéficier d’une adaptation animée, et bien évidemment d’une suite. Et si un 3ème épisode ne semble pas encore sur les rails, les Aragamis n’ont pas dit leur dernier mot, puisque God Eater a récemment fait son arrivée sur PC, PS4 et PS VITA avec le remaster de God Eater 2, sorti fin août et contenant God Eater: Resurrection, étant lui même un remaster du premier opus.
Prenez garde aux Aragamis !
Pour ceux qui ne connaissent pas la série des God Eater, commençons par un petit rappel sur le background dans lequel baigne la licence depuis ses débuts. Dans un futur lointain, l’humanité est la proie des Aragamis, des créatures monstrueuses et dévastatrices. En plus de leur aspect terrifiant, elles peuvent évoluer afin de s’adapter à leurs opposants, une sale bête à éradiquer sur le champ en somme. Contre ces effroyables démons, les God Eaters sont appelés au combat. Ce sont des êtres humains qui possèdent des aptitudes spéciales afin de manier les God Arcs (également appelés Jinkis), les seules armes capables d’infliger des dégâts aux Aragamis. Et avant de vous jeter à corps perdu dans la bataille pour la survie de l’humanité, vous devrez apprendre à maitriser ces fameux Jinkis, des armes organiques créées par un groupe pharmaceutique et qui puisent leur force dans les cellules d’Aragamis, utilisées pour leur conception.
L’histoire de God Eater 2: Rage Burst se déroule 3 ans après les évènements de God Eater: Resurrection, bien que l’on fasse cette fois-ci partie d’une organisation différente de celle du premier opus. Notre unité est appelée sur le champ de bataille et nous sommes chargés d’enquêter sur une pandémie mortelle qui serait causée par la mystérieuse Red Rain. À l’instar de God Eater: Resurrection ce sont les personnages et non l’intrigue qui rythment le jeu. Tout commence dans un petit centre d’opération, synonyme de lieu d’interaction avec les autres PNJ, qui est à peu près le seul espace social à la disposition du joueur. Si ces personnages ont leur propre caractère, le contexte manque de profondeur et on se retrouve vite à tourner en rond dans le centre d’entrainement. Dans ce complexe, il sera possible de choisir vos différents personnages afin de partir en mission avec la bonne escouade. Si les sous-titres sont intégralement traduits en français, aucune option ne propose les voix japonaises. Un aspect bien regrettable pour un titre en provenance du pays du soleil levant et pour lequel les doublages originaux font partie intégrante du charme du jeu.
Un gameplay addictif
Après un bref tour du propriétaire, il est temps de s’attaquer au gameplay, pièce maitresse de la série God Eater. Si vous avez déjà joué au premier épisode sur PSP, alors vous vous sentirez forcément à l’aise avec le gameplay de ce God Eater 2: Rage Burst. Pour les nouveaux arrivants, la jouabilité pourra paraitre complexe au premiers abord et il vous faudra effectivement quelques temps d’adaptation avant de jongler parfaitement entre les différentes postures de votre arme. En effet, God Eater propose des attaques au corps à corps et à distance qui seront définies selon la forme que prend l’arme de votre personnage. Bien évidemment, vous pourrez switcher en plein combat d’une posture à l’autre afin de vous adapter aux Aragamis et à leurs points faibles. Qu’on se le dise, les fans d’action-RPG seront conquis par ce style de jeu hybride. God Eater 2: Rage Burst est complet et donne droit à un gameplay technique et très dynamique une fois maitrisé. D’ailleurs, un mode entrainement sous forme de missions explicatives permettra de vous exercer au maniement de votre Jinki. Notez aussi que les God Eaters fonctionnent en escouade de 3 ou 5 personnages avec leurs propres capacités, que l’on retrouvera dans leurs arbres de compétences.
Et si le gameplay est convaincant, le jeu laisse place à une petite routine qui s’installe petit à petit avec des missions qui se ressemblent. En effet, on remarquera peu de surprises à ce niveau, surtout qu’elles suivent un schéma très basique. Ainsi, une fois une mission acceptée, on compose notre équipe puis l’on part en direction du champ de bataille. Une fois l’objectif accompli, une courte cinématique se déclenche, avant de répéter les opérations citées précédemment. On aurait aimé un peu de changement à ce niveau là, d’autant que cette trame est celle que l’on retrouve dans le précédent opus. Et même si l’on retrouve dans une certaine mesure, les codes propres au J-RPG, on aurait apprécié que God Eater 2: Rage Burst bénéficie d’une meilleure qualité d’écriture, ainsi que d’un déroulement moins linéaire.
Des mécaniques de combat bien huilées
Si le jeu ne brille pas par sa trame scénaristique, ce n’est malheureusement pas l’aspect technique qui viendra rehausser le niveau de ce remaster. Ce qui le sauve c’est donc son gameplay, mêlant attaques à distance et attaques au corps à corps, auxquelles s’ajoutent une mécanique de combat propre à ce second volet. Ainsi, les joueurs pourront utiliser une nouvelle capacité appelée Blood Rage permettant à vos héros d’entrer en transe et de déclencher des pouvoirs spéciaux appelés Blood Arts. Bien évidemment, ces attaques spéciales seront spécifiques à chacune de vos armes et personnages. Pour activer ces compétences, rien de plus simple, puisqu’il faudra remplir une jauge d’énergie durant les combats. Si le jeu teste notre patience avec une jauge qui se remplit relativement doucement, le résultat sera néanmoins à la hauteur avec 30 secondes de pur bonheur pour massacrer les Aragamis comme il se doit. Et pour accompagner votre ascension au rang de Dieu, se déclenchera en fond sonore une musique entrainante qui signale que votre personnage est prêt à en découdre une bonne fois pour toutes. Cette mécanique de gameplay offre plus de dynamisme aux affrontements, qui s’avéraient déjà fort appréciables dans God Eater: Resurrection.
Alors que le bestiaire des jeux du genre peut souvent laisser à désirer, sa grande diversité dans God Eater 2: Rage Burst lui permet d’offrir des combats qui se suivent mais ne se ressemblent pas. Concernant l’IA, vos opposants seront assez coriaces et il faudra préparer vos héros en conséquence. Et si vous rencontrez quelques difficultés, le mode multijoueur sera une très bonne solution pour terrasser ces Aragamis, puisque vous pouvez relever ces défis et organiser vos attaques avec des amis. Un aspect non négligeable et qui se prête bien à l’adaptation sur consoles de salon et PC.
Comme nous l’avons brièvement évoqué précédemment, les graphismes ne sont clairement pas l’un des points forts du jeu. Il faut dire que nous sommes en présence de jeux originellement sortis sur consoles portables, ce qui explique les textures vieillissantes et des graphismes globalement peu convaincants. Toutefois ce remaster nous permet de profiter de God Eater: Resurrection et God Eater 2: Rage Burst en 60 fps sur PC et PS4, ce qui rend les phases de combat autrement plus agréables que dans les opus portables. Quoi qu’il en soit, il vous faudra supporter ces graphismes d’un autre âge durant un certain temps, puisque God Eater 2: Rage Burst vous tiendra en haleine entre 40 et 50 heures au total. Si ce point là ne vous gêne guère, vous pourrez alors vous concentrer sur le gameplay de qualité et offrant toute sa saveur au jeu.
Verdict
God Eater 2: Rage Burst reste un bon compromis pour celles et ceux qui souhaitent découvrir la licence, d’autant qu’il comporte le premier épisode God Eater: Resurrection. Si ce portage laisse à désirer concernant ses graphismes datés, il n’en reste pas moins agréable à jouer grâce à un gameplay qui, lui, n’a pas pris une ride. À cela s’ajoute la possibilité de jouer avec des amis, brisant légèrement la redondance des missions. Peut-être serez-vous freinés par ce portage paresseux, mais ne vous y méprenez pas, l’action sera bel et bien au rendez-vous dans ce God Eater 2 : Rage Burst.
Test réalisé sur PS4 à partir d’une version éditeur.
Hinata
2 octobre 2016 at 16 h 51 minJe l’ai fait et je suis assez d’accord avec la conclusion.
J’ai trouver le jeu beaucoup trop répétitif (le problème des MH-like). Mais l’univers et le scénario, j’ai beaucoup aimer^^
Je lui est mis aussi un 6/10 de mon coté ;p