Goat Simulator fait partie de cette génération de jeux qui se moquent de manière indirecte des véritables simulations en poussant le vice à son maximum. Ainsi, le titre de Double Eleven et Coffee Stain s’offre une virée sur nos consoles de salon, après une première sortie sur PC. Cette nouvelle mouture parviendra-t-elle à séduire les joueurs ?
L’histoire de la création de Goat Simulator est pour le moins atypique. Alors que Coffee Stain, chargé du développement du titre, dévoilait pour la première fois sa simulation sur YouTube dans le but de tester les capacités de l’Unreal Engine 3, le studio a créé un véritable engouement autour de son jeu. S’en suit alors une succession de sorties, sur PC, smartphones, et sur nos consoles de salon (PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One).
Le scénario de Goat Simulator, si l’on peut l’appeler de cette manière, est pour le moins farfelu. Ce titre vous immisce dans la peau d’une chèvre, dont le but est de semer le trouble autour de soi, tout en remplissant un maximum d’objectifs abracadabrantesques (faire des loopings, marcher sur ses pattes avant, se faire renverser par une voiture…).
Ainsi, vous pouvez sauter, bêler, foncer tête baissée en donnant de douloureux coups de boule et même lécher objets et individus afin de les coller à votre langue. Par exemple, empaler un passant à grand coup de cornes vous octroiera un certain nombre de points, de même lorsque vous foncez sur un véhicule qui explose à votre contact. Réaliser une série de loopings et retomber sur vos pattes, détruire l’environnement qui vous entoure, mettre fin à une petite sauterie improvisée, tout est prétexte à engendrer des points, vous permettant par la suite d’être classé à l’échelle mondiale, notamment grâce à la réalisation de combos !
À tout moment de votre partie, vous pouvez personnaliser votre avatar en lui affectant des coups spéciaux :
- Jet Pack
- Force bleue – Lorsque votre coup spécial est activé, charge une vrille que vous pouvez relâcher en mouvement.
- Cabri Dino Italien – Activez votre coup spécial afin de transformer l’objet / la personne accrochée à votre langue en bombe.
- Biquené – Vous permet de parler le dragon.
- Double saut
- Mutateur VR – Vous transporte dans une réalité virtuelle (Points doublés)
Au final, et malgré l’ajout d’un mode illustrant un semblant de réalité virtuelle, nous sommes rapidement lassé par un concept certes frais et amusant, mais rapidement ennuyant. La recrudescence de bugs en tout genre – totalement assumés par l’équipe de développement – vient ternir un peu plus l’image de ce titre sur lequel vous ne vous attarderez certainement pas.
Cet open world de type bac à sable est réparti sur deux territoires, Goat Ville et Goat City Bay, aux environnements riches et variés : montagnes et collines, forêts verdoyantes, parc d’attraction, buildings, terrains de drift, toboggans… Pléthore d’éléments destructibles, que l’on peut utiliser à sa guise dans le but de s’amuser.
Goat Simulator parvient finalement à nous amuser pendant quelques instants. Le titre de Double Eleven et Coffee Stain ne suit aucune logique, et vous laisse les cartes en mains. Vous êtes le seul maître de cet univers riche en couleurs, graphiquement dépassé et techniquement imparfait.
Verdict : 4/10
Goat Simulator est l’un de ces titres que chaque joueur devrait tester un jour. Commercialisé au tarif de 8.99€ sur le PlayStation Store, ce jeu est l’incarnation parfaite du navet vidéo ludique à qui l’on ne reproche rien, malgré la recrudescence de bugs fièrement assumés par l’équipe de développement (Impossible d’imaginer laisser ce genre d’incohérences sur un blockbuster lambda). Ce concept fun fait automatiquement sourire quiconque en entend parler, mais une fois manette en mains, la donne est différente. Graphiquement dépassé et techniquement instable, Goat Simulator parviendra à contenter les plus curieux quelques heures, jusqu’à ce qu’ils se lassent du peu de contenu qu’il offre.
Cryo
19 août 2015 at 20 h 59 min« Au final, et malgré l’ajout d’un mode illustrant un semblant de réalité virtuelle, nous sommes rapidement lassé par un concept certes frais et amusant, mais rapidement ennuyant. »
+1
Sans y avoir joué, cela m’a paru évident qu’un tel jeu, répétitif et non stimulant, lasserait assez rapidement.