Initialement sorti en 2020 sur Playstation 4, puis en 2021 sur Playstation 5, Ghost of Tsushima arrive enfin sur PC après trois ans d’attente. Ayant déjà effectué un test à l’époque, dont nous lui avons attribué un 7/10 pour sa version PS4 et la même note pour sa version Director’s Cut, ajoutant l’île d’Iki. Nous pouvons désormais comparer ces différentes versions ainsi que mesurer les améliorations offertes par ce nouveau support qu’est le PC. L’occasion parfaite pour remettre de nouveau son ō-yoroi, armure de samurai, et de repartir sauver l’île de Tsushima de l’invasion mongole.
Test réalisé sur PC grâce à un code offert par l’éditeur
Retour en terrain connu
Pour éviter de vous faire l’affront de vous réexpliquer le jeu, nous vous invitons fortement à aller lire ou relire notre test réalisé sur le jeu. La raison de ce choix est tout simple, la version de Ghost of Tsushima PC étant un portage du jeu de chez Sony, l’histoire principale ainsi que les quêtes sont identiques. Toutefois, pour celles et ceux n’ayant pas eu l’occasion d’essayer le titre à l’époque, sachez simplement que vous jouerez le rôle de Jin Sakai, un samurai s’écartant doucement de sa voie et devant sauver l’île de la menace mongole face au chef de guerre, Kotun Khan. Dans ce test, nous allons avant tout nous concentrer sur les performances et nouveautés techniques qu’apporte ce portage. Ainsi, la version PC de Ghost of Tsushima se basera sur sa version Director’s Cut, apportant avec elle son unique DLC, l’île d’Iki. Outre le fait que l’on retrouve l’essentiel de ce que propose le titre de 2020, son arrivée sur PC marque aussi la présence des trophées / de listes d’amis et de vos paramètres de profils PlayStation chez les utilisateurs Windows. Cette fonctionnalité est plutôt bien vue pour les joueurs souhaitant expérimenter le mode Legends avec des amis ayant la console de salon de Sony.
Mais ce dernier point pourra poser un problème pour certains, car une connexion au Playstation Network sera obligatoire, rappelant les déboires avec Helldivers 2 où Sony imposa son système en ligne. Pour éviter ces soucis, l’annonce de la connexion obligatoire pour jouer en ligne s’était faite quelques jours avant la sortie du jeu, amenant avec elle la suppression du jeu sur Steam dans plus de 100 pays. La principale raison à cela, l’impossibilité qu’ont ces mêmes pays de bénéficier d’un compte PSN. Sony décidera alors de simplement retirer le titre du store plutôt que de trouver une solution viable pour tout le monde. Pas de panique pour nous Français, Ghost of Tsushima est tout à fait jouable via Steam. Si vous souhaitez uniquement profiter du titre en solo, vous n’aurez pas besoin d’un compte PSN car celui-ci vous sera uniquement demandé pour jouer en ligne. À noter que si vous vous connectez à un compte PSN, vous obtiendrez des cosmétiques supplémentaires lors de votre aventure.
Comme nous le disions dans l’introduction, le jeu commence doucement, mais surement à avoir de l’âge et cela se ressent dans ses animations et dans certains cadrages lors de cinématiques. Ce point pourra légèrement tiquer chez celles et ceux ayant des yeux aguerris, surtout via le passage de 30 fps des cinématiques à 60 fps en jeu. Outre ces petits détails, vous allez retrouver une IA pas forcément des plus malignes, beaucoup de quêtes redondantes et des choix de design assez limités. Ce dernier point, nous l’avons appuyé lors de notre test de la director’s cut de 2021, passant réellement l’exploration au second plan.
Une optimisation aux petits oignons
Passons désormais dans le vif du sujet, ce qui permet avant tout à Ghost of Tsushima d’être le second meilleur lancement de Playstation sur PC tous jeux confondus : son optimisation. L’arrivée du jeu sur PC apporte de nombreuses fonctionnalités pour les possesseurs de cartes Nvidia plus anciennes ainsi que le FSR 3 et le DLSS pour les plus performantes. Aux commandes de cette optimisation aux petits oignons, le studio Nixxes, ayant déjà été responsable du portage de Ratchet & Clank: Rift Apart et Horizon Forbidden West. Les développeurs réaliseront une réelle prouesse et un tour de force avec une offre d’options extrêmement complète, et cela, pour toutes les configurations possibles de PC. Résultat des courses, le jeu sera d’une fluidité épatante et proposera des FPS supérieurs à la moyenne des jeux lors de leur sortie. Le titre sort donc dans sa meilleure forme, sans bug majeur tout en nous affichant une qualité graphique des plus élevées. Cette dernière est amenée par le combo possible du DLSS de chez Nvidia avec la génération d’images d’AMD, permettant alors de décupler la mise à l’échelle du jeu (upscaling) via la technologie de génération d’images. Pour vous préciser notre configuration, et ainsi vous donner une idée de ce qu’il est possible de faire, nous tournons le titre en Elevée sur notre machine ayant une RTX 2070 et un processeur AMD Ryzen 7 5800X. Une configuration somme toute assez simple, mais nous permettant de profiter du titre dans une condition plus qu’optimale sans avoir eu de soucis de framerates. Toutefois, et malgré un travail de Nixxes plus que bon, nous avons connu quelques soucis liés à la surchauffe d’une de nos cartes graphiques (une AMD Radeon RX 6600), même après avoir baissé la qualité en Moyen. Pas de quoi s’alarmer pour autant, mais il est quand même bon de le noter.
Côté prise en main, nous avons testé pour vous aussi bien le combo clavier souris qu’avec une manette Xbox, sachant qu’il est tout à fait possible de jouer avec une manette DualSense et de profiter de son trackpad, comme pour le jeu original. Tout d’abord, les utilisateurs de manette Xbox seront ravis de pouvoir jouer sans souci avec un choix de touche adéquat, assez proche de ce que propose Sony avec sa DualSense. Son seul changement se verra du côté des mouvements que nous réalisons auparavant sur le trackpad, proposé ici via le combo de touche : flèche directionnelle + mouvement du stick. Malheureusement, il est impossible de configurer à sa guise les touches de sa manette. Seuls des profils peuvent être sélectionnés, au choix entre quatre profils différents allant du standard, gaucher, corps à corps alternatif et corps à corps alternatif (gaucher). Pour le combo clavier souris en revanche, l’ensemble des touches pourra être changé à votre guise. Cette versatilité permet de personnaliser son expérience et d’être plus à l’aise pour profiter du jeu. Il est juste un peu dommage que l’utilisation du vent, pourtant essentiel lors de vos explorations, soit résumé à la simple pression de la touche G. Avec sa sortie dans sa version Director’s Cut, Ghost of Tsushima bénéficie des toutes dernières mises à jour apportées par Sucker Punch comme la possibilité de verrouiller un ennemi ou encore la synchro labiale pour les voix en japonaises. En bref, que vous soyez joueur manette ou clavier souris, vous retrouverez votre compte, même si la DualSense de chez Sony restera pour nous la meilleure solution pour profiter pleinement du titre et des sensations proposées par les mouvements au trackpad.
Verdict : 8/10
La note portant davantage sur le portage que sur le titre en lui-même, nous nous retrouvons ainsi avec un jeu très bien optimisé pour le PC et cela aussi bien pour des machines un peu plus vieilles que récentes. Retrouvez l’île de Tsushima et ses habitants n’a jamais été aussi plaisant, surtout lorsqu’il nous est possible de choisir nos différents paramètres d’optimisations ainsi que l’affichage sur des écrans plus grands, comme des dalles de type incurvé. Toutefois, côté jeu, ne vous attendez pas à quelque chose de plus révolutionnaire que sa version PS5, le test que nous avons réalisé à son sujet ainsi que notre avis sur celui-ci sera inchangé. Comme à l’époque, on espère que les développeurs profiteront de leur expérience, mais aussi de ce portage, pour nous livrer une suite à nous couper le souffle. En attendant, il nous reste plus qu’à profiter de nouveau du voyage avant d’ajouter des mods qui changeront définitivement cette magnifique aventure.
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