Annoncé courant l’année 2017, Genesis Alpha One est le nouveau soft de Radiation Blue, studio Allemand aux effectifs réduits ayant déjà participé à des projets comme Hitman Blood Money ou encore RiME. Nouveau, mais également premier soft pour ces dévoleppeurs qui se voit éditer par Team17, studio anglais qui a déjà fait ses preuves depuis le début des années 90. Deux studios aux antipodes, l’un neuf comme un sous et l’autre vieux au briscard viennent accoucher d’un roguelike très discret. Mélangeant exploration, construction, farm le tout dans un genre FPS, Genesis Alpha One est l’ovni de ce mois de janvier. Alors que vaut ce jeu au combien discret ?
Test réalisé sur PC à partir d’une clef achetée
Porteur de vie.
Si vous êtes un habitué du genre roguelike, vous savez que la trame narrative n’est que prétexte à la fin d’un run, sans véritable ambition cette dernière n’est ici que pour poser un contexte tout en réservant quelques surprises. L’histoire du soft vous propulsera en 2147, où vous incarnerez le capitaine d’un vaisseau spatial, travaillant pour une corporation, qui a pour objectif de trouver un nouveau foyer pour l’humanité. Vous l’aurez compris, votre objectif final sera donc de poser pieds sur une nouvelle planète prête à accueillir la vie. Très simpliste, la trame narrative referme malgré tout quelques petites surprises, en effet comme cité plus haut vous êtes avant tout un employé d’une corporation que vous pourrez sélectionner. Cette dernière aura ses ambitions et proposera donc une cinématique d’introduction différente. De plus, au cours de votre aventure vous pourrez trouver des journaux vidéos d’un certain Thom, capitaine comme vous, qui viendra narrer son aventure. Faisant à la fois guise de tuto’ et de ligne conductrice, ce petit plus a l’attrait d’être intéressant à regarder sans être une obligation pour la compréhension globale de l’histoire de Genesis Alpha One.
La rencontre de deux mondes.
Cœur du genre, le gameplay de Genesis se montrera particulièrement chronophage sous ses différents aspects. Bien qu’il soit un FPS, tirant par ailleurs sur le sous genre du fast-FPS, le soft n’hésitera pas à emprunter des mécanismes de la gestion pour la construction. Tout d’abord avant chaque lancement de partie, Genesis: Alpha One vous proposera de choisir dans un premier temps l’une des corporations disponibles. Ces dernières proposant un nombre de ressources à la fois matérielles et humaines prédéterminées, ainsi que des bonus liés. A titre d’exemple une corporation spécialisée dans le clonage proposera des cuves permettant de conserver plus de biomasses qu’une corporation spécialisée dans le minage. Un premier choix qui peut sembler anodin lors des premières parties, mais capitale une fois le soft maîtrisé, car ce choix déterminera par la suite l’objectif de votre run. Une fois votre choix fait, il faudra penser à construire la base de votre vaisseau avec les matériaux alloués par la corporation, à savoir qu’une base vient à se composer d’éléments obligatoires pour son bon fonctionnement, comme une serre qui viendra apporter l’oxygène de vos colons, ou encore un rayon tracteur qui vous permettra de récupérer des matériaux pour agrandir votre vaisseau. Encore une fois, le choix de vos placements d’éléments est capitale pour pérenniser votre vaisseau, comme nous le verrons plus bas, le voyage est long et périlleux avec de nombreux risques.
Une fois votre corporation choisie et votre vaisseau envoyé dans l’espace, le véritable jeu commence. Vous êtes promu capitaine et commencez vos fonctions. Votre objectif est donc de trouver une planète qui pourra accueillir la vie. Pour ce faire il faudra voyager et chercher, naviguer de secteur en secteur en récoltant et en évitant les dangers directs ou indirects. Il faudra dans un premier temps placer vos colons à des postes de travail vacant, afin d’automatiser des fonctions comme l’entretien d’une serre ou bien le tractage de matériaux flottants. Il vous sera également possible d’effectuer ces tâches ingrates afin d’accélérer le processus, comme analyser un secteur plus rapidement. Enfin, il vous sera également possible de partir avec deux personnes de votre équipage en expédition sur des planètes pour récupérer plus de ressources, ainsi que des plans permettant de débloquer des pièces pour votre vaisseau, ou bien des améliorations pour votre combinaison ou des nouvelles armes. Bien entendu cela agitera la faune locale et vous offrira quelques cibles mouvantes à détruire. Cependant si la menace est certaine au sol, elle l’est également dans votre vaisseau, effectivement il est possible de ramener sans le vouloir des races extraterrestres dans celui-ci. Ces derniers s’accrochant à votre véhicule dédié à l’exploration, ou encore aux débris que vous trouverez dans l’espace. Si vous ne faites pas attention à cette menace, il est fort probable que ces derniers pondent des œufs et infestent votre habitat par les coursives, pouvant propager maladie ou simplement détruire les points nœuds d’énergies qui maintiennent votre navire dans l’espace.
Vous l’aurez compris, Genesis: Alpha One tourne autour de deux grands axes, la construction et l’entretien de votre voyage. L’un allant de pair avec l’autre, il faudra constamment jongler entre les deux pour trouver un relatif équilibre pendant son run. Malheureusement, cela se montre parfois perfectible, non pas dans le mécanisme de jeu, mais dans l’exécution. En effet, une fois placé vos colons répéteront la tâche à laquelle vous les avez dédié, ils pourront se défendre, mais n’espérez rien de plus de vos clones. Car oui, si un corps étranger vient à pénétrer votre vaisseau, ce dernier essayera dans un premier temps de détruire les nœuds qui permettent de maintenir l’énergie de la pièce, si ces derniers viennent à être détruit l’énergie coupée viendra à un très court terme, à la destruction de la salle. Cependant ces nœuds sont situés dans les coursives de la pièce en question, si les ennemies n’ont aucun mal à y aller, vos PNJ quant à eux n’iront jamais y mettre le bout du nez, obligeant le joueur à finalement passer une partie de son run accroupi dans les entrailles du navire pour y chercher l’insecte caché.
Enfin, une fois qu’un très relatif équilibre sera trouvé, vous pourrez commencer à entamer le pourquoi vous avez commencé, la fameuse genèse. Cette objectif consistera à coloniser une planète, pour se faire il faudra former un groupe de colons via votre lieu de clonage. En effet il est impossible de recruter des habitants, il faudra obligatoirement les cloner, différentes races sont présentes et possèdent des statistiques différentes des unes des autres, cependant toutes régisses sous les mêmes attentes, un oxygène adapté et un lit, il en faut peu pour être heureux. Viendra ensuite l’étape cruciale, à savoir trouver la planète qui sera capable d’accueillir ses futurs habitants, il faudra donc naviguer et scanner insatiablement les secteurs, afin de minimiser vos chances. Il faudra également que la planète produise l’oxygène requis par vos colonisateurs. Il faudra donc protéger votre ménagerie à tout prix, bien qu’elle passera son temps au bar, car cette dernière sera votre unique moyen de procéder à un nouveau run en gardant votre vaisseau et ainsi coloniser d’autres planètes.
Une direction artistique particulière.
Tournant grâce à l’Unreal Engine 4, Genesis: Alpha One semble faire l’impasse graphique au souci du gameplay. En effet, le soft accuse un retard graphique notable pour l’année 2019, mais tout n’est pas à négliger, force est de reconnaître qu’il y a un certain travail sur l’application des textures qui sont dans l’ensemble agréables à l’oeil, ainsi que des effets de lumière et des effets de réverbération qui en résultent, cela vient à embellir l’aspect général. Le véritable manque pour le soft vient des effets de particules qui se font cruellement manquantes, fumée, poussière et que sais-je, viennent par leur absence ou par un rendu daté, faire paraître le jeu plus âgé qu’il ne l’est véritablement.
Pour ce qui est de la direction artistique, le soft ira chercher ses sources dans plusieurs époques, des années 60 avec l’utopie de la conquête spatiale, jusqu’au début des années 80 avec l’illustration de l’informatique par la saga Alien. Un mélange logique qui prend son sens avec l’objectif de votre aventure. Quelques mots sur l’agencement musical qui vient également insister sur les années 80, avec des musiques usant du synthétiseur à outrance, faisant écho aux travaux de Ennio Morricone pour The Thing, ou encore de Vangelis sur Blade Runner.
ça s’en va et ça revient !
Afin de terminer votre premier run, qui ne nous le cachons pas sera sûrement votre 3 voir 4e, il faudra compter une vingtaine d’heures pour espérer faire sa première genèse. Une fois effectué vous pourrez continuer de parcourir l’espace pour une seconde genèse, à la différence cette fois-ci que les ressources restent à ce que vous avez laissé et que vous rencontrerez de nouveaux ennemis plus puissants, mais offrant des récompenses plus hautes qu’à votre première genèse. Avant de vous lancer dans Genesis: Alpha One, il faudra bien garder à l’esprit que le soft est un roguelike, ce qui vient à insinuer que si vous perdez votre vaisseau, vous perdrez également l’équipement ainsi que l’entièreté des pièces que vous aurez découverts.
Des « sites » viendront vous octroyer différents bonus, ils sont primordiales.
Verdict 7/10
Rare sont les jeux à débarquer silencieusement en offrant un goût aussi agréable de découverte que ce Genesis: Alpha One. Sans forcément révolutionner le genre, les développeurs ont fait le pari de mélanger construction et gestion dans une sauce FPS, le résultat est là, maîtrisé dans son gameplay, tout en offrant les solides bases du roguelike. Et nous nous laissons très rapidement prendre au jeu de la colonisation planétaire, prendre le temps d’élaborer les axes de son vaisseau pour minimiser les risques, préparer une feuille de route des obligations, et de se lancer affronter les nombreux dangers qui nous guettent. En étant mauvaise langue nous pourrions discuter des choix de la direction artistique, qui semble plus à l’aise à l’inspiration qu’à la création, ou bien le manque d’effets de particule qui donne l’effet d’un jeu daté. Mais rappelons que Radiation Blue est avant tout un petit studio, avec une équipe limitée et sûrement le budget aussi. Mais avec les bases instaurées, le « petit studio » allemand à pour l’instant un possible successeur spirituel à FTL entre les mains. Attention, la version PC de Genesis: Alpha One est actuellement vendu uniquement sur la boutique Epic Games et ne sera disponible sur Steam qu’en janvier 2020.
suce
5 juillet 2020 at 23 h 14 minPutain mais cous savez de quoi vous parlez, les mongoliens ?
Aucun rapport avec FTL… Absolument aucun.
suce
5 juillet 2020 at 23 h 14 minPutain mais vous savez de quoi vous parlez, les mongoliens ?
Aucun rapport avec FTL… Absolument aucun.