TEST | Forza Horizon 5 – La perfection automobile tient son égérie

Cela fait plus de 3 ans que les amoureux de la licence attendaient le grand retour de Forza Horizon. Fort heureusement, l’attente arrive à son terme alors que le jeu doit sortir demain, le 9 novembre 2021. Annoncé lors de l’E3 de cette année, le cinquième opus de Forza Horizon n’a cessé d’enthousiasmer la communauté. D’ailleurs, il est probablement l’un des jeux les plus attendus en cette fin d’année, que ce soit par les aficionados du genre ou bien les nouveaux venus. Votre fidèle servante fait partie de cette dernière catégorie, n’ayant touché que quelques heures aux précédents opus Forza Horizon depuis la Xbox 360 et ne connaissant pas ainsi la licence sur le bout de ses doigts. Néanmoins, il est temps de découvrir ce que Forza Horizon 5 a sous le capot. 

Test réalisé sur PC grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur 

¡Arriba! ¡Arriba! 

L’Australie. Le Royaume Uni. Et maintenant le Mexique. Pour ce cinquième opus Forza Horizon, le studio de développement a fait le pari de s’expatrier des carcans environnementaux habituels pour proposer une expérience de jeu se déroulant dans un pays qui nous est plus étranger à nous Occidentaux, le Mexique. Un choix plutôt judicieux et qui marche très bien, tant le pays est bien représenté et apporte une ambiance particulière et plaisante à l’aventure.

Après avoir modelé notre personnage selon notre convenance et grâce à un système de personnalisation intéressant (possibilité de changer de vêtements par la suite), nous repartons sur la route pour asseoir notre statut de vrai pilote. En effet, ce cinquième opus prend en compte les évènements qui se sont déroulés dans les précédents titres de la licence : votre personnage profite déjà d’une belle réputation dans le milieu, grâce à vos précédents exploits. Il ne reste plus qu’à prouver, une nouvelle fois, que vous êtes le meilleur de tous les pilotes. Et cette fois-ci, c’est au Mexique, pays où le Festival a posé ses valises, que vous devrez faire vos preuves.

Pour asseoir notre réputation, nous sommes amenés à concourir, grâce au Horizon Festival, dans de nombreuses catégories comme les courses de route, les sprints, les parcours sur terre et les pistes de rue. Comme dans les précédents opus, il s’agit souvent de franchir la ligne d’arrivée en premier, en passant par des checkpoints ou en finissant dans un temps imparti. Ces catégories d’épreuves se débloquent tout au long de notre progression et ont le mérite de distiller une impression de constante nouveauté et une certaine fraîcheur. D’ailleurs, celles-ci exigent au préalable de terminer une expédition, dont les objectifs sont souvent « prendre ce monument en photo », « trouver où positionner l’antenne », etc. Sur ce point, on sent que les développeurs ont voulu apporter un peu plus d’originalité à l’expérience, afin que cet opus se démarque de son prédécesseur. Manette en main, cela fonctionne bien et on a apprécié ces épreuves en particulier. En revanche, les ajouts peuvent sembler un peu timides pour certains, dont les habitués de la recette Forza Horizon qui auraient probablement aimé davantage de nouveautés. De notre côté, nous avons trouvé l’ensemble très cohérent. Les ajouts étaient suffisamment significatifs et intéressants à découvrir pour nous contenter.

Un opus complet et fun

Forza Horizon 5 n’est absolument pas avare en contenu et sait proposer une belle diversité d’activités. En plus des expéditions dont nous vous parlions plus tôt (elles permettent de débloquer de nouvelles régions, 11 au total), épreuves et catégories de courses, Forza Horizon 5 met les petits plats dans les grands. Cette impression de grandeur est prouvée par le nombre impressionnant de véhicules mis à la disposition des joueurs, soit plus de 400, presque 500. Par ailleurs, si l’on peut terminer l’aventure principale en 15-20h, il reste beaucoup de choses à obtenir par la suite : près de 2000 distinctions à collecter, des trésors de grange à trouver, des panneaux à détruire dans toutes les régions et pas loin de 600 routes à découvrir. Forza Horizon 5 est gargantuesque niveau contenu, et ça ne sera pas pour déplaire aux joueurs, à coup sûr. Les amateurs de succès auront d’ailleurs du pain sur la planche pour obtenir le 100% du titre (la liste à cette adresse).

En revanche, nous avons trouvé le mode multijoueur « Eliminator » de type Battle Royale un peu plus anecdotique. C’est un ajout sympathique dans l’ensemble, et il permet de varier son expérience, mais il n’est pas mémorable. Les autres modes multijoueur plus traditionnels et la possibilité de jouer en coopération (on vous explique comment dans ce guide) sont des paramètres de jeu plus intéressants et plus fun, selon nous. De notre côté, nous n’avons pas pu tous les tester à cause de soucis sur les serveurs du jeu.

Ce qui est plutôt remarquable avec Forza Horizon 5 tient en deux mots : l’adaptabilité et l’accessibilité. Le cinquième opus de la licence, comme son prédécesseur en un sens, a ça d’impressionnant qu’il est accessible à la majorité des joueurs. Nul besoin d’avoir fait crisser les pneus de nombreuses heures sur les précédents titres pour saisir l’essence et le gameplay de Forza Horizon 5, tout en prenant un grand plaisir à traverser le Mexique et terminer les nombreuses activités. À ce sujet, on notera d’ailleurs que le système de commandes est très intuitif : R2 pour accélérer, L2 pour freiner, A pour utiliser le frein à main, etc. (sur une manette Xbox One). Ainsi, comprenez que même si vous n’êtes pas un très grand fan de jeux vidéo de voiture, Forza Horizon 5 pourrait réussir à vous faire aimer le genre. Comme ce fut le cas pour votre fidèle servante. On se retrouve très vite happé par les propositions du jeu et on finit par passer de longues minutes sans pouvoir décrocher notre attention de l’écran, et même du soft. Envoûtant !

À l’inverse, les habitués des jeux de course ou de la licence pourront tout aussi bien s’y retrouver, car Playground Games a intégré de nombreux modes de difficulté. D’ailleurs, le soft pourra vous proposer d’augmenter la difficulté à tout moment s’il sent que vous éprouvez trop de facilité durant les courses. Notons à ce sujet qu’en allant vers un mode plus difficile, les récompenses (monnaie in-game, par exemple) sont plus importantes. De quoi inviter les joueurs à maîtriser à la perfection le gameplay, au fur et à mesure. De notre côté, nous avions commencé l’aventure selon un mode de difficulté très bas, mais après plusieurs épreuves, nous avons décidé de l’augmenter pour plus de challenge, et ainsi de suite. Cette mise à disposition de plusieurs crans de difficulté a le don de rendre le soft évolutif et surtout de le rendre intéressant, peu importe le profil du joueur aux commandes. 

Un réalisme à couper le souffle ! 

Ce qui frappe, dès les premières minutes de jeu, est le grand souci de réalisme des paysages et des voitures. Les développeurs de Playground Games avaient déjà réussi à convaincre là-dessus avec Forza Horizon 4 mais ils vont bien plus loin avec ce cinquième opus. Que ce soit en exploration libre ou bien durant les épreuves, la focale de la caméra est faite sur l’arrière de la voiture, selon la disposition d’affichage par défaut. Notez à ce sujet que vous pouvez très bien changer cet affichage en une simple pression de touche (R1) et pourrez alors vous retrouver, notamment, en vision subjective dans l’habitacle de la voiture. Ainsi, dans tous les cas, nous avons le droit à un rendu quasi parfait du véhicule. Ce qui favorise grandement l’immersion du joueur, tant on s’y croit réellement. Le constat est d’autant plus frappant quand on s’amuse à découvrir de A à Z les véhicules possédés dans le garage. Par ailleurs, dans les diverses vidéos de gameplay ou de présentation, le studio de développement aux commandes et l’éditeur appuyaient sur le réalisme des environnements. Divers, les paysages regorgent de vie, hormis dans les parties désertiques ce qui est compréhensible, vous en conviendrez. Ici, aucune publicité mensongère à déplorer tant le rendu final est époustouflant de détails et de beauté. Du moins ce fut le cas de notre côté, sur PC. Les jeux de lumière sont très bien maîtrisés et subliment les décors, peu importe la région du Mexique visitée. Si nous devions être un peu plus pointilleux, certaines textures nous ont semblé un tantinet en deçà par moments, mais rien d’impardonnable pour autant. Quelques contrastes étaient aussi un peu plus déceptifs. Un quasi sans faute qui n’est d’ailleurs entaché par aucun problème technique visuel. Nous n’avons pas expérimenté de clipping ou d’aliasing, durant tout notre test.

Finalement, remarquons que nous avons testé Forza Horizon 5 sur un PC. Notre configuration est la suivante : AMD Ryzen 7 comme processeur, une Nvidia GeForce RTX 3070 pour carte graphique et une RAM installée de 16 GO, pour faire au plus simple. Une configuration très honnête qui parvient d’ailleurs à faire tourner Forza Horizon 5 en Ultra. Ainsi, nous n’avons pas subi de ralentissement quelconque et le tout tournait parfaitement bien. Par ailleurs, nous n’avons pas remarqué un downgrade trop important, contrairement à ce qu’il se dit de la version Xbox One du jeu, par exemple. En revanche, au moment de la mise en place de l’accès anticipé, et même quelques jours après, les serveurs avaient des soucis et nous n’avons pas pu nous connecter à ces derniers pendant un laps de temps assez important. Nous avons alors profité d’une expérience en solo, ce qui ne fut pas dérangeant pour nous. On espère tout de même que les développeurs et l’éditeur travailleront là-dessus car ce n’est pas la première fois qu’un Forza Horizon fait parler de lui à cause de problèmes de serveurs.

Verdict : 9/10

Avec Forza Horizon 5, Playground Games démontre, une nouvelle fois, qu’il maîtrise grandement son sujet. Le cinquième opus de la licence parvient à nous accrocher tout du long grâce à sa variété d’épreuves, son catalogue complet de véhicules de différents constructeurs et son ambiance générale aussi fun que sérieuse. La perfection automobile tient son nom en celui de Forza Horizon 5. En dehors de quelques textures un peu en deçà des autres, notre expérience de jeu ne fut entachée par aucun souci technique et visuel. Accessible à tous, de par son gameplay et sa proposition globale d’expérience, le titre parviendra à coup sûr à ravir les amoureux de la licence, tout en attirant et en comblant les nouveaux venus. Une masterclass !