Cela fait maintenant deux ans depuis la sortie de Forza Horizon 3 que les joueurs attendent patiemment la sortie d’un nouvel opus. Après l’Australie en 2016, c’est au tour de la Grande Bretagne d’être à l’honneur. À bord des plus prestigieux bolides au monde, il sera possible de se plonger au cœur des plus beaux paysages britanniques aussi bien pour se balader que pour concourir face aux plus grands champions. Alors, quelles sont les nouveautés de ce nouveau Forza Horizon ? Est-il aussi bon que les épisodes précédents ? Il est donc temps de faire chauffer la gomme pour savoir ce que ce nouveau titre a dans le ventre.
Ce test à été réalisé sur Xbox One à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur.
Une recette qui fonctionne toujours à merveille
Alors que le précédent opus se déroulait en Australie, le jeu bénéficiait de nombreux paysages variés et on pouvait se demander si le studio Playground Games allait réussir à créer un terrain de jeu aussi riche au Royaume-Uni. Et bien le pari est tenu puisque les routes, les champs et les montagnes permettent aux joueurs de changer leur style de jeu. Sans parler des conditions météorologiques et les saisons qui changent (nous reviendrons plus tard là-dessus). Si vous êtes des habitués de la licence Forza Horizon, vous verrez qu’ici la recette ne change pas vraiment : le jeu s’ouvre dans un premier temps dans une course endiablée qui nous permet d’effectuer nos premiers réglages pour que l’on se retrouve ensuite lâchés dans un immense monde ouvert. Sur cette carte, il s’agit de rejoindre des épreuves afin de gagner de l’argent et de la réputation. Concernant la taille de cette dernière, elle est légèrement plus grande que Forza Horizon 3, et il faudra compter une vingtaine de minutes au total pour en faire le tour.
La licence Forza Horizon est connue aussi pour l’impressionnante liste de véhicules qu’il est possible de conduire. Alors que l’épisode précédent proposait un peu plus de 350 voitures au début, cette suite en propose plus de 450. On peut retrouver des bolides d’absolument toutes les marques (des françaises en passant par les allemandes sans oublier certaines marques nipponnes). Des DLC viendront même augmenter ce nombre tout au long de l’année. De quoi ravir les fans du sport automobile, mais pas que, puisque l’on retrouve également du contenu tiré des films James Bond, ce qui n’est pas anodin puisque l’on conduit ici sur les terres du célèbre espion britannique.
On note également la possibilité de choisir notre personnage, comme ce fut le cas dans le précédent volet. Cela dit, cette fois-ci la personnalisation est plus poussée. Bien que l’on ne puisse pas modeler notre avatar de façon approfondie? comme on pourrait le faire dans les Sims par exemple, il est possible d’en sélectionner un parmi une dizaine. Vous aurez ensuite le choix de l’habiller comme bon vous semble avec des habits gagnés au cours du jeu, que ce soit en costard, en t-shirt ou encore déguisement de poulet. Comme c’est également la mode sur des jeux tels que Fortnite ou Destiny, il est également possible d’équiper votre joueur d’emotes pour célébrer notre victoire en fin de course. Cela est particulièrement sympathique en multijoueur. De même, on apprécie fortement le fait que la voix-off du jeu, Anna, nous appelle par notre prénom. Cela nous donne encore plus l’impression d’être un vrai pilote et personnalise légèrement l’expérience.
Des épreuves toujours plus fun
Certains jeux de course sont parfois ennuyants car il est simplement question d’enchaîner les épreuves. Dans Forza Horizon, les défis sont très variés et rythment le jeu à tel point que l’on ne voit pas le temps passer. On retrouve des courses de rues, des courses de cross-country ou encore des courses sur circuit. Grande nouveauté par rapport aux Forza Horizon précédents, il existe des activités qui sont scénarisées. En effet, on vous proposera par exemple d’être cascadeur pour un film. Ce sont des petits scénarios rapides, mais qui permettent de sortir un peu de la compétition du Festival Horizon. Enfin, ne soyez pas étonnés d’embarquer dans des courses complètement folles contre des avions ou encore des aéroglisseurs.
La progression du jeu est quant à elle très bien construite. Dans un premier temps, elle est très dirigiste et vous demande de faire des courses particulières, mais une fois que le joueur à compris le système de fonctionnement du Festival, le monde devient de plus en plus ouvert et il est possible de faire les épreuves dans l’ordre que l’on souhaite. Le second système de progression est le système d’amélioration de la voiture. Il existe deux types de monnaies permettant de customiser ses véhicules : on retrouve tout d’abord les points de compétences qui servent à améliorer les différents aspects de la conduite, tandis que l’argent sera utilisé pour tout ce qui concerne la mécanique. Ici, les aficionados de tuning y trouveront clairement leur bonheur. En effet, comme tous les Forza Horizon, le jeu vous donnera la possibilité de créer la voiture de vos rêves avec les motifs qui vous plaisent. De quoi passer de bonnes heures à décorer son bolide. Et si vous n’avez pas le temps pour ça, il est tout à fait possible d’acheter des améliorations déjà faites. Bref, il y’en a pour tous les goûts. Les réglages mécaniques sont, de leur côté, complètement bluffants. On peut ainsi augmenter la maniabilité, la vitesse ou le freinage. Même ceux qui ne connaissent rien en mécanique sauront y trouver le bonheur car le tout s’avère être relativement intuitif et facile d’accès.
Parlons maintenant de la grande nouveauté de Forza Horizon 4 : on parle bel et bien du changement de saison, relativement exceptionnel, tant l’écosystème du jeu est maîtrisé à la perfection. En effet, lorsque vous avez atteint un certains nombre de points, la saison change. C’est alors que l’on voit tout le décor changer radicalement. Les animaux ne sont plus les mêmes, les arbres changent de couleur, les rivières gèlent (ou dégèlent) et la conduite doit être adaptée à la saison. C’est un vrai régal pour les pilotes qui prêtent attention à ce genre de détail. D’autre part, même si vous n’avez pas atteint le nombre de points nécessaires, sachez que la saison change toutes les semaines de manière automatique malgré tout. Pari réussi une nouvelle fois pour les petits gars de Playground Games. D’ailleurs, il est possible de jouer à Forza Horizon 4 sur des serveurs en ligne avec 78 joueurs simultanés lors des déplacements en monde ouvert. Ce qui n’était pas possible dans le précédent épisode. De ce fait, les pilotes ne sont plus contrôlés par l’IA et les comportements sont donc plus proches de la réalité. À noter qu’il n’est pas possible de percuter un joueur réel, vous passerez simplement à travers, un peu comme s’il s’agissait de fantômes.
De plus en plus réaliste
Après un Forza Horizon 3 sublime au niveau des graphismes, on se demandait si le quatrième volet allait pouvoir être encore plus beau. Et bien oui ! Le jeu tourne en 4K sur Xbox One X avec des graphismes époustouflants. Les décors sont réellement travaillés et ce jusqu’à la brise du vent qui souffle sur l’herbe. L’habitacle des véhicules est reproduit à la perfection ce qui est un vrai bonheur pour les amateurs de conduite automobile. On notera que les reflets sur les carrosseries sont un véritable plaisir pour la rétine. On s’y croit vraiment et on en demande toujours plus. Ce qui fait également le charme du titre, c’est l’impressionnante playlist musicale qui vous accompagne tout le long de votre épopée en Grande-Bretagne. Et il y’en a absolument pour tous les goûts : musique classique, pop, rock, éléctro etc… Tous les styles sont de la partie. Enfin, comment évoquer la bande-son du titre sans parler des moteurs qui sont, comme à l’accoutumée, très fidèle à la réalité ?
Il est important de savoir que Forza Horizon n’est pas un jeu de simulation mais verse clairement dans l’arcade pure et dure. Pour autant, la conduite des véhicules est extrêmement précise. Tous les joueurs peuvent donc y trouver leur bonheur en réglant la difficulté du jeu, mais aussi en s’aventurant dans les paramètres afin d’adapter la prise en main et de rendre les contrôles plus simples. Quant à la durée de vie, elle s’avère être plutôt énorme pour un titre du genre car une trentaine d’heures vous permettront de finir la campagne. Mais c’est sans compter les nombreuses heures à se balader dans les campagnes anglaises, histoire de flâner ou de profiter simplement du paysage. On ne le répètera jamais assez, mais Forza Horizon 4 propose, comme ses prédécesseurs, des sensations grisantes rarement égalées pour un jeu de course, le tout couplé à une certaine liberté qui donnerait presque envie de filer chez nos amis anglo-saxons avec sa voiture, histoire de filer sur les plus beaux panoramas que la contrée a à nous offrir.
Au final, très peu de défauts sont à relever dans ce nouvel opus. On notera qu’il est parfois possible de passer à travers quelques décors et textures. De plus, l’intelligence artificielle est parfois à la ramasse et a un peu tendance à verser dans l’agressivité. Et évidemment, les joueurs qui aiment conduire sur fond de leurs playlists préférées seront déçus d’apprendre que cela n’est plus possible, alors que Forza Horizon 3 l’a permis en son temps avec Groove Musique. Cela dit, les plus débrouillards se saisiront du casque Arctis 3 Bluetooth de chez Steelseries et contourneront ce léger inconvénient sans broncher, tandis que les autres sauront se délecter de la très bonne et généreuse playlist concoctée par Playground Games.
Verdict : 9/10
Après un Forza Horizon 3 en Australie qui atteignait quasiment la perfection, voici que débarque un nouvel opus tout aussi excellent, tout juste 2 ans après sa sortie. Le jeu dispose d’un écosystème extrêmement bien travaillé avec un changement de saisons bluffant. Le fun, la liste considérable de véhicules et la sensation de liberté sont toujours au rendez-vous. Les joueurs n’en demandaient pas plus. Forza Horizon possède comme les épisodes précédents de différentes épreuves qui rythment le jeu pour éviter l’ennui. On ne note que très peu de défauts sur cette itération, comme une IA légèrement perfectible et quelques bugs peu nombreux. Les amoureux de courses automobiles trouveront à coup sûr leur compte avec le retour d’une franchise déjà culte.