Après avoir marqué les esprits sur PlayStation 5, Final Fantasy XVI arrive enfin sur PC, une plateforme sur laquelle les attentes sont toujours plus élevées en matière de performance et de personnalisation, faute à des configurations techniques souvent sur mesure et loin des standards habituels. Les fans de la série attendaient donc ce moment avec impatience, curieux de voir si ce nouvel opus saurait tirer profit des capacités des configurations les plus puissantes. Square Enix a-t-il réussi à proposer une expérience à la hauteur des espérances ?
Test réalisé sur PC à l’aide d’une copie envoyée par l’éditeur
Clive, au secours !
Sortie en juin 2023 sur PlayStation 5, Final Fantasy XVI vient de sortir sur PC en septembre dernier après plus d’un an d’attente pour les fans de la licence. Si ce portage est bienvenu et attendu de pied ferme, il ne contente pas encore tout le monde puisque nous n’avons, pour le moment, aucune information sur un éventuel portage du titre sur les consoles Xbox malgré un désir de l’éditeur de le porter sur ladite console. Si nous avons déjà couvert Final Fantasy XVI lors de sa sortie initiale il y a un an désormais, nous allons dans ce test nous concentrer sur les spécificités du portage et ses caractéristiques.
Petite remise en contexte tout de même : Final Fantasy XVI nous transporte une fois de plus dans un monde fantastique dénommé cette fois-ci, Valisthéa. Dans ce monde, plusieurs royaumes se disputent des cristaux mères, des ressources naturelles qui fournissent de l’éther, permettant aux hommes d’utiliser la magie. Bien qu’elle soit véritablement indispensable à la survie des royaumes, elle se tarit de plus en plus et les zones vidées de cette ressource deviennent des terres désolées. Les royaumes cherchent donc à s’en accaparer l’usufruit et pour s’affronter, ils font appel à des émissaires, des élus porteurs des pouvoirs de pseudos divinités qui permettent de renverser le cours de certaines batailles et d’engendrer des combats titanesques. C’est dans ce contexte que nous incarnons Clive, un jeune prince bénit par le Phénix, un primordial, mais qui n’en est pas le porteur pour autant. C’est son frère cadet qui en détient le pouvoir et il doit le protéger.
Sur le plan narratif, Final Fantasy XVI ne déçoit pas grâce à ses thèmes sombres, matures et à ses personnages profonds. Le gameplay, quant à lui, met l’accent sur l’action, avec un système de combat qui n’est pas sans rappeler celui de Final Fantasy XV en bien plus complet. À savoir, un gameplay dynamique et survolté avec, en prime, les affrontements contre les Primordiaux qui sont tous simplement mémorables. Nous n’épiloguerons pas davantage sur le lore puisque la sortie du jeu a déjà été couverte par la rédaction.
Une optimisation aux petits oignons ?
Alors que le jeu était déjà vraiment sublime sur PS5, les ordinateurs aux configurations matérielles les plus puissantes peuvent théoriquement davantage améliorer le rendu et atteindre jusqu’à la résolution 4K et plus de 120 FPS. Malheureusement, c’est un peu plus compliqué que ça. Final Fantasy XVI sur PC utilise un moteur graphique personnalisé et développé par Square Enix, même s’il est très puissant et que les graphismes sont fidèles à ceux de la PS5 voire supérieurs en fonction des configurations. Nous avons connu mieux en termes d’optimisation graphique et de portage sur PC. En effet, les effets de lumière ont été améliorés, cependant, ledit moteur graphique ne propose pas de ray-tracing pour le plus grand malheur de ses aficionados. Mais, peu importe diront certains, le ray-tracing n’est pas une condition sine qua non pour la réussite d’un portage sur PC. Cependant, le jeu peine à atteindre des FPS au-delà de 60 FPS en 4k sur les machines les plus modestes, voire supérieures. Nous avons dû jouer en résolution « moyenne » avec notre configuration pourtant pas si timide, à savoir : un processeur Intel I7-12700, une carte graphique RTX 3060 avec 12 Go vidéo dédiée, 16 Go de RAM et un disque dur SSD.
Heureusement, Final Fantasy XVI propose plusieurs technologies d’upscalling différentes, dont les dernières en date : le FSR 3 d’AMD (FidelityFX Super Resolution) et le DLSS 3 de NVIDIA (Deep Learning Super Sampling), ainsi que le XeSS d’Intel. Nous recommandons vivement leur utilisation pour une image plus nette et fluide. Également, le jeu ne propose pas non plus (du moins pour le moment) l’ultrawide et ne permet pas de jouer sur écran extra large. Ce portage laisse donc un goût quelque peu amer en bouche, que le ray-tracing soit absent, cela va encore, mais que l’ultrawide soit lui aussi non-présent et qu’en prime, le moteur graphique peine à atteindre des FPS supérieures à 60 sur des configurations moyennes, voire supérieures, c’est vraiment dommage.
Le tableau n’est fort heureusement pas seulement négatif. Bien que le portage aurait pu être plus sophistiqué, il n’en reste pas moins jouable sans accroc. Par ailleurs, alors que la série Final Fantasy a historiquement été conçue pour les consoles, Final Fantasy XVI s’adapte bien à l’utilisation du clavier et de la souris, bien que les contrôles à la manette soient plus intuitifs. Héritée directement de sa version d’origine, la version PC comprend le retour haptique pour les possesseurs de la DualSense (manette PS5), de quoi rajouter un peu plus de réalisme au bout des doigts. Le jeu fonctionne également et parfaitement avec une manette Xbox.
Bien que l’optimisation graphique aurait pu être meilleure, Final Fantasy reste malgré tout très beau, même sur une configuration rapide dite moyenne. Les paysages denses, les personnages et les créatures bénéficient d’un niveau de détail surprenant. L’expérience visuelle dépendra beaucoup de votre configuration matérielle, mais les options graphiques sont nombreuses et permettent de personnaliser l’expérience. Un atout indéniable pour ceux qui cherchent à optimiser leur performance sans trop sacrifier la beauté du jeu. Par ailleurs, nous n’avons rencontré aucun bug majeur ou autres problèmes de stabilité et les temps de chargement sont ici raisonnablement courts sur SSD.
Verdict : 7/10
Final Fantasy XVI réussit son arrivée sur PC, non pas sans accroc. L’optimisation passable, le manque d’ultrawide et l’absence de ray-tracing sont décevants. Ceci étant, le jeu fonctionne bien et nous n’avons rencontré aucun souci majeur durant nos différentes sessions de jeu, il est donc jouable du début jusqu’à la fin sans problème majeur. De plus, les configurations les plus solides peuvent s’offrir une technique supérieure à la mouture PS5. Gare cependant aux configurations les plus timides qui devront faire de nombreux compromis pour obtenir une expérience fluide et visuellement attrayante. Les performances varient donc en fonction des configurations et certains ajustements seront nécessaires pour profiter pleinement de l’expérience. Il est seulement regrettable que l’optimisation passable du portage ne permette pas de meilleurs compromis graphiques.
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