Oubliez les pyramides et les contrées sablonneuses et désertiques d’Assassin’s Creed Origins pour plonger quelques instants au coeur de la région sauvage américaine, le Montana, dans Far Cry 5. Le cinquième opus canonique de la fameuse licence d’Ubisoft étant prévu pour demain (27 mars) que vaut-il réellement ? La rédaction vous dit tout.
Test réalisé sur Playstation 4 à partir d’une version numérique fournie par l’éditeur
Here I come, Montana !
Des forêts à perte de vue, des lacs magnifiques, un soleil de plomb, des oiseaux chantant… Bienvenue dans le Montana, aux États-Unis. Si les paysages sont à couper le souffle et donnent clairement envie de se perdre pendant des heures à l’état sauvage, c’est sans compter sur la présence de mercenaires prêts à vous tuer dès qu’ils auront posé les yeux sur vous, ou bien même la secte religieuse du tout nouveau psychopathe de la licence, Joseph Seed, accompagné de toute sa famille postée à différents endroits de la région. Alors, toujours aussi charmant le Montana
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Charmant ou inquiétant ?
Alors que les joueurs fans de la licence attendent de se lancer dans cette nouvelle aventure pour en découvrir les tenants et aboutissants scénaristiques, un petit point sur l’ambiance, via les graphismes et la bande sonore, s’impose avant même d’aborder la trame narrative et le contenu du jeu. En lançant Far Cry 5 pour la première fois, et en terminant les premières minutes d’introduction vous plongeant ensuite dans la vaste et majestueuse région américaine, l’émerveillement se dessinera indéniablement sur votre visage affichant un large sourire et des yeux grands ouverts. C’est en effet à travers des forêts denses composées de conifères, des lacs magnifiques regorgeant de poissons et de bêtes de toutes sortes, à travers les champs de blé, ou encore les petits villages typiquement (et profondément) américains que le joueur sera amené à accomplir diverses missions.
Si la majeure partie des joueurs aime rusher les jeux pour les terminer le plus rapidement et le plus efficacement possible, les développeurs ont, comme sur chaque jeu Ubi, mis le paquet pour ceux qui prendront le temps de scruter les différents paysages offerts. Si visuellement le jeu est une véritable révélation (le test a été effectué sur une PS4 Slim, on vous laisse imaginer sur PS4 Pro), les oreilles sont également ravies. La bande sonore de Far Cry 5 composée majoritairement de chansons d’ambiance ou de musiques country et funk est un atout à ne pas négliger et permet d’apprécier encore mieux, et plus, cette plongée dans l’aventure (on envie énormément ceux possédant la bande-son sur vinyle, à vrai dire).
Un Far Cry 3 en mieux ?
(Spoiler alert) Dès la scène d’introduction, le joueur sera confronté au grand Manitou, nouveau méchant de la licence Far Cry, du nom de Joseph Seed. D’ailleurs, Ubisoft avait sorti une vidéo, il y a peu de temps, montrant le passé énigmatique et chaotique dudit personnage. Pour rappel, Joseph Seed, qui se fait appeler « Le Père », est le chef de la secte religieuse d’Eden’s Gate ayant réussi à mettre la main sur toute la région et à convertir de nombreux habitants. Être confronté à cet antagoniste dès les premières minutes du jeu… Hmmm, une impression de déjà-vu peut-être ? Le cinquième opus de la licence reprend clairement le schéma narratif de Far Cry 3 et Far Cry 4, tout du moins en ce qui concerne l’ouverture, puisqu’après l’avoir rencontré, il vous faudra fuir sous les aboiements des chiens (clin d’oeil pas si discret, pour les plus connaisseurs). Sauvé par des habitants non convertis à ce nouveau culte, vous représenterez alors la Résistance et vous serez assisté par un bon nombre de PNJ, dont le pasteur, Jérôme Jeffries qui cache un révolver dans son exemplaire de la Bible.
Ces différents personnages peuvent d’ailleurs rejoindre vos rangs et devenir des alliés de taille pour vos prochaines missions. Chacun d’eux possède d’ailleurs un talent particulier : maîtrise du corps à corps, combat à distance, etc. C’est donc aidé et armé que vous devrez reprendre la région des mains des mercenaires recevant des ordres de Joseph Seed, de ses deux frères et de sa soeur, à travers un vaste panel de missions principales et annexes. Rien de bien innovant en somme, loin de là, mais Ubisoft parvient à faire les choses en grand et avec justesse pour ce cinquième opus. Si Far Cry 4 avait essuyé de nombreuses critiques, car Pagan Min n’était en réalité qu’une pâle copie de Vaas, Ubi semble avoir véritablement travaillé sur ce nouvel antagoniste charismatique, Joseph Seed, pour rendre la trame narrative assez captivante et intéressante.
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Du contenu, en veux-tu, en voilà !
Des heures et des heures de jeu…
L’image ci-dessus n’offre qu’un petit aperçu de la map gigantesque de Far Cry 5, pour autant elle a tout de même le mérite de montrer la richesse du contenu proposé dans cet opus, et plus précisément dans la première région, soit celle de John Seed (frère de notre cher ami prophète). Monde ouvert au même titre que dans les précédents, Far Cry 5 n’est pas du tout avare question contenu puisque diverses missions annexes seront proposées aux joueurs. Il faudra par exemple reprendre le contrôle de certains avant-postes pour installer les membres de la Résistance ou encore modifier le signal des tours radio pour dévoiler un peu plus la carte (oui, comme dans les précédents opus, certes…). Mais ces deux exemples ne sont encore qu’un échantillon de ce qui vous attend réellement. Sans oublier les parties de chasse afin d’améliorer son équipement, comme dans les opus précédents. Petite nouveauté cependant, la pêche est également au rendez-vous dans Far Cry 5 et promet de nombreuses heures à passer près d’un lac, à la manière de Final Fantasy XV.
Le joueur devra également savoir se faire as du volant dans des courses un peu déjantées contre un timer, ou endosser le rôle de chercheur de trésors pour dénicher les « caches de survivalistes ». Tout cela en solo, ou en coopération avec des amis évidemment (nous n’avons pu la tester, malheureusement. Voir plutôt la preview du jeu sur ce point, rédigée il y a quelques mois par l’un des rédacteurs de l’équipe). Rappelons que la carte est divisée en trois grandes parties, chacune étant contrôlée par l’un des membres de la famille Seed. Ainsi, l’image montrant la région de John Seed (ci-dessus) est à multiplier par trois pour avoir une idée de l’étendue de ce monde ouvert. Il y a quelques semaines, un des producteurs s’était exprimé quant à la durée de vie de Far Cry 5 et avait dit qu’un « bon joueur le terminerait en 25 heures ». Autant vous dire qu’il vous faudra peut-être le double de ce temps pour profiter pleinement du contenu du jeu en entier. Surtout si vous êtes le genre de joueur à flâner par-ci par-là ou que vous vous focalisez toujours sur les missions annexes avant d’entamer la trame principale.
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Un gameplay inchangé ?
Tout comme pour l’entrée en scène et l’introduction du jeu, Far Cry 5 n’innove pas non plus sur son système de gameplay et reste sur les bases servies dans les troisième et quatrième opus de la licence. Les commandes restent pratiquement inchangées, sauf l’ajout d’une roue pour les équipements utilitaires de type chalumeau permettant d’ouvrir les coffres-forts. Le joueur pourra comme habituellement acheter des armes et des vêtements dans les différentes boutiques, positionnées un peu partout sur la carte. Si la personnalisation au démarrage du jeu, offrant la possibilité de jouer une femme ou un homme, est assez pauvre au début, le jeu se rattrape in-game avec ces fameuses boutiques offrant un choix parfois assez drôles de vêtements et tenues.
Comme tous les Far Cry, il est possible de débloquer de nouvelles compétences grâce à des points de talents que vous débloquerez en effectuant divers défis, tels que « éliminations au fusil d’assaut » ou « éliminations à la mitraillette » et bien d’autres encore. Les véhicules sont bien évidemment de la partie, et permettent d’arpenter les dizaines de kilomètres qu’offre la carte : quads, camions, monster trucks et automobiles plus ordinaires sont au rendez-vous. Il est d’ailleurs désormais possible d’acheter des véhicules auprès des garages, une fois les avant-postes libérés. Une amélioration est également à noter et fait grandement du bien : la hitbox sur les ennemis a été grandement améliorée et est désormais beaucoup plus réaliste car deux balles dans la tête d’un mercenaire banal suffisent désormais à le tuer (les mercenaires dits « VIP » sont évidemment plus coriaces). Enfin !
Verdict : 8/10
Avec ce cinquième opus, Ubisoft prolonge sa licence Far Cry en reprenant quelques bases scénaristiques et un gameplay tiré tout droit des précédents jeux, mais offre tout de même de vraies améliorations et des ajouts qui plairont à la majeure partie des joueurs. En repensant la psychologie des personnages et PNJ, ils parviennent à faire oublier la fameuse histoire de Pagan Min, pâle copie de Vaas, pour proposer un antagoniste des plus charismatiques et intéressants. Joseph Seed vous attend ! Est-ce que Far Cry 6 bénéficiera d’une refonte totale du système de gameplay et de l’histoire, à la manière d’Assassin’s Creed Origins ? « Wait and see ».
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