TEST | Far Cry 5: Hours of Darkness – Bienvenue au Vietnam !

Bien que la sortie de God of War, Detroit: Become Human et l’arrivée imminente de l’E3 2018 aient quelque peu effacé Far Cry 5 de la mémoire des joueurs, le jeu revient sur le devant de la scène grâce à son tout premier DLC, disponible depuis le 5 juin dernier, du nom de « Hours of Darkness ». Oubliez un court instant le Montana et ses contrées pour plonger avec nous, le temps de lire ce test, au coeur de la jungle vietnamienne et du conflit historique opposant les Viêt-congs aux Américains, façon Ubisoft. 

Test réalisé à l’aide d’une copie numérique fournie par l’éditeur

Vietnam, nous voilà !

Faites table rase de votre expérience sur Far Cry 5. Faites table rase de Joseph Seed et des différents membres de sa famille religieuse, ainsi que de ses prophéties. Faites table rase du Montana, de la mentalité américaine de l’époque, et plongez au coeur de la guerre vietnamienne avec, pour protagoniste, le surnommé « Cow-boy » (parce qu’il a toujours une arme lourde dans les mains, en général) : Wendell Redler. Comme vous l’aurez compris donc, l’aventure se déroule au Vietnam. Si ce jeu vous donne envie de visiter les jungles et les anciens sites de guerre du Vietnam, sachez que vous devrez demander un visa Vietnam à l’avance. Cette procédure ne prend heureusement que quelques minutes et peut être effectuée facilement en ligne.

Tout semble bien commencer pour l’unité de Wendell, partie en mission en hélicoptère. Mais tout n’est pas rose dans les scénarios de Far Cry (sinon il n’y aurait pas de jeu). Attaqué par des ennemis au sol, l’hélicoptère subit de lourds dégâts jusqu’à se crasher. C’est alors que tous les membres de l’équipage sont faits prisonniers, dont Wendell qui se retrouve ligoté dans un camp ennemi, et plus précisément dans une cage. Heureusement, il parvient à s’échapper dans la jungle, mais avec des ennemis à ses trousses. C’est alors que débute l’histoire du premier DLC de Far Cry 5.

Si le scénario n’est pas très long à expliquer, l’extension « Hours of Darkness » n’a pas à rougir face au jeu de base. La qualité graphique est toujours au rendez-vous et propose quelques moments d’émerveillement devant différents paysages, lieux ou spectacles naturels. Bien qu’inquiétante d’une certaine manière, la jungle vietnamienne est tout aussi magnifique (voir image ci-dessous). Et ce n’est pas la bande sonore qui viendra faire défaut à cet ensemble très cohérent et pour le moins surprenant. Elle se veut très nerveuse, voire presque rock’n roll par moments, lorsque le joueur se trouve en plein combat.

Les paysages et lieux sont toujours aussi magnifiques.

Une autre manière de jouer

La mission principale étant de parvenir au point d’extraction donné, en parcourant la jungle dans toute sa longueur, de nombreux obstacles et défis se tiendront sur la route du joueur. Oui, il s’agit bien de « défis » et non de missions annexes. Et de ce côté-là, il n’y en a pas beaucoup il est vrai, d’où la durée de vie de l’extension estimée à environ 5 heures de jeu pour ceux connaissant bien les mécanismes de Far Cry (et légèrement plus pour les autres). Il vous faudra tout d’abord sauver vos coéquipiers, soit Kyan « Joker » Chavez ou encore Cayson « Moses » Walker, retenus prisonniers dans différents camps (une fois libérés, ils deviendront vos alliés). Par la même occasion, il faudra sécuriser ces camps en tuant tous les ennemis qui s’y trouvent. Quatre commandants de l’APVN (Viêt-congs) sont également dispatchés sur toute la carte, et il faudra les éliminer pour récupérer différents renseignements. De plus, plusieurs canons anti-aériens, neuf au total, sont à détruire pour rendre possible les frappes aériennes alliées. Les haut-parleurs de propagandes sont à détruire et les collectibles sont des briquets à récupérer. En soi, ces « défis » ne proposent rien de littéralement nouveau, mais sont plutôt adaptés au contexte et plaisants à relever. En revanche, ce qui est à noter est la manière dont ils sont amenés. Il ne faudra pas se contenter d’un listing disponible dans le menu principal, mais il faudra se déplacer et explorer la jungle pour tomber sur ledit lieu et ladite mission. Autrement dit, ce n’est qu’une fois proche de l’objectif qu’il se débloque et apparaît sur votre boussole et votre carte. Encore une fois, c’est une option qui est plutôt bien amenée dans l’extension et permet véritablement d’explorer tous les recoins de la carte avant de passer à l’action. Et niveau action, vous serez servis !

Sans oublier que l’extension propose trois difficultés différentes : le mode normal, mais également « survivant » et « action ». Le mode survivant accentue beaucoup plus l’aventure sur la survie (!), notamment à cause d’une quantité limitée de ressources, alors que celui dit « action » promet aux joueurs de grandes scènes presque hollywoodiennes. Pour tous ceux étant intéressés par ces deux dernières difficultés, sachez tout de même qu’il faudra terminer l’histoire une première fois en mode normal au préalable. En effet, elles ne se débloquent qu’une fois un premier run terminé. Ce qui a tout de même le mérite de proposer de la rejouabilité pour les plus téméraires d’entre vous.

De l’innovation au rendez-vous

Comme toute bonne extension, le DLC « Hours of Darkness » reprend très largement les codes du jeu de base. C’est le cas notamment en ce qui concerne la roue des armes, l’inutilité de la chasse (bien que développée dans les opus précédents), la vue à la première personne, la possibilité de jouer en coopération, les mercenaires devenant des alliés de taille pour les combats et bien d’autres. Mais elle propose tout de même certaines innovations qui méritent d’être soulignées, car elles sont positives et enrichissent l’expérience. A commencer par les « talents ». Rien à voir avec ceux du jeu de base, les talents dans « Hours of Darkness » sont à débloquer en fonction des actions menées. Il existe 4 talents (il s’agit plus vraisemblablement de boosts) : l’adrénaline, fantôme, sixième sens et prédateur. L’adrénaline permet de se déplacer plus rapidement, alors que l’aptitude fantôme est là pour réduire le bruit du protagoniste (marche, course et atterrissage), le sixième sens octroie la faculté de marquer automatiquement les ennemis aux alentours. Complémentaire à ce dernier talent, celui dit « prédateur » permet de marquer les ennemis, même derrière des obstacles, et de les mettre en surbrillance. Techniquement, ce n’est pas vraiment nouveau, mais comme nous vous l’avons dit il s’agit plus de « boosts » que de « talents ». Il faudra se montrer discret lors de ses repérages et de ses exécutions pour les débloquer. Une fois, que vous serez repéré par l’ennemi, ils seront annulés. Ce qui dans certains cas peut s’avérer très handicapant.

Mais ce n’est pas tout… Prenant pour cadre la jungle du Vietnam et le conflit entre les forces armées du pays et les américains, une nouvelle fonctionnalité a également été intégrée à l’aventure. En plus des armes traditionnelles, de type M16 ou AK47, le joueur aura la possibilité de demander des frappes aériennes. Pour ce faire, il suffit de sortir les jumelles, repérer un groupe d’ennemis dans un camp ou autre, pointer la direction et ordonner la frappe aérienne (vidéo ci-dessus). Si cela peut évidemment diminuer la difficulté du jeu au vu des dégâts infligés par cette nouvelle arme, elle est nécessaire à plusieurs reprises, notamment pour les dernières missions (mais on ne vous en dit pas plus, pour garder le mystère). Bien entendu, il faudra s’assurer qu’aucun canon anti-aérien ne soit dans le périmètre pour permettre à son camarade pilote de frapper. Cet aspect est vraiment très intéressant et a le mérite de proposer quelque chose de nouveau, du jamais vu encore dans la licence Far Cry.

Verdict :

Avec le premier DLC de Far Cry 5 « Hours of Darkness », Ubisoft Shanghaï signe là une très belle et bonne extension qui a le mérite de changer de cadre scénaristique pour aller vers le conflit historique au Vietnam (sans pour autant tomber dans la controverse politique, de l’époque), de proposer de nouvelles fonctionnalités qui méritent d’être bien accueillies par les joueurs, tout en se basant sur les codes mêmes de la licence. Même si la durée de vie est un peu courte (le tarif fixé à 11,99€ nous semble correct), l’action est au rendez-vous. Espérons que les prochaines extensions, dont la deuxième, Lost on Mars, prévue pour le mois de juillet, sera du même acabit… voire encore mieux ?!

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