Evolve – des créateurs de Left 4 Dead – a été maintes fois primé depuis sa première apparition. Si nos premières minutes manette en main nous auront plus que convaincu, force est de constater que les phases Alpha et Beta du titre de Turtle Rock Studios n’auront pas impressionné son monde, certainement à cause de nombreux soucis de serveur. Ainsi, nous sommes en droit de nous demander si ce FPS en 4 contre 1 répondra à nos attentes, lui qui était à l’origine prévu pour mi 2014. Rechargez votre Jet Pack, reprenez votre souffle car la bataille s’annonce rude.
Are you ready to die ?
Bienvenue sur Shear, une planète aux allures terrestres, à des années lumière de notre chère planète bleue. D’apparence, Shear semble accueillante de par sa végétation luxuriante et sa faune abondante, mais ne nous méprenons pas. Cette colonie terrestre est en réalité un véritable champ de bataille, sur lequel les créatures autochtones traquent leurs proies sans relâche. C’est ici que notre mission commence, avec un objectif simple : chasser ces mastodontes pour en venir à bout avant qu’ils ne parviennent à atteindre le stade ultime de leur évolution (ce qui constituerait en soi un véritable obstacle à la réussite de notre mission).
Être chasseur ou chassé, serait-ce la véritable question ? Puisqu’au final, il n’est pas important de savoir qui traque l’autre, mais bel et bien de déterminer qui l’emportera sur son adversaire.
En définitive, le scénario d’Evolve ne marquera pas les esprits, lui qui se décline simplement à travers un affrontement opposant 4 coéquipiers humanoïdes à un gigantesque monstre extra-terrestre. Le mode solo ne se résumant finalement qu’à un didacticiel géant dans lequel il est possible de switcher de classe comme bon vous semble (il faut bien avouer qu’il est très difficile de maîtriser 4 personnages à la fois, face à un monstre hyper déchaîné, et ce même si l’IA fait relativement bien l’affaire…), c’est bel et bien le multijoueur qu’il nous faudra juger, pour sa qualité mais aussi et surtout pour sa durée de vie. En effet, semblerait que 2K et Turtle Rock Studios aient décidé (et ce malgré la présence d’un mode solo), de focaliser leur licence sur la jouabilité en ligne (Remémorons-nous un instant Titanfall…).
Enchaînez les victoires pour espérer rentrer chez vous vivant…
Venez comme vous êtes
Evolve nous avait séduit lors de ses précédentes apparitions (Gamescom 2014, Alpha et Beta) et ne déçoit pas dans sa version finale. L’univers artistique conserve sa noirceur d’antan et nous plonge dans la pénombre la plus totale. On se plait à parcourir cet environnement vaste et vivant, qui n’a pour ainsi dire pas changé par rapport aux versions précédentes. De par ses textures lissées et le souci du détail apporté aux choses qui nous entourent, le titre de Turtle Rock Studios propose une approche artistique maîtrisée. On apprécie tout particulièrement les effets de lumière apportés par la Lune et la lampe du chasseur, lesquels amènent un contraste intéressant à l’écran durant les phases d’exploration nocturnes.
La bande sonore contribue elle aussi à l’immersion du titre. Le mouvement de la flore, l’envol des oiseaux environnants à l’approche d’un Goliath sont autant de détails qui nous immergent dans ce FPS. La balistique est assez bien sonorisée, et l’on peut même avoir droit par moments à quelques dialogues parsemés d’une touche d’humour, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Venez à bout de ce monstre avant qu’il ne parvienne à atteindre le stade 3 de son évolution !
This is the evolution !
4 mercenaires venus des confins de la galaxie ont été missionnés par les hautes autorités dans le but d’éradiquer la menace qui pèse sur leur planète d’adoption. 4 gameplays totalement différents et qui incitent à créer une vraie cohésion de groupe.
Conseils de l’expert : Le Teamplay est un véritable atout lors d’une partie. Trouvez-vous des amis si vous souhaitez jouer à Evolve, ou acceptez de perdre à cause des autres membres de votre équipe… Sachez d’ailleurs qu’une partie peut démarrer sans que tous les joueurs ne soient présents. Dans ce cas de figure, c’est l’IA du jeu qui prendra la place du joueur, en attendant qu’un hôte se manifeste.
Afin de ne pas spoiler le gameplay de toute les classes, nous n’aborderons que les personnages disponibles au départ de l’aventure. Pour plus d’infos, rendez-vous ici.
- Assaut : L’assaut fait office de tank, qui résiste à d’importantes charges grâce à son armure blindée. Surarmé, ce sac à PV peut envoyer des grenades à distance et se protéger avec son bouclier en cas de besoin.
- Soutien : Cette classe peut être considérée comme étant le bras droit du médecin. Equipé d’un arsenal de gros calibre et d’une frappe aérienne portative, le soutien est en mesure de créer un champ de protection capable de protéger l’un de ses confrères. Et quand les choses se gâtent, il peut en dernier recours utiliser sa technique d’invisibilité.
- Trappeur : Traquant sa proie tel un chasseur, le trappeur a la faculté d’emprisonner son adversaire dans un dôme dont seuls les membres de l’équipe peuvent en sortir (ou y entrer). Il est capable de poser au sol des pièges destinés à ralentir le monstre.
- Médecin : Dernière classe mais pas des moindres, le Medic. Muni d’armes capables de soigner ses coéquipiers (ou à l’aide de sa technique spéciale), ce personnage peut desceller les points faibles de son adversaires, puis les mettre en évidence. Il peut également les ralentir afin d’éviter toute fuite intempestive.
Chaque nouvelle partie apporte de l’expérience supplémentaire au personnage contrôlé, tout en améliorant le niveau global du joueur. Ainsi, le fait de contrôler un personnage permet de débloquer de nouvelles armes et de nouveaux personnages. En ce qui concerne le joueur, le temps passé sur Shear vous accorde certains avantages spécifiques.
Conseils de l’expert : Il est important de bien choisir sa classe de prédilection. Si chacune d’entre elle est facile à manier au bout de quelques parties, il n’empêche qu’il semble impératif face à un monstre de niveau supérieur (comprenez par là, un bon joueur) de maîtriser sa classe. Durant chaque partie, les créatures environnantes peuvent vous octroyer des bonus supplémentaires, n’hésitez pas à faire un petit crochet pour les débloquer !
Chacune de vos partie rapportent des points à votre classe mais aussi à votre avatar.
En face de cette charmante troupe se dresse l’un des 3 mastodontes ci-dessous :
- Goliath : Il en impose tant par sa carrure que par ses crocs acérés, le Goliath vous traquera jusqu’à ce qu’il parvienne à vous transformer en lambeaux.
- Kraken : Capable de voler sur de longues distances, le Kraken est un ennemi redoutable. Recouvert de tentacule, il vaut mieux ne pas vous en approcher, sous peine de voir votre carcasse voltiger.
- Spectre : Ses lames affûtées nous donneront du fil à retordre… Aussi furtif et glissant qu’une savonnette (On connait la blague, merci !), cette créature ne vous laissera aucun répit. Enlèvements, leurres… sont autant de compétences sournoises que le Spectre est en droit d’user pour venir à bout de votre équipe.
De manière générale, et malgré leur imposante posture, chacun de ses mastodontes est relativement simple à contrôler, même si moins rapide que leurs adversaires humanoïdes. Le rapport masse / rapidité est pour ainsi dire parfaitement respecté, on note d’ailleurs un équilibre intéressant entre les différentes classes (monstres et chasseurs confondus). On apprécie aussi la constance du Framerate qui malgré des phases de combat parfois dynamiques, fait son job à merveille.
Serez-vous prêts à sauvez une majorité de civils avant la fin du compte à rebours ?
This is your battlefield
Nous le mentionnions au début de ce test, Evolve est avant un jeu multijoueur proposant un certain nombre de modes de jeu (Trop peu à notre goût, il faut bien l’avouer…). Si ce dernier propose un mode escarmouche somme toute assez banal, c’est bel et bien le mode Évacuation qui a retenu toute notre attention.
Le principe est simple : durant 5 épreuves réparties sur 5 jours, monstres et chasseurs s’affrontent dans différentes arènes et modes de jeu. L’objectif, prendre l’ascendant psychologique sur l’autre et l’écraser. Attention, il est impératif pour chaque équipe de remporter la manche précédente puisque celle-ci offre un bonus confortable pour le tour suivant, dont l’objectif sera déterminé par les joueurs. Les deux factions seront donc en mesure de s’affronter dans les modes Nid, Chasse, Sauvetage ou encore Défense, des modes qui soit dit en passant se ressemblent énormément.
Conseil de l’expert : Tout au long de votre safari, vous serez amenés à soit traquer le monstre, soit les chasseurs. Dans le premier cas de figure, les phases d’exploration risquent d’être relativement longues, soyez donc patients, cela fini par payer (et ça ne fait pas de mal de respirer un peu entre deux affrontements). Dans le second cas, utiliser l’environnement qui vous entoure à votre avantage, en évitant de vous faire repérer.
On pourra regretter des temps de chargement bien trop longs, ainsi qu’un choix très limité de parties, qui ternit grandement la durée de vie du titre et peut créer chez le joueur une impression de lassitude. Sommes-nous obligés d’ajouter à cela les dernières polémiques sur la présence future d’environ 130€ de DLC (Skins, Personnages, il ne fait pas mention de modes de jeu) qui aurait d’ores-et-déjà rebuté de nombreux joueurs ?
Verdict : 7,5/10
Evolve aura tout au long de ses interventions médiatiques su susciter l’intérêt de la communauté de joueurs. Maintes fois primé, ce FPS aux allures de Left 4 Dead avait réellement les cartes en main. Et si son univers artistique (graphismes et bande son) frôlent la maîtrise absolue, force est de constater que sa durée de vie vient à elle seule entacher ce qui aurait pu être le jeu de l’année. Retenons que le gameplay tantôt exploratoire tantôt nerveux plaira aux amateurs de multijoueur en coopération, les joueurs solos devant se contenter d’une maigre campagne.
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