Au milieu d’exclusivités Switch, qui ont fait plutôt bonne impression chez nous, est sorti en fin de mois dernier Ever Oasis. L’une des dernières licences de la 3DS de Nintendo a pour objectif de nous poser tranquillement dans une ambiance assez enfantine, tout cela accompagné d’un gameplay action-rpg/gestion. Pari réussi ?
Le jeu démarre sur les chapeaux de roues, avec des forces maléfiques de partout et la disparition de ce qui semblait être la dernière oasis d’un immense désert. Si l’aventure s’arrêtait là on se dirait que c’est tout de même une sacré belle arnaque et on revendrait le jeu immédiatement. Sauf que non, notre héros, à l’aide d’une fée/esprit/divinité va faire apparaître une nouvelle oasis, et ainsi démarrer notre belle aventure. Le personnage principal, nommé Moutzer par votre serviteur, va donc partir à la recherche d’habitants potentiels afin que ceux-ci fondent des commerces et rendent l’oasis la plus attrayante possible. Voici ce que vous propose Ever Oasis et ce que vous allez faire durant la vingtaine d’heures qui vous attend.
Be fruit
Entrons à présent dans les détails de cette aventure définitivement comme les autres. Ever Oasis propose une boucle de gameplay assez simple : un habitant visite votre oasis -> il va émettre certaines exigences pour pouvoir y vivre -> vous remplissez ses exigences -> il accepte de vivre dans votre oasis, et celle-ci monte en puissance. En réalité il y a deux grosses phases dans Ever Oasis : la fameuse phase de gestion où vous vous occupez de ce qu’il se passe dans votre oasis, et la phase action/exploration où vous vagabondez entre environnements ouverts et donjons fermés, à la Zelda.
La partie gestion est très simplifiée, ce qui lui permet (en partie) de ne pas être trop prise de tête. On s’occupe principalement de deux choses dans les petits commerces de nos habitants : leur apporter du stock lorsqu’ils sont en difficulté, et récupérer les sous qu’ils nous apportent une fois leur stock vendu. Pour récupérer le stock en question, il va nous falloir sortir de l’oasis et partir en exploration.
Cette transition va nous permettre d’évoquer tout l’aspect exploration du titre. Une fois sorti de l’oasis donc, votre personnage et les habitants qui le suivent vont partir en quête de nouveaux objets, de monstres à éliminer, de trésors à récupérer, un peu comme dans Zelda (ou tous les autres open-worlds, d’ailleurs). Le système de combat possède également de nombreuses similarités avec celui de la saga de Miyamoto et d’Aonuma, puisque c’est principalement du « attaque->esquive->attaque->esquive » avec une minuscule dimension stratégique qui réside dans le fait que certains ennemis sont vulnérables à certains types d’armes.
I’m fruiiiit
Pour changer un peu des grandes étendues désertiques, de nombreux donjons et grottes vous attendent et mettront à profit les talents de vos équipiers/habitants. Certains d’entre eux disposent en effet de compétences qui vont être indispensables à la réussite de certains puzzles : au début du jeu, un équipier se battant à la lance vous permettra d’activer certains interrupteurs, tout en ayant un certain avantage au combat contre certains monstres. Il est possible de changer de personnage de manière très simple au cours de ces phases d’exploration. Le fait de pouvoir ainsi changer de personnage permet de ne pas avoir l’impression de faire toujours la même chose mais, malheureusement, ce sentiment prédominera tout de même.
Si l’originalité de son mélange action/aventure-gestion vous tiendra en haleine les premières heures, le jeu va rapidement se révéler extrêmement répétitif. Jamais il ne cherche à aller au-delà de sa boucle de gameplay classique, et c’est donc compliqué de rester vraiment impliqué dans cette aventure. Quelques manques au niveau de l’ergonomie rendent d’ailleurs les nombreux allers-retours du jeu un peu pénibles (pourquoi n’est-il pas possible d’activer deux quêtes en même temps ?). Malgré tout, la direction artistique du titre est agréable à l’œil et chaleureuse, tout comme la bande-son, également de qualité. Le titre est techniquement solide et tire très bien parti des capacités de la petite portable de Nintendo.
Verdict
Avec son concept frais et sa technique impeccable, Ever Oasis avait tout pour offrir à la 3DS l’un de ses derniers gros blockbusters. Malheureusement, si les premières heures se passent bien, la répétitivité des quêtes vous empêchera de rester réellement impliqué sans sentir venir un soupçon d’ennui. Le studio Grezzo livre donc ici une aventure passable. Parfois inventive, parfois pas du tout, elle vous aidera peut-être à patienter jusqu’à la sortie des grosses cartouches de fin d’année que sont Metroid Samus Returns et Pokemon Ultra-Soleil/Lune.
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