Première création VR signée Ubisoft, Eagle Flight fut dévoilé lors de la PlayStation Experience 2015. Loin de l’impact des autres grosses productions de l’éditeur, le titre fait preuve d’une ambition atténuée pour une originalité et une expérience au rendez-vous. Disponible en téléchargement sur trois plateformes, dont l’Oculus Rift et bientôt le HTC Vive, nous nous sommes aventurés sur PS4, équipés du PlayStation VR, afin de mener à bien ce voyage.
- Se joue sur : PlayStation VR uniquement
- Contrôleur de jeu : DualShock 4 uniquement
- Position de jeu : Assise
- Motion sickness (nausées) : Faible
Prendre son envol
Eagle Flight s’installe dans les rues de notre célèbre capitale française : Paris. Un choix de qualité, loin d’être anodin pour Ubisoft qui a déjà prouvé sa connaissance de la Ville Lumière, au travers de sa fidèle reproduction dans Assassin’s Creed Unity. Entre Hommes, machines et autres objets connectés, le lieu évolue quotidiennement de nos jours, aussi bien de manière positive que négative. Mais dans un futur bien lointain, l’humanité a disparu de la Terre pour des raisons obscures. Migration vers une autre planète ? Ravages de guerres ou de maladies ? Quel que soit la cause, Eagle Flight nous accompagne dans les vestiges du symbole français, cinquante années après ce dépeuplement, où la nature et les animaux ont repris le dessus.
Au milieu de ce cadre post-apocalyptiques, le joueur se glisse de manière surprenante dans la peau d’un aigle. De l’éclosion de son œuf à sa première parade nuptiale, nous suivons l’oiseau afin de construire son nid aux cinq quartiers de la ville et ainsi marquer son territoire face à d’autres prédateurs, vautours et corbeaux en tête de liste. La jouabilité se veut accessible : les mouvements du casque permettent de diriger le rapace, quand la manette se charge des quelques interactions (accélération, onde de choc, etc.). Dans les airs, le concept s’assimile assez vite et les inclinaisons de la tête, nécessaires pour pouvoir tourner, sont de plus en plus naturelles. Sa facilité de « prise en main » et son contexte placent Eagle Flight en position idéale pour une démonstration de la réalité virtuelle auprès de ses proches.
Pour notre part, nous avons trouvé que le jeu apporte son lot de sensations de vitesse en pleine course, ou en évitant rapidement un obstacle. Le champ de vision, assez large, permet d’avoir un visuel clair de l’action et de réagir efficacement. Les développeurs ont par ailleurs eu la bonne idée de laisser apparaitre le bec dans le champ de vision, servant de point de repère et diminuant le risque de nausées causées par l’utilisation du PlayStation VR.
Clouer le bec
Contée par une voix-off relaxante, l’histoire d’Eagle Flight est en réalité une succession d’événements à accomplir au cours de cinq chapitres principaux. Une vingtaine de défis sont ainsi à terminer, parmi lesquels nous pouvons trouver du contre-la-montre, de l’élimination d’adversaires, du passage de checkpoints ou de la collecte d’éléments spécifiques. Divertissants, ces challenges relèvent un brin de difficulté au fur et à mesure de l’avancement du « scénario ». S’ils sont tous relevables au bout de nombreux essais, une parfaite dextérité est demandée afin d’espérer décrocher 3/3 étoiles. Et il est intéressant de vouloir toutes les obtenir, car elles débloquent des défis Expert supplémentaires. Le solo reste cependant plutôt limité au bout de plusieurs heures, à cause de la répétition de certaines étapes. Les plus assidus se plairont tout de même à récupérer l’intégralité des étoiles et des objets à collecter (plumes, poissons…) tout en affrontant leurs fantômes pour gonfler la durée de vie. Il est possible au passage de parcourir l’ensemble de la carte en vol libre, sans se soucier des quêtes.
Un mode multijoueur est également de la partie, et c’est d’ailleurs l’aspect sur lequel Ubisoft avait insisté lors de sa présentation. Mais il reste assez classique avec un 3v3, où deux équipes doivent s’affronter pour capturer et ramener un élément dans leurs camps respectifs. Afin de corser ces affrontements, les aigles disposent d’attaques pour éliminer ou se défendre de ses adversaires. La meilleure méthode reste, selon nous, de se cacher au ras du sol afin de s’échapper rapidement dans les allées et tunnels. Là encore, le tout manque de diversité sur le long terme, et les classements en ligne se montreront éventuellement plus intéressants au niveau de l’aspect social.
Avant de terminer ce test, nous tenons à faire l’éloge de la direction artistique. Car loin du réalisme de certains titres actuels, Eagle Flight joue sur un rendu façon cartoon qui colle bien à l’ambiance générale du jeu. La magie opère une fois le casque enfilé. De même, la bande-son d’Inon Zur, en téléchargement sur plusieurs plateformes musicales, est particulièrement réussie. Sous des percussions et des choeurs féminins, l’atmosphère d’un paysage paisible et occupé par les animaux se fait ressentir durant l’aventure.
VERDICT
Eagle Flight est une nouvelle preuve qu’Ubisoft sait se démarquer à travers ses plus petites productions. S’appuyant sur un concept à la fois original et surprenant, le titre exclusif pour la VR arrive à offrir une expérience rafraichissante et parfaitement adaptée à une démonstration de la technologie auprès de ses proches. Facile à prendre en mains, le jeu présente tout de même sa part de challenge équilibré selon les attentes du joueur, avec des étoiles et autres objets à récupérer. Déception en revanche du côté du seul mode multijoueur qui, bien que divertissant, se limite rapidement en intérêt. Un reproche également valable pour le contenu global de l’aventure, présentant ses limites à long terme. N’oublions pas, ceci étant dit, la direction artistique maîtrisée d’un Paris post-apocalyptique (pourtant maintes fois imaginé) et une bande-son retraçant à merveille l’atmosphère du jeu.
Test réalisé sur PS4 Pro à partir d’une version éditeur
Cryo
27 novembre 2016 at 18 h 05 min« a bande-son d’Inon Zur, en téléchargement sur plusieurs plateformes musicales, est particulièrement réussie ».
Inon Zur a toujours été un gage de qualité au niveau musical (Fallout 3 et 4, dragon age…).
yayacine
28 novembre 2016 at 18 h 27 minMême pour Ubisoft ce n’est qu’un essaie de la VR et ils le mettent à 40€ mais ils ont déconner là
Diti
28 novembre 2016 at 20 h 17 minJ’ai acheté le jeu et je trouve qu’il vaut largement son prix.
yayacine
29 novembre 2016 at 21 h 24 minBah je peux rien te dire si tu estime avoir payer le bon prix mais quand on compare au autre jeux sortie il est dans les plus cher