Forcément espéré comme le messie par nombre de joueurs s’adonnant aux plaisirs des Mûso, dire que Dynatsy Warriors 9 était attendu est un euphémisme. Les fans du genre n’en pouvaient plus de patienter face à tant de promesses de la part de Koei Tecmo, surtout après avoir annoncé que le titre serait un open-world ayant pour objectif de redéfinir la licence. Quand on sait que Dynasty Warriors est un peu le porte-étendard de l’éditeur, il n’est pas surprenant de voir alors les joueurs insérer fébrilement la galette du jeu dans leur console. Il est maintenant temps pour nous, quelques jours après la sortie du jeu, de revenir sur ce que le neuvième épisode de la saga Dynasty Warriors a dans le ventre, en espérant qu’il ne rende pas tout en chemin… Et c’est mal barré.
Test réalisé sur PlayStation 4 Pro à l’aide d’une version fournie par l’éditeur
La technique ? On l’a mangé il y a 10 ans !
L’écriture de ce test a été fastidieuse. La première phase qui consiste bien évidemment à jouer au jeu aura été l’occasion de faire le point sur tout ce qui ne va pas. Nous n’avons pas envie de tirer sur l’ambulance ou à boulets rouges, voire d’achever un homme à terre. Mais la liste des griefs contre Dynasty Warriors 9 est très longue, et vient trop souvent, pour ne pas dire tout le temps, gâcher les bonnes idées du titre. Ce qui frappe rapidement dès les premières minutes, c’est l’absence de couleur. Tout est terne, il n’y a quasiment aucune nuance, et les décors du titre, notamment quand on connait la source d’inspiration du jeu, sont fades.
La plus grosse nouveauté du soft, à savoir le monde ouvert, n’est d’aucune utilité puisque l’univers que le jeu propose est tout simplement sans vie. Certes, ce n’est pas dans un Mûso que l’on va vouloir partir à l’aventure et explorer, mais dans ce cas-là, quel est l’intérêt pour le joueur au final ? Surtout quand tout cela n’apporte rien au gameplay, si ce n’est quelques frustrations. On passe ainsi beaucoup de temps à cheval, et les développeurs ont eu la bonne idée de rajouter une jauge d’endurance lorsque notre canasson est au galop… Et ce dernier se stoppe net quand cette fameuse barre est vide. Alors certes, il est possible de l’augmenter en achetant un cheval de meilleure « qualité », ou en l’entraînant à force de balade dans la Pampa chinoise, mais… c’est d’une tristesse à prendre en main ! Et puisqu’on en est à parler de l’open-world, on peut aussi parler de l’aspect technique du titre qui, à ce jour, est tout simplement indigne d’un jeu sorti en 2018 sur PlayStation 4, Xbox One et PC. Le framerate affiché à l’écran devait apparemment atteindre les 30 fps. Dans la réalité, c’est seulement quand le jeu le veut bien. La PS4 Pro, qui aura servi au test, règle une grosse partie du souci, mais il n’empêche, voir un titre franchement laid galérer à tourner à 30 pauvres images par seconde, c’est assez honteux. Et oui, car en plus le jeu est moche. Les visages sont réalistes, mais vides de vie. Les animations sont laborieuses et à des années-lumières des standards actuels (big up à la cape des personnages, d’un réalisme absolu : deux frames d’animations, c’est beau en 2018 !). On savait que le titre ne serait pas une prouesse graphique et technique, mais à ce point… Le jeu aurait très certainement dû bénéficier d’une année de développement supplémentaire, et même si l’éditeur a déjà annoncé un nombre important de mises à jour, celles-ci ne viendront pas corriger les couleurs, la tristesse de la réalisation des scènes de dialogues, ou bien encore les animations.
C’est la guerre mon seigneur !
Comme à son habitude, le jeu nous fera incarner de nombreux seigneurs locaux et de différentes factions pour, en plus de diversifier les points de vue, diversifier le gameplay (puisque chaque personnage aura des mouvements différents). La progression de ces derniers se fait par le biais de gain d’experience. Expérience que l’on obtient en achevant des quêtes ou en tuant des ennemis. Musô oblige, la plupart des missions se terminent après avoir capturé des bases ennemis ou en tuant un adversaire précis. La progression se fait par chapitre, avec à l’intérieur un certain nombre de missions et quêtes secondaires classées par niveau, vous permettant de faire évoluer votre personnage et d’acquérir de nouveaux équipements. Les combats se déroulent de manière plutôt classique pour un jeu du genre. Notre héros est seul face à une horde d’ennemis qui reçoit les coups docilement, sans opposer la moindre résistance la plupart du temps. Seule la faune locale s’avère véritablement dangereuse. Pensez donc à mettre le jeu en difficile pour un minimum de challenge. À noter également, et allez savoir pourquoi, qu’il est tout simplement impossible de changer de personnage une fois le chapitre lancé.
Certains objectifs de missions essayent de casser un peu la monotonie du jeu, comme les missions d’escortes de bélier, nécessaires pour forcer les portes d’une forteresse. Sur le papier, l’idée est bienvenue, réussir une percée à travers les lignes pour permettre au bélier de faire son office et rentrer par la force dans une forteresse réputée impénétrable, c’est plutôt grisant. Pourtant dans les faits… Ah et sinon il y a le grappin, qui en plus d’être doté d’une animation qu’on qualifiait d’à la mode il y a 5 ans (un peu comme le grappin du coup), vient briser la façon dont la mission est censée se dérouler. En effet, avec cet objet, il est possible d’escalader la forteresse pour se retrouver à l’intérieur de celle-ci, puis d’ouvrir les portes pour faire passer nos troupes… La plupart des forteresses étant la plupart du temps vides, la mission perd alors tout son intérêt.
Les combats quant à eux s’avèrent plutôt simples à prendre en main. Deux types de coups possibles, faibles et forts avec les touches carré et triangle, le tout pouvant être lié avec des combos accessibles via la gâchette L1 permettant alors d’étourdir l’ennemi ou de passer à travers sa garde. Et bien sûr, on retrouve l’éternelle barre Musô permettant de faire de gros dégâts une fois celle-ci remplie. Plutôt efficace, la mise en scène qui lui est attribuée manque cependant de puissance. Un peu comme les autres enchaînements. En effet, même si les animations des attaques sont fluides, le feeling en jeu manque de retour, et les impacts des coups ne sont que peu ressentis par le joueur. Il n’y a pas vraiment cette impression de défouloir que les Musô ont la plupart du temps.
Open-world oblige, vous allez devoir passer quelques moments à partir à la cueillette afin d’améliorer votre équipement, qu’il s’agisse d’armes ou d’accessoires que vous allez pouvoir améliorer auprès du forgeron du coin. Beaucoup de mission vous donnent des parchemins, qui font office de recettes et vous permettent ainsi de crafter différents objets, mais aussi des armes et armures. Une bonne idée sur le papier, puisque que cela permet de diversifier un tant soit peu le gameplay, qui se veut inexorablement répétitif dans les Dynasty Warriors. Cependant, le monde ouvert et l’aspect technique du titre étant ce qu’ils sont, ces moments s’avèrent bien souvent fastidieux.
Également, en plus des missions, vous allez pouvoir explorer le monde à la recherche de bases ennemies afin de réduire le pouvoir des forces en présence. Une bonne idée donc, mais gâchée par les mêmes problèmes une fois de plus…
C’est long !
Au vu de la quantité de quêtes annexes et du nombre de personnages proposés par le jeu (comptez 90 protagonistes), le jeu va vous occuper pendant très longtemps si vous souhaitez tous les faire monter de niveau. Surtout qu’encore une fois, il est tout bonnement impossible de changer de personnage en cours de chapitre. Pour les débloquer, il n’y a rien de vraiment compliqué à faire pusiqu’il suffit, pour la plupart, de remplir certaines missions et d’avancer dans la trame principale. Pour voir le bout de cette fameuse histoire, il faudra compter environ une quarantaine d’heures de jeu.
L’ambiance sonore du titre, quant à elle, est plutôt bonne, même si le bruit du vent quand on est au galop est particulièrement insupportable. Le titre bénéficie d’un doublage intégral en japonais et en anglais… Dommage toutefois qu’il n’y ait pas de version chinoise, étant donné que Dynasty Warriors 9 se passe en Chine… Non ?
kokotte
6 mars 2018 at 20 h 11 minLe 8 extreme était déja nullissime et honteux pour sa sortie PS4, ils n’ont retenu aucune lecon et cela se termine par un foutage de gueule. des joueurs.
LEON
6 mars 2018 at 21 h 58 minPetite correction le voix chinoises sont disponibles dans le jeu.Il suffit de changer les paramètres.