Après une annonce en août 2022, la nouvelle manette de la PlayStation 5 sera disponible chez nous à partir du 26 janvier 2023. Baptisée DualSense Edge, elle propose aux joueurs diverses particularités uniques que l’on ne retrouve pas chez son aînée mais encore faut-il y mettre le prix. A-t-elle ce qu’il faut pour pousser votre expérience de jeu jusqu’à son paroxysme ou est-elle superflue ? Après quelques sessions de jeu en sa compagnie, on vous livre notre verdict sur cette manette aussi personnalisable que performante mais pas encore tout à fait parfaite.
Test réalisé à l’aide d’un exemplaire fourni par la marque
Une petite sœur modèle
Dès l’ouverture de la boite contenant la DualSense Edge de la PS5, on se rend compte qu’on a affaire à un produit différent des autres qui a de quoi attirer les amateurs de technologie premium. En effet, on a bien plus qu’une manette et un câble USB (tressé, qui plus est) afin de la recharger : mallette de transport résistante et esthétique, capuchons de joystick, touches et palettes pour l’arrière de la manette, logement de connecteur afin que le câble USB ne se détache pas de la manette et un mode d’emploi détaillant le tout. À la lecture de ces lignes, vous devez vous demandez à quoi rime une partie des choses citées et c’est tout à fait normal car la DualSense Edge a pour originalité le fait d’être hautement personnalisable mais on va revenir sur ce point par la suite.
Une fois la manette sortie de sa mallette, nous avons les premières sensations en mains et le moins qu’on puisse dire, c’est que Sony n’a pas tenu a perturber les habitués de sa dernière console. De loin, on pourrait croire qu’on a une DuelSense classique car la taille et la forme de la DualSense Edge sont identiques. Ce n’est pas un mal, tant la DualSense de base offre un certain confort et une allure moderne, il en est donc de même pour la DualSense Edge. C’est plus au niveau du toucher que l’on ressent quelques différences avec des matières légèrement modifiées ici et là, notamment en ce qui concerne les gâchettes R2 et L2 qui sont plus agréables. Les doigts s’y collent mieux, de quoi apprécier davantage les jeux de tir ou de course par exemple. Le poids de la manette est également un peu plus lourd mais ce n’est guère étonnant au vu de ce qu’elle contient et ce n’est point gênant, même pour des petites mains.
Question design, on a du noir en plus sur les boutons et le pavé tactile ainsi que l’arrière, lui donnant un look plus équilibré et classique. Par contre, il faut souligner que le module de joystick qui peut être enlevé – oui, vous avez bien lu mais patience, on y vient bientôt – est fait avec du plastique brillant, contrairement à celui de la DualSense de base qui est mat. Bien qu’en principe, on n’y touche pas souvent, il faut vous attendre à des traces de doigt à la longue et ça jure un peu avec le reste. Les fans de la marque PlayStation seront ravis de voir qu’il y a toujours plusieurs symboles iconiques présents un peu partout sur la DualSense Edge et même sur le pavé tactile cette fois. En tout cas, niveau confort, la DualSense Edge est fortement proche de sa grande sœur et apporte des améliorations maigres mais bienvenues. Cela dit, ce n’est clairement pas sur ce plan qu’elle se démarque.
Une personnalisation de haute volée
L’argument principal de la DualSense Edge, c’est sa personnalisation et de ce côté, Sony a frappé un grand coup. Lorsque la PS5 détecte la nouvelle manette, on a le droit à un tutoriel en images nous montrant toutes ses subtilités et pour le coup, il est vrai qu’il y a de quoi faire. Avant même de s’intéresser aux accessoires que l’on peut facilement rajouter par nous-même sur la DualSense Edge, il y a plusieurs paramètres qu’on peut modifier via le menu dédié de la manette : sensibilité et zone inerte du joystick dont on voit les changements en direct via des animations et une courbe, inertie des gâchettes (pour cela, on a également des curseurs d’arrêt physiques à côté des gâchettes), attribution de touches avec la possibilité d’en rajouter deux de plus via les touches et palettes arrières, création de profils… Comment ça, création de profil ?
Eh bien la DualSense Edge peut retenir jusqu’à 30 personnalisations différentes, ce qui est assez utile selon le type de jeu. Admettons que vous jouez surtout aux FPS, vous pouvez créer un profil axé jeu de tir avec une sensibilité de stick précise pour des tirs plus redoutables et changer les touches selon vos préférences. Pour le reste de votre bibliothèque, vous pouvez alors utiliser le profil par défaut. C’est là que les nouvelles touches Fn (non, ça n’a rien à voir avec un certain parti politique qui a changé de nom depuis) en dessous des sticks entrent en jeu, permettant de changer de profil sans passer par les menus, une nouveauté plaisante. D’ailleurs, ces mêmes touches permettent également de régler le volume des écouteurs et la balance audio jeu/chat, ce qui fait perdre moins de temps lors de parties endiablées.
En outre, si par malheur, vous avez un drift de stick ou que ce dernier se casse pour telle ou telle raison, le module de joystick peut être enlevé sans le moindre outil grâce au système plug et play, en 7 étapes, tout est modifié et il est possible d’acheter un module pour 24,99€ sur le site PlayStation Direct. C’est tout de même moins cher et plus facile que de racheter une nouvelle manette. On a mentionné plus tôt des touches et palettes arrières : sur le dos de la DualSense Edge, on a deux emplacements inédits, RB et LB. On peut y fixer soit les touches, soit les palettes et attribuer à ces accessoires les touches de votre choix. De notre côté, on a fait un essai avec les palettes et en leur donnant les rôles des touches R3 et L3, rendant les sprints et accroupissements plus rapides et aisés, entre autres.
Enfin, si vous aimez les sticks des précédentes manettes PlayStation, la DualSense Edge est fournie avec 4 capuchons à l’ancienne et pour retirer ceux de base, les mêmes que la DualSense classique au passage, il faut simplement les tirer puis pour mettre les nouveaux, il faut appuyer jusqu’à entendre un clic. Avec tout cela, la nouvelle manette de Sony réussit la mission personnalisation sans problème et les joueurs aimant parfaire la jouabilité dans les moindres détails seront aux anges, tant les possibilités sont nombreuses et accessibles.
La perfection à portée de main ?
Jusque là, la DualSense Edge est quasiment irréprochable mais malheureusement, elle n’est pas sans lacune. Déjà, le loup dans la bergerie, c’est quand même le prix de 239€ à la sortie. Certes, on a affaire à une manette pro et on a divers accessoires fournis avec, dont une belle mallette mais il est clair qu’il faut y mettre les moyens afin d’en profiter. Cela en fait donc un produit de luxe et de niche, ce qui est dommage car son accessibilité pourrait facilement séduire le grand public.
L’autre principal souci, c’est la batterie, plus faible que celle de la DualSense de base. De peu, certes mais au vu du prix de la bête, on pouvait s’attendre à une batterie avec un chargement similaire voire meilleur. Pour compenser quelque peu, le câble tressé fait entre 2 et 3 mètres donc il est possible de jouer en filaire de manière plus aisée et il est même possible de recharger la manette alors qu’elle est dans la boite de transport, c’est déjà ça.
Pour conclure sur une note à la fois décevante et rassurante, ce sont les retours haptiques et gâchettes adaptatives qui sont les mêmes que ceux de la DualSense classique. On profite des mêmes effets plus ou moins satisfaisants selon les jeux donc comme ça, pas de jaloux et cela reste mieux que chez la concurrence mais il est vrai qu’on aurait pas été contre une immersion davantage saisissante avec la DualSense Edge.
Verdict : une manette prestigieuse, dans tous les sens du terme
Si vous aimez la personnalisation à fond, la DualSense Edge est la manette idéale pour créer les parties de vos rêves. Via ses divers paramètres internes et ses accessoires faciles à mettre, tout en proposant quasiment les mêmes bienfaits que la première DualSense, elle s’impose facilement comme la meilleure manette de la PS5. Il faut toutefois dépenser une somme considérable pour obtenir le précieux sésame, ce qui risque d’être un frein pour la plupart des joueurs et elle n’évite pas certains aléas comme la faible batterie.
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