Développé par Evolution Studios, malheureusement fermé depuis cette année, DriveClub est la dernière nouvelle exclusivité automobile de Sony qui a fait ses débuts sur PS4 en octobre 2014. Ayant connu un lancement chaotique, notamment marqué par des problèmes de connexion aux serveurs en ligne, l’opus a depuis évolué pour devenir une mouture excellente. Le soutien constant – que nous saluons – de ses créateurs a permis entre autres au jeu de bénéficier d’un nombre conséquent de mises à jour : des améliorations visuelles, une superbe météo avec des effets dynamiques, un mode photo, des ajouts de pistes et bien plus. Maintenant, c’est une version intégralement en réalité virtuelle, pour le lancement du PlayStation VR, qui nous est présentée. De quoi décupler les sensations au volant des multiples voitures ?
- Se joue sur : PlayStation VR uniquement
- Contrôleur de jeu : DualShock 4 (ou volants compatibles)
- Position de jeu : Assisse ou debout
- Motion sickness (nausées) : Moyen
Un nouveau départ
Depuis son annonce, DriveClub VR est un titre que nous suivons de très près. Après tout, ce n’est pas la première fois qu’un jeu de course à prouvé que la réalité virtuelle est une technologie parfaitement adaptée au genre : Project CARS et DiRT Rally par exemple. Avec plus de 50 niveaux au compteur dans l’opus d’origine, nous étions plus qu’impatients de pouvoir retourner sur les pistes avec l’intégralité des véhicules débloqués. Quelle fut donc notre déception de constater que la version VR est une sortie stand-alone, soit non compatible avec les profils, clubs et sauvegardes de DriveClub. Les habitués devront s’y faire, il est obligé de repartir de zéro. Un choix extrêmement douteux, peut-être non voulu pour des raisons techniques, obligeant certaines personnes à reprendre l’ensemble de leur carrière. Heureusement, les détenteurs du season pass peuvent bénéficier d’une réduction non négligeable de 50% sur le prix (19.99€ au lieu de 39.99€). Une façon de remercier les plus fidèles d’après les créateurs.
Nous pouvons aussi remarquer qu’il est nettement plus facile de monter de niveau. De quoi compenser l’utilisation plus limitée du casque, étant donné que des sessions trop longues sont déconseillées. Pour le reste, DriveClub VR jouit du même contenu d’épreuves et voitures de différents types, avec même des circuits urbains supplémentaires. Ceci excluant bien entendu les motos, rattachées quant à elles à DriveClub Bikes. Le online ne manque pas non plus, bien qu’un matchmaking aurait été préférable aux salons spécifiques.
Conduite non contractuelle
Mais intéressons-nous surtout au point majeur de cette édition VR : la conduite. Pour ceux qui n’auraient jamais touché à DriveClub, la jouabilité se positionne entre l’arcade et la simulation. Heurter des murs est alors moins pénalisant, tandis que le poids et la vitesse de l’auto restent proches de la réalité. Une formule efficace, ayant déjà fait ses preuves, que nous retrouvons de nouveau ici. Accessible, équilibré et correct, le gameplay fournit ceci dit moins de sensations de vitesse que prévu, du moins à la manette où nous avions toujours l’impression de rester sur place physiquement. C’est surement pour cette raison d’ailleurs que les débuts en course nous ont donné des maux de tête, avant de s’y habituer. Pour une véritable immersion et plus de fun, il est au final fortement recommandé selon nous de s’y atteler avec un équipement adéquat, à l’aide d’un volant compatible au minimum. Point positif concernant l’IA, qui est devenue moins agressive et punitive, les épreuves devenant plus agréables.
Nous pouvons aussi nous demander si les graphismes n’influencent pas cette impression. Alors que le titre d’origine (en comptant toutes les dernières mises à jour) affiche un joli rendu, DriveClub VR traîne avec surprise des textures et un aliasing prononcé, loin de convaincre pour de la PS4. Et cela, sans compter l’étrange downgrade des effets sonores. Pire encore, la météo se voit purement supprimée des paramètres, sachant qu’il s’agit de base d’une des fonctionnalités les plus réussies. Le résultat n’est pas pour autant repoussant, les voitures ainsi que leurs intérieurs étant pour le coup appréciables. Les développeurs ont essayé de retranscrire au mieux le pilote, sa position étant réglable par ailleurs, et il faut avouer que le fait de pouvoir tourner la tête comme bon nous semble est assez amusant. De même, certains effets de lumière sont particulièrement agréables, à l’instar du cycle jour/nuit.
Verdict
Pourtant très prometteur, DriveClub VR se voit malheureusement avorté d’éléments qui ont fait le charme du jeu d’origine, à savoir un joli rendu visuel, des sons imposants et une météo dynamique jouissive. Limité techniquement par la puissance du casque, le titre souffre notamment d’un aliasing ne jouant pas en sa faveur. Aussi, DriveClub VR ne tend malheureusement pas la main aux habitués du soft, la faute à l’absence de compatibilité avec les sauvegardes. Mais il est difficile de tout lui reprocher, déjà car il s’agit en soit du seul candidat dans sa catégorie pour le moment, ensuite parce qu’il fournit tout de même une conduite agréable et immersive avec un volant. Les amateurs de courses pourront donc, malgré ses défauts, se divertir dessus en attendant des possibles améliorations.
Kalidor
23 octobre 2016 at 12 h 52 min« comptabilité » de sauvegarde ??
alexizaki
23 octobre 2016 at 13 h 25 minOups ! C’est corrigé, merci à toi 🙂
Kalidor
23 octobre 2016 at 18 h 10 minPas de problème 😉
yayacine
23 octobre 2016 at 14 h 59 minPour le son c’est vraiment étrange vous avez des vrais tests avec le même casque audio, le même circuit et la même voiture en vr et non vr ? Le boitier en plus sert enfaite juste a spacialisé le son (et image TV mais osef ici) je pensais qu’il s’occuper de tout l’audio ?
alexizaki
25 octobre 2016 at 11 h 51 minC’est en effet de l’audio 3D, soit réparti intelligemment tout autour du joueur. Mais les sonorités nous ont paru, pour plusieurs dans la rédaction, en retrait face au DriveClub d’origine, en vue cockpit notamment. En comparatif, le bruit est plus discret sur la version VR.