Lorsqu’un nouveau jeu Dragon Ball est annoncé, on s’attend souvent à un énième jeu de combat, ce qui est normal au vu de l’importance des affrontements dans le fameux manga d’Akira Toriyama. Pourtant, Dragon Ball, ce n’est pas que des joutes. Il y a également de l’humour, de l’aventure, des moments plus calmes, ce qui a donné lieu à quelques jeux différents par le passé, notamment sur Game Boy Advance avec les titres Dragon Ball Z: Legacy of Goku. Aujourd’hui, c’est CyberConnect2, qu’on connaît notamment pour les opus Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm, qui tente de faire un jeu Dragon Ball à part, avec Dragon Ball Z: Kakarot, un Action-RPG retraçant toute la saga Z de Dragon Ball. Chez JVFrance, on a passé quelques mois dans différents pays du monde afin de retrouver les sept Dragon Balls (car oui, elles existent) et on a demandé à Shenron que Dragon Ball Z: Kakarot soit une adaptation parfaite de Dragon Ball Z. On vous dit tout de suite si le grand dragon vert a réussi ou s’il nous a simplement fourni une culotte.
Test réalisé sur PlayStation 4 grâce à un code envoyé par l’éditeur
« Son père était un héros, le grand vaillant Son Goku »
Dragon Ball Z: Kakarot nous met donc dans la peau, comme le suggère son titre, de Kakarot, alias Son Goku, le héros principal de Dragon Ball Z mais pas que. Comme les fans le savent, Son Goku est souvent « indisponible » durant la saga Z, ce qui permet de mettre en avant d’autres personnages comme Vegeta, Son Gohan, Piccolo… Ainsi, tout au long du jeu, on incarne plusieurs personnages afin de (re)vivre les différents événements de Dragon Ball Z, allant de l’arc Saiyan à l’arc Buu. Aucune omission ou presque ici, comme c’est le cas de la majorité des jeux qui ont tenté de retracer avec fidélité le manga d’Akira Toriyama. Au tout début, on incarne donc Son Goku qui vit des jours heureux avec sa femme Chichi et son fils Son Gohan. D’emblée, on sent que CyberConnect2 a souhaité clarifier que Dragon Ball Z: Kakarot est bien un Action-RPG et non pas un « simple » jeu de combat Dragon Ball comme on en voit depuis des années et des années. Après un rapide combat mental contre Piccolo, on assiste à un moment entre un père et son fils des plus touchants, Son Goku et Son Gohan discutant de tout et de rien, pêchant, se baladant en forêt, etc. On a divers moments de ce genre provenant soit du manga, soit de l’anime, soit même inventés spécialement pour le jeu, ce qui permet de s’attacher plus facilement aux différents personnages de l’univers et de vivre avec davantage d’intensité les plus grands moments de Dragon Ball Z. Ce qui est un bon point par rapport à la majorité des autres adaptations qui retracent surtout les moments les plus importants, les grands combats donc. Ce qui fait la force des jeux Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm de CyberConnect2, c’est la fidélité de l’adaptation, avec des cinématiques de qualité surpassant même par moments celles de l’anime. Est-ce bien présent dans Dragon Ball Z: Kakarot ? Oui et non, malheureusement. Qu’on se le dise tout de suite, lorsque le développeur s’y est mis à fond, cela donne des résultats vraiment magnifiques. Les scènes comme Son Goku qui renvoie le Canon Garric de Vegeta avec son Kamehameha ou bien le légendaire Kamehameha père-fils durant le combat contre Cell sont un véritable régal pour les yeux et donneront des frissons à tous les admirateurs de Dragon Ball, peut-être même aussi aux joueurs qui découvriront la licence avec le jeu. Il y a plusieurs scènes de qualité, parfois même avec des petites différences bienvenues, comme le KO de Recoome qui est plus classe que jamais.
Cependant, on sent qu’il y a clairement eu un manque de temps et/ou de budget par moments, certaines scènes ayant bien moins d’impact qu’on l’aurait souhaité… et on a même des absences discutables, surtout dans l’arc Cyborgs. Par exemple, pas du tout de Final Flash de Vegeta contre Cell alors que c’est un point culminant de l’arc Cyborgs, point de Trunks qui gagne de gros muscles et la scène où ce dernier réduit Freezer en poussière est loin d’être aussi bien réalisée que d’autres. De plus, la censure est présente et gâche un peu quelques moments cultes. Quand les personnages se font malmener comme jamais et qu’on ne voit aucune goûte de sang, cela manque forcément d’impact, même si Dragon Ball Z n’est pas non plus l’anime le plus sanglant qu’on ait connu. Il est dommage que Dragon Ball Z: Kakarot n’y soit vraiment pas allé à fond afin d’offrir une expérience ultime, même si l’on comprend que ce n’est pas chose aisée avec un manga regroupant plus de 40 volumes et un anime contenant des dizaines et des dizaines d’épisodes. Il aurait fallu plusieurs jeux et non pas un seul afin qu’on ait un maximum de fidélité, la quantité a donc privilégié sur la qualité. Toujours est-il que certains choix de priorité sont tout de même étranges. Cela dit, on a tout de même bien la majorité de l’histoire de base et le jeu se permet de développer davantage l’univers avec des personnages de Dragon Ball jamais vus ou très peu présents dans Dragon Ball Z, sans oublier quelques nouveaux qui s’y intègrent plutôt bien. Au final, malgré quelques petites déceptions (surtout l’arc Cyborgs), on a tout de même la satisfaction d’avoir vécu une belle aventure car voir tout Dragon Ball Z dans un seul jeu et ce avec autant de passion, c’est fortement plaisant, même si on connaît l’histoire par cœur. Les dialogues sont généralement bien écrits (malgré une traduction française un peu hasardeuse par moments, reprenant des expressions anglaises sans se soucier du contexte), l’émotion se fait bien ressentir dans les meilleurs moments et on sent que CyberConnect2 a largement planché sur le sujet. Dragon Ball Z: Kakarot est une véritable lettre d’amour pour les fans et rien que pour cela, le jeu mérite un minimum d’attention. Cependant, l’histoire et la mise en scène, ça ne fait pas tout dans un jeu, vous en conviendrez.
We Gotta Power
Passons maintenant à la partie gameplay de Dragon Ball Z: Kakarot, qui est indiscutablement l’un de ses points forts, même si perfectible. L’approche Action-RPG permet d’élargir les possibilités et la variété. Ainsi, on ne passe pas son temps à juste se battre comme dans les habituelles adaptations en jeux de combat. Dans Dragon Ball Z: Kakarot, on explore différents grands niveaux sur Terre et Namek afin d’accéder à diverses missions, principales comme annexes. Bien qu’il n’y ait pas de véritable monde ouvert, les zones possèdent des tailles plus que respectables et il y a un minimum de choses à y faire afin de progresser dans l’aventure. Pour ce qui est du déplacement et de l’exploration, au vu des capacités des Guerriers Z, vous vous doutez bien que cela est sûrement amusant… et c’est bien le cas. On peut courir très vite tel Sonic, faire des sauts gigantesques et même en faire des triples façon Mario (dans les faits, ça ne sert à rien mais cela reste amusant), voler doucement ou à toute vitesse en pouvant détruire des arbres, des grands rochers, etc. On peut même aller sous l’eau durant un certain laps de temps en plus d’avoir accès à des véhicules comme le Nuage magique, une voiture et un robot. Oui, vous avez bien lu. On peut conduire des voitures, comme dans le fameux épisode de l’anime où Son Goku et Piccolo apprennent à conduire sous la menace de Chichi ! Tous ceux qui rêvaient d’explorer le monde de Dragon Ball de différentes manières seront sûrement ravis, surtout que le déplacement rapide permet aussi de ne pas trop s’embêter lorsqu’il faut se rendre d’un endroit à un autre, ce qui arrive assez souvent dans les quêtes. Côté activités annexes, on a de la pêche, un peu de baseball et des courses de véhicule. Des petits passe-temps sympathiques mais pas transcendants au bout d’un certain temps. N’oublions pas également la collecte d’Orbes Z : ces orbes sont essentielles car elles permettent de débloquer les nombreuses capacités des personnages mais on trouve tout de même dommage que CyberConnect2 ait pensé à un tel système car cela gâche quelque peu l’immersion lors de l’exploration. En effet, on voit ces orbes absolument partout, ce qui jure avec le paysage et au final, les collecter en se déplaçant ne sert pas à grand chose puisqu’on obtient bien plus d’orbes durant les combats et les quêtes. Cela rappelle un peu le début des jeux 3D, où on voit plein d’emblèmes, pièces ou autres éléments flotter partout, faisant très jeu vidéo. Pas très engageant pour la partie RPG, n’est-ce pas ?
Pourtant, l’aspect RPG du jeu est intéressant, même si pas forcément profond. Outre les quêtes qui permettent de monter en puissance, surtout les principales (vous serez toujours plus ou moins au niveau des boss, pas d’inquiétude à avoir sur des montées de niveaux obligatoires), on peut gagner davantage d’expérience avec différents accessoires mis à notre disposition. Tout d’abord, parlons des repas : avec les petits plats qu’on peut faire un peu partout ou les grands repas préparés (dits complets) par Chichi, entre autres, on peut augmenter nos statistiques temporairement afin de mieux préparer certains combats ou de prévoir une plus rapide progression. Augmentation d’attaque, de défense, moins de dépense en Ki, plus d’XP par ennemi battu… En plus d’être assez amusant (on voit littéralement les chiffres des statistiques apparaître durant un bon repas tandis que Son Goku et les autres se goinfrent comme jamais), cela peut parfois changer la donne, surtout quand on veut affronter de puissants adversaires. Quant aux quêtes annexes, on a principalement les mêmes objectifs : aller chercher tel ou tel objet, combattre tel ou tel ennemi, aller simplement d’un point A à un point B afin de discuter avec tel ou tel personnage… Ne vous attendez pas à la qualité d’un The Witcher 3: Wild Hunt à ce niveau. Si les fans pourront facilement pardonner, notamment grâce aux dialogues souvent amusants ou touchants et remplis de fan service (certaines quêtes sont vraiment drôles, notamment avec Yamcha et Krillin), pas sûr que les autres s’y intéresseront bien longtemps. En outre, le jeu incorpore un tableau communautaire assez original : au fil de l’aventure, on collectionne des emblèmes d’âme correspondant à divers personnages. En remplissant chaque partie (il y a entraînement, cuisine, etc.), on améliore des statistiques de façon permanente, comme par exemple la défense qui augmente de quelques points, l’expérience gagnée avec les repas augmentée et on en passe. Il faut tester différentes combinaisons d’emblèmes afin d’obtenir de bons résultats. Par exemple, dans la partie Guerriers Z, en mettant Son Goku avec Krillin et Yamcha, vous pouvez obtenir un bonus car ce sont trois élèves de Tortue Géniale. Il y a tout un tas de possibilités et en plus, on peut améliorer les emblèmes avec des « cadeaux » obtenus lors des quêtes. Si la prise en main du tableau communautaire est un peu déroutante au début, on s’y fait assez rapidement et il est plaisant de le compléter tout au long du jeu afin d’obtenir les meilleures améliorations possibles. Enfin, en plus des compétences et statistiques à augmenter via un arbre dédié à chaque personnage (oui, même ceux qui ne sont qu’en soutien, un peu fastidieux de tout faire au bout d’un moment, surtout que le menu dédié à cela n’est pas des plus pratiques), on doit apprendre certaines techniques spéciales via des entraînements en affrontant des personnages de plus en plus puissants et en ayant un certain nombre d’Orbes Z et Médailles D qu’on trouve un peu partout. Si cela peut paraître redondant avec le temps, fort heureusement, les combats sont assez réussis.
Pour ce qui est des combats, soyez rassurés pour de bon, on a affaire à une véritable simulation de Dragon Ball Z. Certes, ce n’est pas aussi technique que dans un véritable jeu de combat comme Dragon Ball FighterZ ou un Dragon Ball Z Budokai mais le système de Dragon Ball Z: Kakarot se montre assez satisfaisant malgré tout. On a un mélange de Dragon Ball Xenoverse et Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm, avec la possibilité de se téléporter sans arrêt, de bloquer la majorité des coups, de foncer vers l’ennemi, de se transformer en plein combat à volonté (avec des bonus et malus), d’exécuter plusieurs combos simples, d’étourdir afin d’asséner des coups critiques et, surtout, d’user des attaques spéciales qu’on assigne à quatre combinaisons de touches différentes, comme dans les deux jeux précédemment cités. La jouabilité se veut intuitive, rapide à prendre en main et les sensations se veulent plutôt grisantes, même lorsqu’on combat souvent les mêmes ennemis. Quel plaisir d’envoyer les méchants voler au loin, de leur tirer plusieurs salves d’attaques de Ki, de se téléporter derrière eux pour leur faire mordre la poussière et de finir avec un bon vieux Kamehameha. De plus, avec un bon timing, on peut avoir un combat de rayons où l’on doit marteler le bouton carré à fond dans le pur style de Dragon Ball, sensations garanties ! Aussi, plus le temps passe et plus une jauge spéciale se remplit, permettant d’accéder à une sorte de mode rage où les coups sont plus puissants. N’oublions pas qu’en dehors des différents personnages jouables (tous se jouent plus ou moins de la même manière par contre, un peu plus de variété n’aurait pas fait de mal, notamment avec Trunks et son épée), il y en a d’autres comme Krillin et Chaozu qui servent de soutien. En plus de vous accompagner dans certains combats, on peut leur demander de temps en temps d’effectuer tel ou tel mouvement. Rien de bien novateur mais c’est tout de même bienvenu, même s’il est dommage qu’ils ne soient pas jouables au passage. Cependant, on aurait aimé un peu plus de variété dans les affrontements basiques puisqu’on a que peu de combos différents au final et qu’on affronte bien trop souvent les mêmes ennemis, dont seuls les couleurs et quelques mouvements changent. Ce qui fait le sel de Dragon Ball Z: Kakarot au niveau des combats, ce sont bel et bien les boss, qui n’ont jamais été aussi diversifiés dans un jeu Dragon Ball. Même Radditz, qui est considéré comme une « blague » au vu de sa faible puissance comparé aux autres monstres que l’on rencontre par la suite, peut se montrer menaçant ! Chaque boss est plus ou moins unique, avec des attaques demandant de s’adapter à chaque instant et d’avoir un certain timing, sinon c’est la mort assurée, surtout si l’on manque d’items de récupération. Durant les boss, on a même des phases vues de dessus où il faut éviter énormément de projectiles façon NieR: Automata, un peu étrange au départ mais tout de même prenant, surtout lorsqu’on voit les dits projectiles réduire le terrain en mille morceaux. Les combats de Dragon Ball Z: Kakarot sont donc loin d’être simplement bourrins, il y a un minimum de tactique et de finesse requises. S’ils deviennent malgré tout assez simples avec le temps si on fait attention aux niveaux des ennemis, surtout que bien que l’on puisse abuser d’items de récupération de points de vie et de repas augmentant les statistiques, on a tout de même des passages avec du challenge et, surtout, l’esprit Dragon Ball avec ses attaques et une vitesse survoltées permettent de s’amuser tout au long de l’aventure. La partie action de cet Action-RPG est clairement une réussite, même si d’autres titres du genre se permettent d’être plus complexes et engageant. Mais pour une adaptation de manga/anime, on a vu clairement vu pire également. De quoi motiver pour obtenir le 100% du jeu, demandant facilement plus de 30-40 heures. Oui, la durée de vie se veut plutôt conséquente, surtout si on veut compléter toute l’Encyclopédie Z (contenant modèles 3D, cinématiques, cartes à collectionner, glossaire… assez complet et plaisant) et compléter tous les challenges après la fin du jeu !
♫ Fly Away ♩
Dragon Ball Z, c’est un anime qui a marqué nombre de générations grâce à son charme visuel particulier. Et ne parlons même pas du manga avec le légendaire style d’Akira Toriyama, qui fait encore mouche de nos jours. Pour Dragon Ball Z: Kakarot, CyberConnect2 a fait le choix d’opter pour l’Unreal Engine 4, une habitude chez les développeurs japonais ces temps-ci, pour le meilleur mais aussi parfois pour le pire. On a déjà vu ce que ça pouvait donner sur la licence Dragon Ball avec Dragon Ball FighterZ, qui est une réussite visuelle quasiment totale mais il est bien plus « facile » d’avoir un rendu de meilleure qualité dans un jeu de combat qu’un Action-RPG plus vaste. Du côté positif, on note des effets de lumière et de particules réussis, mettant bien en valeur les combats. La destruction des décors est également plaisante avec des dégradations s’accordant à nos attaques, dommage cela dit que l’effet ne dure pas longtemps. Enfin, la direction artistique propre à Dragon Ball Z est respectée avec des personnages fidèles (pas toujours malheureusement, par moments, certains visages sont un peu ratés) et des lieux aussi variés que plaisants à regarder (montagnes enneigées, déserts remplis de dinosaures, îles tropicales qui donnent envie d’aller en vacances, lieux iconiques comme la maison de Tortue Géniale, le Palais divin, la Tour sacrée de Karin, la Capsule Corporation, etc.)… quand on ne regarde pas les textures de trop près.
C’est le principal reproche que l’on peut faire aux graphismes du jeu. Les textures sont assez grossières, à mi-chemin entre le réalisme et l’aspect anime de Dragon Ball Z, ce qui gâche parfois l’immersion, sans oublier ces Orbes Z jurant avec le reste. C’est dommage car les décors sont loin d’être totalement déserts, il y a de la vie ici et là, notamment dans les grandes villes avec un nombre de PNJ relativement suffisant. De plus, on se plaît à rencontrer assez souvent des personnages plus ou moins connus, même dans les lieux les plus retranchés. Enfin, le cel shading se veut majoritairement réussi malgré un petit côté plastique encore présent sur les personnages de temps en temps. Mention spéciale à certaines scènes cinématiques plus travaillées que d’autres avec des effets de crayon et une mise en scène explosive mettant en valeur les meilleurs moments de l’anime d’une belle manière. Dommage que d’autres, comme précisé au début du test, soient bien moins réussies, avec des personnages qui bougent à peine et qui sont parfois animés d’une manière limite « robotique » même dans certains passages qui sont tout de même importants. La saga Cyborgs est clairement la moins réussie de ce côté, même si la séquence finale contre Cell est glorieuse en contrepartie. Enfin, le jeu se montre assez fluide même sur la PlayStation 4 de base malgré quelques ralentissements de temps en temps mais ce qu’on n’aime vraiment pas, ce sont les nombreux temps de chargement, assez longs qui plus est. Bandai Namco a promis que cela sera corrigé avec le temps, gageons que cette partie ne soit plus d’actualité après qu’on ait posé notre clavier pour vous écrire ces lignes. Hélas, certains bugs sont également de la partie : on a eu un dédoublement de personnages ici et là, Radditz qui revient étrangement d’entre les morts lors d’une cinématique et certaines textures/ombres plus ratées que d’accoutumée. On a noté un peu de clipping mais rien de bien méchant, le jeu ayant beaucoup d’éléments à afficher.
Enfin, on ne peut pas parler d’un jeu Dragon Ball Z sans dire un mot sur sa bande-son et là, Dragon Ball Z: Kakarot s’en tire comme un chef. Pour la première fois, en Europe du moins, nous avons de base des musiques provenant directement de l’anime, soit réorchestrées (avec plus ou moins de succès), soit telles quelles. Dès l’introduction du jeu, qui imite celle de l’anime avec un certain brio, on a le légendaire thème Cha-La Head-Cha-La de Hironobu Kageyama. Frissons garantis. C’est un véritable régal pour les oreilles malgré quelques morceaux moins réussis. Il y a même quelques musiques originales agréables à écouter, notamment celle du Palais divin, onirique à souhait. Enfin, les voix japonaises (nous n’avons rien de particulier contre les voix anglaises… mais un jeu Dragon Ball, ça se joue en japonais, qu’on se le dise bien) sont les mêmes que toujours, avec des acteurs de renom s’impliquant toujours avec autant de passion qu’il y a plusieurs années. Un exploit sachant qu’ils répètent sans arrêt les mêmes répliques, même si quelques différences sont présentes ici et là. Les bruitages sont également repris directement de l’anime, de quoi réconforter les fans de la première heure durant un bon moment (quand il n’y a pas de bugs sonores, ce qui arrive hélas parfois, avec des bruitages qui ne s’arrêtent pas ou qui sont tout simplement absents malgré une action enclenchée) quant à ce jeu réussi mais définitivement pas sans défauts.
Verdict : 7/10
Dragon Ball Z: Kakarot n’est peut-être pas l’adaptation ultime tant rêvée par les fans mais c’est sans aucun doute la plus fidèle au cultissime anime adaptant l’œuvre d’Akira Toriyama. Bien qu’imparfait sur les bords, il ravira sans aucun doute les admirateurs des aventures de Son Goku et des autres Guerriers Z grâce à son gameplay frénétique, son fan service à foison, ses musiques et une approche Action-RPG assez réussie. Pour ceux qui sont intrigués par cet univers mais qui n’ont jamais sauté le pas, Dragon Ball Z: Kakarot est une bonne porte d’entrée. Mais il est tout de même conseillé de lire le manga ou de voir l’anime par la suite pour avoir tous les détails. Quant aux autres, il se peut que la recette ne plaise tant le jeu est avant tout destiné aux amoureux de la franchise. Soyez prévenus mais dans tous les cas, CyberConnect2 a livré un jeu plus que correct.
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