Un an après la sortie de Diablo III sur PS3, le célèbre hack & slash de Blizzard débarque enfin sur PS4. À cette occasion, Blizzard a eu l’excellente idée d’inclure l’extension Reaper of Souls ainsi que plusieurs autres nouveautés dans cette version next-gen. Diablo III : Ultimate Evil Edition mérite-t-il sa place dans votre ludothèque PS4 ? C’est ce que nous allons tenter de voir au cours de ce test !
(Le test a été réalisé sur la version 2.0.6 du jeu sur PS4)
Diablo III servi sur un plateau d’argent
Diablo III est tout d’abord sorti en 2012 sur PC et Mac, soit 4 longues années après son annonce par Blizzard en 2008. Contrairement à ses prédécesseurs, le jeu n’a pas fait immédiatement l’unanimité lors de sa sortie : la faute à une volonté de la part des développeurs d’apporter une multitude de modifications au concept des deux premiers volets. Au fil des patchs et des mises à jour, Diablo III a petit à petit réussi à se rapprocher du jeu que tous attendaient. Mais c’est véritablement suite à la sortie de la mise à jour 2.0 et de l’extension Reaper of Souls cette année que le jeu de Blizzard a réellement su prendre son envol.
Diablo III : Ultimate Evil Edition permet aux joueurs PS4 de profiter à la fois du jeu d’origine et de son extension, dans une version optimisée pour la console de salon et le jeu à la manette : une résolution de 1080p soutenue par une fluidité exemplaire en 60 images par seconde sera donc de la partie, tout comme un tas de petites améliorations visant à transposer le confort du combo clavier/souris sur DualShock 4. En plus de cela, Blizzard a aussi confirmé que cette version PS4 accueillera les mêmes mises à jour que la version PC si possible sans trop de retard. Cerise sur le gâteau : il est même possible d’y jouer à 4 en local ou en ligne ! Vous l’aurez compris, Diablo III : Ultimate Evil Edition est en quelques sortes la version suprême de Diablo III. Attardons-nous désormais sur le vif du sujet.
Au diable la subtilité, place à l’action !
En tant qu’héritier des pionniers du genre “hack & slash”, Diablo III est doté d’un gameplay aux petits oignons, qui se veut très accessible et particulièrement accrocheur. Concrètement, le jeu se résume à explorer des environnements générés de façon semi-aléatoire et à combattre des hordes d’ennemis en tous genres… et c’est tout. Mais c’est déjà beaucoup ! Les rencontres avec les différents ennemis et boss donnent systématiquement lieu à des affrontements épiques particulièrement jouissifs. Malgré une action qui peut se révéler assez brouillonne par moments, on se laisse vite prendre au jeu et on en redemande.
Le jeu possède bien sur un scénario qui s’inscrit dans la continuité des deux premiers volets, mais soyons honnêtes : ce n’est clairement pas pour son histoire que l’on recommandera Diablo III. Le jeu se déroule 20 ans après les faits relatés dans Diablo II. Alors que tout allait pour le mieux dans le monde de Sanctuaire, une météorite s’est soudainement abattue sur la cathédrale de la ville de Tristram. Depuis, les morts ont commencé à se relever, et de terribles méfaits se sont mis à menacer l’humanité. C’est afin d’en apprendre plus au sujet de ces mystérieux évènements que votre personnage entrera en jeu. Après différentes péripéties, vous deviendrez le seul espoir de l’humanité, prise au piège au coeur d’un conflit entre les anges et les démons.
La progression dans le scénario est construite de façon assez linéaire : découpés en différentes quêtes à réaliser de façon successive, les 4 actes de Diablo III ne vous offrent pas énormément de liberté d’action. Certes, le jeu vous encourage à explorer les environs grâce à quelques quêtes et trésors cachés, mais on fait finalement assez vite le tour des différentes maps à disposition (seul l’acte 5 dédié à Reaper of Souls se démarque réellement avec ses nombreux objectifs annexes). Est-ce un problème ? Absolument pas ! Le caractère semi-aléatoire des donjons rend l’expérience globale réellement intéressante, même malgré l’aspect répétitif du gameplay. En dépit de sa progression redondante et de sa narration assez basique, Diablo III : Ultimate Evil Edition ne finit jamais par être ennuyeux. Blizzard nous a concocté un jeu au rythme parfaitement maîtrisé et qui saura vous scotcher à votre écran pour de très nombreuses heures.
Un nouveau look pour (presque) une nouvelle vie
Diablo III : Ultimate Evil Edition propose 6 classes de personnages, chacune ayant ses propres techniques et spécificités. À chaque nouveau niveau, votre personnage débloquera de nouveaux sorts ou de nouvelles runes. Ces dernières permettent d’ajouter un peu de personnalisation à son panel de compétences en modifiant leur comportement. De quoi véritablement créer son propre style de jeu adapté à ses goûts. Chaque attaque est ensuite assignée à un bouton de la DualShock 4. C’est là que l’on se rend compte à quel point Diablo III est adapté au support console : on ne se sent absolument jamais limité par le jeu à la manette, qui se révèle tout à fait intuitif et naturel. Seule la navigation dans les menus aurait gagné à être plus travaillée par les développeurs, même si on parvient facilement à prendre ses repères avec l’habitude.
Le menu de création de votre avatar est épuré au possible : après avoir choisi votre genre, votre classe et votre nom, vous serez directement plongé dans l’aventure de Diablo III. Si les personnages d’une même classe débutent tous avec la même apparence et les mêmes statistiques de base, ce sont vos choix en terme d’équipement et de sorts qui vous permettront de vraiment vous démarquer en fonction de votre style de jeu.
L’équipement de votre personnage se construira petit à petit au fur et à mesure que vous progresserez dans le jeu. Tandis que certaines pièces peuvent être obtenues en récompense après une quête, d’autres apparaîtront dans des coffres ou suite à un affrontement avec des monstres. Le butin étant généré aléatoirement à chaque fois, il faudra donc miser sur la chance pour obtenir l’équipement parfait. En mode normal, il n’est pas réellement nécéssaire de se concentrer sur la gestion de son équipement avant d’avoir atteint le niveau maximum : Les récompenses étant très nombreuses et généralement en accord avec votre niveau, tout se fera assez naturellement pour pouvoir progresser sans difficulté. Par contre, passé le niveau 70 ou lorsque vous choisirez des modes de difficulté plus élevés, l’optimisation des caractéristiques de son personnage nécessitera beaucoup de patience et d’acharnement. La rareté et la qualité des équipements obtenus dépendant aussi du niveau de difficulté choisi, la quête de l’équipement ultime suit donc un cercle vertueux : plus vous souhaiterez être forts, plus vous allez en baver !
En parlant de difficulté, il est intéressant de noter que le joueur est libre de changer de mode à tout moment au cours d’une partie. Alors que 3 modes seront disponibles au début, c’est seulement après avoir rempli certains prérequis que vous pourrez rendre les choses plus difficiles. Les choses se corsent tout de suite bien plus dès lors que vous dépasserez le mode Tourment, que l’on débloque à la fin de l’acte 4.
La fin du début marque le début de la fin
Une fois le scénario principal et l’extension terminés, un nouveau mode nommé « aventure » deviendra disponible. Plutôt que de vous imposer de recommencer les chapitres du scénario indéfiniment, ce mode offre une alternative sympathique pour continuer de jouer avec votre personnage.
En effet, ce mode aventure permet au joueur de revisiter l’ensemble des environnements du jeu afin d’y réaliser un ensemble de quêtes. Il introduit aussi introduit les failles Nephalem, donjons aléatoires accessibles moyennant certains objets rares. Ces fameuses failles permettent de découvrir de tous nouveaux ennemis ainsi que d’obtenir des équipements rares inaccessibles dans le scénario principal. Un très bon moyen en somme pour optimiser l’équipement de son avant de s’attaquer aux modes de difficultés supérieurs ou aux failles les plus difficiles. Il est intéressant de noter que cette version PS4 de Diablo III : Ultimate Evil Edition propose même une faille Nephalem inspirée de The Last of Us : il est donc possible d’affronter des claqueurs et autres infectés, et même un boss issu du célèbre jeu de Naughty Dog. Un mélange improbable pour un petit clin d’oeil sympathique qui devrait ravir les fans des deux séries.
Avec ce mode aventure, c’est quasiment une seconde facette du jeu qui est offerte au joueur, suffisamment bien ficelée pour susciter autant (voire plus) d’intérêt que le mode principal ! Ce mode aventure propose littéralement une durée de vie infinie, et promet de gagner encore plus en intérêt au fil des mises à jour si l’on en croit les dires de Blizzard.
Blizzard, les artisans du jeu vidéo
Blizzard a une fois de plus réussi à créer un univers hors du commun avec Diablo III. Le monde de Sanctuaire est d’une richesse extraordinaire, et la quantité d’informations disponibles concernant le background du jeu est tout simplement hallucinante. Sans parler de la direction artistique très inspirée, donnant lieu à des environnements pleins de charme et de vie. Diablo III vous fera voyager dans le monde de Sanctuaire et vous fera visiter différents cadres tous plus variés les uns que les autres : forteresse enneigée, désert aride, cathédrale abandonnée… chaque lieu est un véritable merveille de design et d’inspiration. Un pur régal pour les yeux !
La réalisation du jeu fait tout a fait honneur à ce très bel univers, même si il faut admettre que les graphismes du jeu ne sont pas le point fort de Diablo III : Ultimate Evil Edition. Malgré la résolution de 1080p et le taux de rafraichissement de 60 images par seconde, les modèles 3D sont parfois assez grossiers, et certaines textures auraient gagné à être plus détaillées. Ainsi, bien qu’équivalents aux graphismes d’un PC haut de gamme, le rendu de cette version PS4 reste très loin d’être digne d’une console de nouvelle génération. Mais là encore, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat tant le jeu est capable d’exceller sur d’autres points.
Comme le veut la coutume, Diablo III : Ultimate Evil Edition est intégralement doublé en plusieurs langues dont le Français. Si les jeux Blizzard sont réputés pour leurs doublages exemplaires, cela n’est malheureusement pas le cas de celui-ci en particulier. Bien que relativement satisfaisants dans l’ensemble, les doublages français restent un poil décevants, et leur qualité est assez inégale en fonction des personnages. Le jeu des acteurs manque parfois de conviction, et les choix de traduction de certaines expressions peut être surprenants par moment. Rien de dramatique, mais rien d’exceptionnellement bon pour autant.
Enfin, comment parler de Diablo III sans évoquer ses somptueuses cinématiques. Blizzard fait partie des maîtres incontestés de l’image de synthèse, et nous le rappelle à coup de transitions magnifiques entre les différents actes du jeu.
À plusieurs c’est toujours meilleur !
Comme précisé dans l’introduction de ce test, Diablo III : Ultimate Evil Edition propose un mode multijoueur en local ou en ligne. Ce dernier permet à 4 joueurs maximum de jouer ensemble dans le mode de leur choix, de quoi ajouter une dose de convivialité et d’intensité à un jeu déjà excellent en solo. Déjà disponible sur PS3 avec Diablo III, ce mode multijoueur se voit quelque peu modifié dans cette Ultimate Evil Edition sur PS4.
Au rang des nouveautés, un mode apprenti permet aux joueurs de plus bas niveau de profiter d’un rééquilibrage de leur personnage en cas de différence élevée avec celui d’un ami de niveau supérieur. En réduisant les écarts, deux amis de niveau différent pourront donc tout de même jouer ensemble sans que cela ne soit préjudiciable pour le joueur le plus faible. Une très bonne idée, mais dont le potentiel se révèle assez limité avant d’avoir terminé le jeu : quel joueur aurait envie de sauter des chapitres du scénario pour jouer avec un ami ? Cette fonction sera donc à utiliser en fonction de ses affinités personnelles.
Une des autres nouveautés multijoueur concerne cette fois-ci le mode… solo. En effet, à chaque fois qu’un de vos amis PSN perdra la vie dans une partie solo, un Nemesis viendra envahir votre partie. Si vous parvenez à défaire la créature, de très belles récompenses vous seront octroyées. Un ajout sympathique qui vient renforcer l’aspect communautaire du titre.
Malheureusement, pour ce qui est du multijoueur local, les possesseurs de PS4 se voient légèrement désavantagés par rapport aux possesseurs de PS3. En effet, le système de profils utilisateurs étant géré de façon différente par les deux consoles, Blizzard a du ajouter quelques restrictions à la version PS4 : pour conserver sa progression, chaque joueur devra ainsi posséder son propre compte sur votre console. En choisissant un compte invité, toute la progression accumulée ne pourra plus être conservée ! Ce problème était absent de la version PS3, qui permettait à n’importe quel invité de conserver son personnages sur le compte principal de la console. À cause cette restriction, nous recommanderons le multijoueur local uniquement si votre entourage a l’habitude de jouer régulièrement chez vous (ou si le fait de recommencer le jeu à chaque fois ne vous dérange pas !). Fort heureusement, le multijoueur en ligne n’est pas impacté par ces modifications, et reste tout a fait plaisant que ce soit avec des amis ou des inconnus.
Verdict : 9/10
Les développeurs de chez Blizzard nous démontrent une fois de plus leur capacité à repousser les limites d’un genre qu’ils ont eux-mêmes déjà su transcender par le passé. Le studio américain est parvenu à marier le jeu d’action au RPG de la façon la plus subtile qu’il soit dans une oeuvre incroyablement généreuse de par son univers soigné et sa durée de vie quasi-infinie. Diablo III : Ultimate Evil Edition rend parfaitement justice à l’original sur PC et représente aujourd’hui l’un des jeux les plus palpitants disponibles sur PS4.
Lucian Blight
5 septembre 2014 at 14 h 06 minexcellent test 🙂 Ce jeu est juste diabolique, quand on commence à y jouer il est très dur de s’arrêter 🙂
Thomas.M
5 septembre 2014 at 14 h 44 minTrès bon test pour un très bon jeu 🙂
Crick
5 septembre 2014 at 15 h 38 minC’est pas juste, ca me donne envie d’y jouer, mais je ne peux point en ce moment. Gros regrets qu’une version vita ne soit disponible. Sinon, superbe plume, test magnifique
Julie Beaumont
7 septembre 2014 at 4 h 55 minC’est quand la date de la nouvelle mise a jour pour ps4?
Simon Parenteau
28 septembre 2014 at 20 h 40 minmeilleur jeu ps4 pour le moment et bon test