« Retour au pays des Vikings »… ? Non, pas celui de God of War mais bien celui du jeu indépendant, développé par les français de chez CCCP : Dead in Vinland. Testé par nos soins l’année dernière, à sa sortie sur PC, le titre vient tout juste de débarquer sur le dernier bébé de chez Nintendo, la Switch, en Definitive Edition soit la True Viking Edition. L’occasion pour les développeurs de proposer d’office le jeu de base ainsi que tous ses DLC dans une version que l’on peut emmener partout avec soi.
Test réalisé sur Nintendo Switch grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur
Avant même d’entamer notre analyse du jeu, sachez que nous avions déjà sorti un test du jeu de survie et de gestion, Dead in Vinland, à sa sortie en 2018 sur PC. Vous pouvez retrouver le test à cette adresse. Comme nous ne sommes pas encore atteint du syndrome d’Alzheimer, et que nous n’avons pas oublié, nous vous invitons à aller lire ce test au préalable afin de prendre connaissance de l’ensemble des mécanismes de jeu, car nous ne reviendrons que très légèrement dessus. À bon entendeur, démarrons l’analyse du portage de Dead in Vinland, dans sa version True Viking Edition (comprenant les 3 DLC) sur Nintendo Switch.
La Définitive Edition, oui !
C’est désormais chose commune de voir des jeux agrémentés de contenus supplémentaires via des DLC. Et si c’est très commun sur consoles, notamment avec la vente de Season Pass à tout va pour les AAA, cela vaut également pour les jeux PC et pour d’autres plateformes. Dans ce sens, Dead in Vinland ne déroge pas à la règle. Alors que le jeu est sorti l’année dernière, d’abord sur PC, il vient tout juste de s’exporter sur Nintendo Switch. Il s’accompagne des trois DLC : The Valhund, Endless Mode : Battle of Hoedenings et Norse Side Stories grâce à la True Viking Edition. Nous reviendrons par la suite sur le contenu Endless Mode : Battle of Hoedenings.
Comme vous le savez déjà (puisque vous avez lu le premier test *clin d’œil*), Dead in Vinland amène le joueur à gérer une famille de vikings, exilée de leurs terres suite à un conflit avec les occupants. De ce fait, le joueur doit gérer les quatre membres de la famille (le père, la mère, la fille et la belle-sœur) en les aidant à survivre sur une nouvelle île, aussi agréable et paradisiaque qu’hostile. Vous devrez donc gérer leur faim, leur soif, leur(s) maladie(s), leur taux de dépression et bien d’autres éléments, tout en construisant et en améliorant votre campement. Dans le jeu, selon les actions entreprises et l’exploration menée de l’île, il est possible de rencontrer de nouveaux personnages, dits secondaires. Ils pourront ainsi rejoindre les rangs de votre petite famille, à vos risques et périls bien entendu, puisque certains pourront se montrer malfaisants. Ainsi, les deux extensions apportent davantage de possibilités d’interaction avec eux et donc une trame narrative tout à fait différente en fonction des rencontres et choix effectués. C’est notamment le cas avec le DLC Norse Side Stories. Les développeurs ont ajouté de nouveaux personnages secondaires et ont surtout travaillé sur la profondeur de ces derniers. C’est tout à fait plaisant et cela a le mérite d’entretenir l’enthousiasme que l’on peut avoir en lançant le jeu. On a envie d’y revenir pour en voir et en savoir plus.
Par ailleurs, le DLC The Valhund se veut moins conséquent, certes, mais tout aussi intéressant. Il apporte un personnage bien particulier, ajoutant ainsi un nouveau mécanisme de jeu. Il s’agit du chien, Valur, qui est capable d’aller chercher des aliments pour vous. Vous pouvez également le dresser en échange de quelques items (ossements, nourriture etc) afin qu’il puisse interagir davantage avec l’environnement grâce à de nouvelles compétences. Il peut s’avérer être un véritable atout, croyez nous. Il a été intégré grâce au DLC The Valhund (disponible pour 1,99€ sur PC et Mac). Si ajouter un chien semble assez dérisoire pour certains d’entre vous, c’est tout de même très plaisant et cela apporte un mécanisme de jeu tout à fait original et très intéressant au jeu de base.
Un mode bac à sable
Les développeurs de chez CCCP ne s’arrêtent pas en si bon chemin car ils proposent un tout nouveau mode de jeu à Dead in Vinland. Fini l’arrachage de cheveux sur votre partie de survie, typée hardcore, et bonjour un peu plus de facilité et de repos. Dans le DLC Endless Mode: Battle of The Heodenings, faisant référence à un véritable conte de la mythologie nordique, les joueurs pourront se prêter au jeu de la survie et de la gestion d’un groupe, qui a tout perdu, d’une façon peut-être un peu plus simple. Plus simple probablement parce que les joueurs peuvent choisir leurs personnages de départ. Et ils devront les choisir en fonction des compétences et capacités de chacun. Pour rappel, un personnage dont le pourcentage de fouille est le plus élevé aura plus de chance de récupérer davantage d’items. A l’inverse, un personnage meilleur en chasse aura plus de chance de tuer du gibier qu’un autre. Il est également possible de recruter de nouveaux personnages tout au long de votre aventure et ce à votre guise. Ainsi, les joueurs peuvent se créer un set parfait de personnages pour survivre le plus longtemps possible. Et tout cela sans limite de temps puisque le mode se veut être un véritable bac-à-sable infini. Oui, infini !
Mais les développeurs pimentent tout de même ce mode en ajoutant de nouveaux défis, via le système de tribut. En fonction d’un temps déterminé, les joueurs devront donner un certain nombre de ressources à un collecteur. Même si cela peut sembler ridicule, il n’en est rien in-game. Quand vous savez qu’il vous reste seulement 20 de bois, et que vous en devez 10 au collecteur dans deux jours, on peut vous assurer que vous ferez très attention au moindre gaspillage. Sans oublier également, sinon ce ne serait pas drôle, que les ennemis deviennent de plus en plus forts au fur et à mesure de votre partie, impliquant jusqu’à 5 combats bien corsés avec les différents boss du jeu. Plus simple, avait-on dit ?
Dit comme ça, on voit très bien que les développeurs de chez CCCP ont voulu accorder un peu de liberté aux joueurs, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont délivré une extension offrant la possibilité d’utiliser des cheat codes permettant d’activer un God mode. Tout en se reposant sur les mécanismes mêmes du jeu de base, l’extension Endless Mode: Battle of the Heodenings propose tout de même du challenge. Ainsi que de la rejouabilité et c’est tout ce que l’on demande de nos jours !
Que vaut le portage ?
Nous ne pouvons nier le fait qu’un jeu de survie et de gestion est beaucoup plus agréable à jouer sur PC tant la souris peut faciliter l’interaction avec les éléments de gameplay ou le déplacement des items par exemple. Pour autant, Dead in Vinland est arrivé sur Nintendo Switch dans un portage franchement convaincant. L’ensemble du soft ne souffre absolument pas de downgrade que ce soit via la fluidité des actions et animations ou bien les graphismes typés bande-dessinés toujours aussi plaisants et originaux. Et pouvoir emmener cette petite famille de vikings partout où l’on va, pour ne serait que les gérer pendant une vingtaine de minutes dans les transports du commun ou durant sa pause déjeuner, est vraiment très très plaisant. D’autant plus que cela peut être assez frustrant de les abandonner, tant on a envie d’en découvrir davantage au fil des journées qui s’écoulent dans le jeu.
On notera tout de même qu’en version portable, la police des caractères est assez petite. Ce qui pourrait déranger certains joueurs. Autre bémol quant au gameplay : le mode portable n’intègre absolument pas la fonctionnalité de l’écran tactile, mais seulement les boutons présents sur les Joy-Cons. Mine de rien on s’emmêle parfois un peu les pinceaux entre le bouton X et le bouton Y. Pouvoir jouer et gérer tous les éléments du jeu d’une seule pression d’un doigt aurait été encore plus plaisant et aurait très certainement permis de gagner en rapidité et en efficacité dans certaines phases, notamment celles de combat.
Verdict : 7/10
Si la note n’a pas changé entre la version PC et celle-ci sur Nintendo Switch, cela vaut pour plusieurs raisons : même si un jeu de gestion est préférable et plus agréable sur PC, pour la facilité du clic souris en main, cette édition pour la Nintendo Switch est hyper complète et satisfait entièrement malgré l’absence du tactile. Les développeurs avouent d’ailleurs que cette édition reflète réellement leur volonté pour le jeu au niveau du contenu. Et on ne peut qu’être d’accord avec eux. Pour 27,99€, il est certain que les joueurs amateurs du genre se délecteront du titre vidéoludique des Français de chez CCCP, en pouvant y jouer n’importe où, à tout moment.
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