Sorti tout d’abord en Early Access sur PC il y a déjà près de 7 ans, le jeu de simulation survival-horror, DayZ, s’est récemment exporté sur consoles (PlayStation 4 et Xbox One), au grand plaisir des joueurs amateurs du genre. Évidemment, la rédaction a succombé à l’appel de la survie dans ce monde post-apocalyptique, habité par des infectés et des humains plus cruels les uns que les autres. Vous êtes prêts ? Embarquez avec nous en Enfer, pour découvrir notre verdict !
Un postulat explicatif, en bref
« Je vins en un lieu où la lumière se tait,
mugissant comme mer en tempête,
quand elle est battue par vents contraires.
La tourmente infernale, qui n’a pas de repos,
mène les ombres avec sa rage ;
et les tourne et les heurte et les harcèle. »
Divine Comédie – Dante
Avant de commencer nos propos et notre critique de DayZ, sachez, comme nous l’avons rappelé précédemment, qu’il s’agit d’un jeu de survival-horror, avec des zombies, et de simulation, avec des joueurs en ligne. Par ailleurs, le jeu est développé sur le moteur du jeu de la fameuse licence Arma. Pour ceux à qui cela parle, pas besoin de vous expliquer le calvaire dans lequel vous allez vous plonger avec ce titre. Pour les autres, sachez qu’Arma II, en l’occurrence, est un jeu dans lequel le joueur est amené à incarner un fantassin dans un gigantesque champ de bataille. Réaliste au possible, il est possible de faire énormément de choses dans le jeu. Ceci étant dit, le ton est donc donné !
« […] Vous êtes du vomi, vous êtes le niveau zéro de la vie sur Terre […] »
La nuit est tombée, la visibilité est médiocre, vous n’y voyez pas à plus de 100 mètres, des grognements sourds se font entendre au loin… Une canette, une poire, une pierre aiguisée, quelques vêtements abîmés… Pas de carte, pas de boussole, pas d’animal de compagnie, pas d’arme… Voici le contenu de votre équipement lorsque vous vous plongez dans l’aventure ultra réaliste, stressante et prenante à souhait de DayZ. Partant ?
Dans DayZ, les joueurs sont amenés à survivre dans un monde où les zombies pullulent. Sans oublier également, d’autres joueurs prêts à vous tuer, racketter ou même kidnapper à tout moment. La dimension Rôle Play étant tout à fait centrale dans le jeu. Il suffit de regarder les nombreuses vidéos YouTube sur le jeu, dans lequel les joueurs se créent leur propre histoire. Mais revenons à notre propos. Pour survivre, attendez-vous à de premières heures de jeu assez stressantes : il vous faudra looter un maximum d’objets, principalement des boissons, de la nourriture et une arme si vous êtes en veine. Oui, tout cela vous sera absolument nécessaire tout au long de la progression. Par la suite, vous pourrez également construire votre propre base. Les possibilités étant très vastes et larges, ce qui est tout à fait plaisant et devrait tenir en haleine les joueurs pendant une bonne centaine d’heures, facile. Qui dit jeu de survie avec un côté simulation, dit bien évidemment une jauge de soif, de nourriture, de température corporelle et de santé. Matérialisées en bas à droite de l’écran, les joueurs devront constamment surveiller ces statistiques pour rester en vie et ne pas mourir soit de déshydratation, soit de sous-nutrition, soit de froid etc. Évidemment, tout cela ne sera pas aussi simple car les zombies et les joueurs peuvent vous compliquer la tâche, alors que vous n’avez pas encore 1 heure de jeu au compteur. De ce fait, il est vrai que le jeu demande pas mal de concentration, mais aussi de logique et il faudra faire preuve de prudence et de minutie tout du long. Attendez vous à une expérience de jeu très dure, et hyper exigeante en soi.
Pour autant, si une certaine difficulté est effectivement bien présente, le jeu propose un univers hyper réaliste et très complet. Chaque objet a une utilité bien spécifique. Par exemple, en utilisant la pierre aiguisée sur un buisson, il est possible de ramasser du branchage pour alimenter et construire un feu de camp, ressource primordiale à votre survie. Chaque vêtement est à étudier, puisque certains comportent davantage de poches pour ranger son matériel. En commençant l’aventure, votre joueur porte un sweat, disposant de 20 poches. Une veste d’ambulancier comporte 42 poches. En sachant qu’un objet prend plus ou moins de places : une carabine, type BK-18, demande 27 d’emplacement, alors qu’une pioche seulement 14. En parlant d’arme, il ne suffit pas simplement d’en trouver une pour espérer faire sa loi sur la carte. Il faudra bien évidemment trouver les balles correspondantes, ainsi que le chargeur (sinon vous devrez recharger balle par balle). Évidement, ce n’est pas tout… mais nous vous laissons la surprise de découvrir tous les mécanismes et détails du jeu. Vous n’êtes pas au bout de vos peines (rires). Ce travail très minutieux de la part des développeurs, proposant alors une expérience de jeu hyper complète et exigeante, tend vraiment à faire de DayZ un digne successeur d’Arma II, quant à son aspect simulation et réaliste.
La carte affichant des dimensions très très grandes, l’exploration n’en sera que meilleure. Pas besoin de vous l’expliquer, vous aurez compris, que c’est en explorant, visitant différentes villes ou villages abandonnés, et même quais, zones industrielles, que l’on trouve du loot. Certaines zones étant d’ailleurs relativement pauvres, à l’inverse de d’autres. Petit bémol par contre : si vous comptiez jouer avec un ami, sachez que vous n’apparaîtrez pas au même endroit. Il faudra donc se chercher dans le monde de DayZ, en utilisant les moyens du bord (soleil, position de la lune, emplacement de la mer) puisque vous ne possédez ni boussole ni carte. Nous ne pourrions que vous recommander de télécharger l’application mobile « Central for DayZ » (iOS et Android) proposant des reproductions interactives (en vue satellite ou typographique de la carte), ainsi que de nombreux guides en anglais, pour vous aider lors de vos premières heures de jeu.
DayZ sur PlayStation 4, ça donne quoi ?
Comme nous vous l’avons expliqué précédemment, DayZ est à l’origine un jeu disponible sur PC, via la plateforme Steam. Et autant vous dire que, dès les premières minutes de jeu, cela se ressent énormément. À commencer par la gestion de son inventaire qui n’est vraiment pas pratique, manette en main. Découpé selon plusieurs cases, à savoir « à proximité », « équipement », « veste d’ambulancier » et « pantalon d’ambulancier » (par exemple), il est très difficile de naviguer rapidement et efficacement d’emplacement d’inventaire à un autre (voir image ci-dessus). Alors que, sur PC, il suffirait d’un mouvement de la souris vers la gauche ou la droite, un petit clic et le tour est joué. Ce n’est pas le cas sur PlayStation 4 : pour affronter un joueur ou un ennemi, il faudra lâcher ce que vous avez dans la main (s’il ne s’agit pas de votre arme de combat) pour placer l’élément dans l’inventaire souhaité, puis aller sur l’arme (en utilisant L1, R1 et/ou L2, R2) afin de la sélectionner en appuyant sur X. Rien qu’à la longueur de la phrase, vous comprenez bien que la manipulation est franchement pénible et surtout contre-productive. Le zombie ou le joueur aura eu le temps de vous infliger de sérieux dégâts. Ainsi, il semblerait que les développeurs n’aient absolument pas pensé à peaufiner cet aspect dans le portage du jeu sur consoles, ce qui est vraiment très dommage et tend à faire rager un tantinet in-game. Dommage !
Par contre, nous avons été agréablement surpris quant aux graphismes du jeu, sur PlayStation 4 (Slim). Le jeu ne pesant pas énormément, soit moins de 9 Go, nous nous attendions à une qualité visuelle un peu médiocre, alors qu’elle est tout à fait satisfaisante et est amplement nécessaire pour poursuivre l’aventure durant de nombreuses heures. Certains couchers de soleil sont d’ailleurs très agréables à l’œil, sans pour autant, attention, faire des merveilles comme dans un Uncharted 4, Tomb Raider ou The Witcher 3. Mais c’est tout à fait correct. Le travail sur les bruitages et la bande-sonore en général est également très bien fait, et encourage l’immersion.
Verdict : 6/10
Hyper réaliste et très complet, il est certain que DayZ ravira les joueurs amateurs de jeux de survie, typés simulation, sévissant sur PlayStation 4, tant les possibilités in-game sont vastes et les mécanismes très poussés. Si le portage parvient à convaincre sur son aspect visuel ainsi que sonore, certains détails, comme la gestion de l’inventaire et la stabilité des serveurs, auraient mérité un approfondissement de la part des développeurs, attendus au tournant depuis de nombreuses années suite aux problèmes rencontrés sur le jeu dans sa version PC. On aurait également aimé avoir l’opportunité de jouer vraiment en équipe, avec un ami en ligne, sans passer par des heures à se chercher… mais que voulez-vous ? La survie, avant tout !
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