Dark Souls, une licence qui aura marqué en tout juste 8 ans de nombreux joueurs. On ne vous fera pas l’historique de la saga. Si vous êtes ici, il y a de fortes chances que vous la connaissiez déjà, et puis, les « bros » s’en sont déjà chargés. Mais il nous semble néanmoins important de rappeler que The Ringed City, l’extension dont il sera question ici a la lourde tâche de clôturer le troisième épisode de la licence, mais surtout la saga elle-même. Beaucoup d’attentes pèsent donc sur ce DLC, surtout après Ashes of Ariandel qui s’avéra décevant (pour ne pas dire fainéant). Et pour votre serviteur, cela sera surtout la dernière fois qu’il parlera de Dark Souls, et difficile pour lui de ne pas avoir un pincement au cœur. Trêve de palabres, enfonçons nous dans la cité enclavée.
Test réalisé sur PC à partir d’une version éditeur.
L’aventure débute au Kiln de la première flamme, dernière zone du jeu. Un nouveau feu de camps fait son apparition et vous voilà téléporté à un endroit inconnu jusqu’alors. L’histoire de ce DLC mettra quelques temps avant de prendre forme mais encore une fois, les lieux et les objets ramassés vous permettront de comprendre ce qu’il s’est passé et découvrir les mystères de la citée enclavée. On ne va pas vous gâcher le plaisir de la découverte, surtout que le scénario des Souls, bien que narré de manière originale, se veut toujours intéressant et laisse une grande place à la libre interprétation du joueur. Le DLC ne fait pas exception. Sachez néanmoins que tout ici fait référence au premier épisode, à commencer bien évidemment par « l’Âme Sombre » que l’on doit chercher. Référence direct au premier Dark Souls, mais surtout au Pygmée, que les fans du lore de la licence connaissent très bien, même si nombre de mystères pèsent encore sur lui.
Une des grandes attentes des joueurs est de savoir si les nouvelles zones, le level-design et la direction artistique sont à la hauteur de ce qui a fait la renommée de la saga. La réponse est simple, c’est un grand OUI. Le level-design oscille habillement entre zones larges et couloirs restreints, verticalité et horizontalité des niveaux, raccourcis et pièges, ainsi que panoramas sublimes. Dès votre entrée dans la citée enclavée, qui se fera après une heure de jeu, l’extension utilisera une recette bien connue de la saga, celle de faire arriver le joueur sur un point en hauteur afin qu’il ait une vue globale et dégagée sur la nouvelle zone et sur le trajet qu’il a à parcourir. Il s’agit d’un effet plutôt basique, mais bon dieu que c’est efficace. Cela permet de comprendre la manière dont la zone va fonctionner, et surtout de pouvoir admirer la direction artistique et la beauté de cette nouvelle cité.
Le bestiaire de cette extension mélange créatures connues et nouveaux monstres. Et les nouveaux s’avèrent plutôt intéressants. Les patterns ne sont pas trop téléphonés et nécessitent de bien connaître les timings, certains ennemis vous tendent des pièges et utilisent des miracles tandis que d’autre ne peuvent être tués que d’une certaine manière. Malheureusement, certains monstres viendront vous rappeler que nous sommes bien dans un Dark Souls, et que par conséquent, votre pire ennemi restera la gestion de la camera. Oubliez tout de suite le lock sur les géants sous peine de ne pas voir venir leurs attaques. Il s’agit d’un problème bien connu qui n’en reste pas moins gênant. Les boss de The Ringed City quant à eux sont exceptionnels. Chaque combat sera exigeant et vous demandera de la patience. Les adversaires seront bien souvent très vifs et exigeront de vous une grande concentration pour en venir à bout. Et surtout, il s’agit sans doute des combats de boss les plus exaltants de ce 3ème opus. Entre un couple de démons (coucou les gargouilles de Demon’s Souls) qui conjugueront leurs attaques pour ne vous laisser aucun répit et un boss qui rappellera le célèbre Artorias, les fans seront ravis. Cette fois-ci, et contrairement à Ashes Of Ariandel, les combats s’avèrent vraiment équilibrés et à aucun moment la victoire ne semblait pas à notre portée. Et puis, ce moment d’euphorie une fois un boss vaincu est présent pour toutes les victoires. Bref, si vous vouliez du combat exigeant et haletant où chaque fiole d’Estus compte, vous allez être servi.
Graphiquement, une année s’est écoulée entre la sortie de Dark Souls 3 et celle de The Ringed City, et cela se voit. En effet, les textures sont plus fines, plus détaillées et l’ensemble est vraiment joli. On a brièvement abordé plus haut la question de la direction artistique, mais il est important de revenir plus en détail dessus. Quelle claque. Les lieux que l’on explore ont tous bénéficié d’un soin tout particulier. Les effets de lumière, la végétation, la cité enclavée, tous les lieux resteront en mémoire. On notera également que le DLC contient beaucoup de zones très ouvertes, plutôt longues à explorer. Parcourir l’extension dépendra bien évidemment de votre niveau (le niveau conseillé se situe aux alentours de 100) mais pour un joueur habitué, il faudra compter 4 ou 5 heures de jeu pour parcourir le DLC et en rajouter 1 ou 2 de plus pour boucler le tout à 100%. On retrouve encore une fois des zones cachées par des murs invisibles qui donnent accès à des raccourcis ou à de nouveaux objets. Les nouveaux items disséminés un peu partout permettent d’obtenir quelques nouvelles armes et armures et certaines s’avèrent particulièrement efficaces.
VERDICT : EXCELLENT !
Une excellente conclusion sous forme de DLC payant. Le cycle de l’âge du feu prend bien évidemment fin (ou pas, ou peut-être, ca dépend de vous) à la fin de Dark Souls 3, mais le DLC revient plus en détail sur le lore et l’importance de l’Âme sombre (cf: Dark Souls). On regrettera néanmoins un petit sentiment d’inachevé une fois le dernier boss vaincu, puisqu’aucune cinématique ne viendra clôturer le DLC. C’est dommage pour une extension qui doit servir de conclusion à toute une saga aussi emblématique que celle des Souls. Cependant, les boss et les zones sont tellement mémorables que ce défaut est vite pardonné. Dark Souls est donc maintenant terminé, et livre comme guise d’adieu aux joueurs une direction artistique et un level design de haute volée et des combats de boss absolument somptueux, le tout accompagné d’une OST épique. Que demander de plus ?
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