La PS4 est définitivement la terre d’accueil idéale pour les remaster et autres portages en tous genres. Notamment en ce qui concerne les titres déjà parus sur différentes plate-formes du constructeur nippon, comme en attestent Gravity Rush Remastered ou encore God Eater Resurrection et sa suite God Eater 2: Rage Burst. Le rapport entre ces 2 jeux et la licence que l’on va aborder aujourd’hui ? Tous sont originellement sortis sur PSP ou PS VITA et ont effectué un petit détour sur PS4. Dans le cas de DanganRonpa 1.2 Reload, les ambitions sont d’ailleurs peu ou prou les mêmes que celles de Gravity Rush Remastered, puisque DanganRonpa V3: Killing Harmony, dernier opus en date, arrivera dans nos vertes contrées à la rentrée prochaine.
Test réalisé sur PS4 à partir d’une version éditeur
Désespoir et des espoirs
Si nous avons pu découvrir la licence DanganRonpa sur PS VITA il y a 3 ans de cela, en plein mois de février, nos amis nippons, eux, profitent de la licence puis le 25 novembre 2010, date à laquelle est sorti DanganRonpa Trigger Happy Havoc au pays du soleil levant sur PlayStation Portable. S’ensuivra alors un portage sur Android et iOS. En effet, il faut savoir que DanganRonpa est une série de visual novels, un genre très en vogue au Japon et très apprécié sur format mobiles. Le genre se prête d’ailleurs plus à un format portable, ce qui explique pourquoi la PS VITA, les smartphones (et la PSP en son temps) reçoivent autant de titres de ce style-là.
Pour autant, nous autres occidentaux, sommes bien moins coutumiers de ces jeux passifs faisant la part belle à la narration et aux relations souvent compliquées et ambigües entre les personnages. Si les jeux développés par Telltale (The Walking Dead, Minecraft Story, Tales from the Borderlands…) s’orientent un peu dans ce sens-là, on reste très loin de ce que les titres japonais nous proposent. En effet, composés presque uniquement de plans fixes, le joueur n’a pas – ou très rarement – l’occasion de prendre directement part à l’action. Difficilement accessible à ceux qui misent tout sur l’aventure pure et dure, ils n’en restent pas moins d’excellents jeux, comme en atteste la série des DanganRonpa.
Ainsi, DanganRonpa 1.2 reload n’est ni plus, ni moins que le portage console des deux premiers opus, et n’ajoute aucun contenu ou bonus. Il est ici davantage question de parler aux joueurs qui ne connaissent pas la licence et qui souhaiteraient prendre le train en marche, avant la sortie de DanganRonpa V3: Killing Harmony. Une bonne occasion se de lancer dans une licence qui veut vous ramener sur les bancs de l’école. En effet, l’action du premier opus de la saga DanganRonpa se déroule dans une école, mais pas n’importe laquelle. Hope’s Peak est une école réservée à l’élite et chaque élève présent excelle dans sa catégorie. Enfin, presque tous, puisque notre protagoniste, Makoto Naegi, ne possède aucun talent particulier et a pourtant été invité à rejoindre les rangs de la prestigieuse Hope’s Peak.
Aussi curieux que cela puisse paraître, notre héros possède le profil le plus banal qui soit et ne se prive pas de nous le rappeler tout au long de l’aventure. Néanmoins le voilà propulsé au sein d’un établissement réputé, entouré d’élèves possédant chacun de grandes connaissances dans leur domaine. Et ce n’est que le début, puisqu’il va vite faire la connaissance de Monokuma, un ourson tout aussi mignon que démoniaque, qui l’a enfermé lui et ses camarades dans Hope’s Peak pour le restant de leur jour. C’est au cours d’une scène comme seuls les productions japonaises en ont le secret que l’on apprend que le seul moyen de quitter l’enceinte de l’Académie est de tuer l’un des étudiants sans se faire prendre.
Tuer n’est pas jouer
C’est à partir de ce moment-là que le jeu devient réellement intéressant, puisque l’on commence enfin à entrer dans le vif du sujet. Il faut dire qu’en tant que visual novels, les deux titres qui composent DanganRonpa Reolad 1.2 sont très bavards et nécessitent une certaine mise en place des bases avant que le joueur puisse enfin profiter de ce qui fait le charme de cette licence, à savoir la décomposition du jeu en deux phases : La Daily Life et la Deadly Life. Dans la première, notre personnage vaque à ses occupations d’étudiant, peut profiter de son temps libre pour améliorer ses relations avec ses camarades ou encore participer à divers évènements qui déboucheront généralement sur un meurtre. Il est d’ailleurs intéressant de noter que contrairement à beaucoup de visual novels, DanganRonpa Reload 1.2 nous permet de nous balader dans l’établissement, le tout à l’aide d’une vue à la première personne. Les déplacements ne sont pas des plus intuitifs, puisque l’on tourne la caméra et l’on avance avec le même joystick. De plus, il faut savoir que les modèles des personnages sont uniquement représentés en 2D et non en 3D, ce qui leur donne un aspect « silhouette en papier » lorsqu’on bouge autour d’eux.
Dès qu’un meurtre se produit, la Deadly Life débute. Elle se voit elle même séparée en deux phases : La phase d’investigation, durant laquelle le joueur doit récolter des indices et tout objet pouvant être utilisé en tant que preuve durant les Class Trial. Enfin, durant ces dernières, les étudiants voteront afin de désigner le coupable, après une série de mini-jeux. S’ils désignent la bonne personne, le coupable sera châtié et la vie étudiante des élèves pourra reprendre.
Au premier regard, les histoires de DanganRonpa et DanganRonpa 2: Goodbye Despair sont très similaires sur le papier. On y incarne un étudiant se retrouvant enfermé dans l’académie Hope’s Peak, qui fera la connaissance de ses camarades ayant subi le même sort que lui. À la différence que le 2ème opus se déroule en réalité sur une île paradisiaque. Usami, un lapin qui n’est pas sans rappeler Monokuma, apprend aux élèves qu’ils sont ici en voyage scolaire et qu’ils vont devoir récolter des fragments d’espoir. Mais l’ourson maléfique ne tardera pas à reprendre les choses en main et à plonger les étudiants dans un jeu machiavélique comme lui seul en a le secret. Quant au gameplay, il reste strictement le même, si ce n’est quelques nouveautés qui apparaissent durant les Class Trials.
Finalement, DanganRonpa 1.2 Reload n’apporte pas grand-chose à quiconque aura complété les deux premiers opus. En effet, au-delà du confort apporté par le fait de jouer sur un grand écran, les jeux restent strictement les mêmes et cette compilation s’adresse donc davantage à un public néophyte qui souhaiterait découvrir l’univers à la fois déjanté mais aussi sombre de DanganRonpa. Car derrière l’apparence mignonne de Monokuma et l’esthétique sympathique des personnages, se cache un scénario bien plus surprenant qu’il n’en a l’air. DanganRonpa n’est pas une licence qui fait dans la demi-mesure, et autant savoir à quoi s’attendre avant de pénétrer dans cet univers où le désespoir semble être le maître mot.
VERDICT
Compilation somme toute basique, DanganRonpa 1.2 Reload trouve son intérêt dans le fait que le 3ème opus prépare son arrivée sur PS4 et qu’il est toujours intéressant pour les non-initiés de prendre le train en marche de la meilleure façon qui soit. D’autant qu’il s’agit ici de la crème des visual novels comme nos amis nippons en ont le secret, avec des plot twists et des dénouements à nous retourner le cerveau. Les amateurs de la licence quant à eux, passeront probablement leur chemin, même si l’aventure est assez marquante pour avoir envie de s’y replonger.
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