Fait-il bon vivre à Night City ?
Évidemment, au vu des dernières actualités sur Cyberpunk 2077, notamment les remboursements en marche de la part de Sony vu les feedbacks négatifs des joueurs et des joueuses, ou encore les nombreuses mises à jour déployées depuis sa sortie officielle dénotant un manque de finitions, nous ne pouvons faire l’impasse sur la question des problèmes techniques et différents bugs rencontrés. Pour ce faire, nous nous sommes rassemblés encore une fois avant de vous proposer le point de vue de chaque rédacteur/rédactrice sur cette question et selon diverses versions du titre de CD Projekt RED. Ainsi, vous aurez une vue d’ensemble de ce qu’est Cyberpunk 2077 à ce jour et selon les plateformes.
Gorgutz (PC)
Afin de vous diversifier l’aspect technique pour les joueurs PC, nous avons effectué plusieurs tests sur des machines différentes. D’abord sur une configuration ancienne génération à savoir un i5 6600, 16 GB DDR3 pour la ram, ce tout supporté par une 980. Sans surprise dans cet état le jeu tourne tant bien que mal mais fait de grosses concessions. Affichage des textures retardées (sur SSD comme HDD), temps de chargements longs et nombreux, caches misères en faible pour atteindre difficilement les 30ips. Dans un deuxième temps nous avons gardé la 980 en la suppléant d’un i5 9600KF et 16GB de DDR4, qui représente la base pour l’entrée en nouvelle génération. Techniquement le jeu a déjà plus de tronche et peu tourner en max. Bien-sûr il faut rogner sur quelques effets gourmands et peu impactant visuellement mais il reste aisé d’atteindre les 30/40ips tout en oubliant le retard des textures. Enfin nous avons opté pour une base nouvelle génération et une 1080, et là le jeu tourne sans aucun problème au maximum. Pour ce qui est des options RTX, JBR dévoile les spécificités de cette option ci-dessous.
Dans les trois cas présenté, il est indéniable que les deux dernières nous ont offert une expérience agréable et minimisant les nombreux bugs. Nous n’avons pas échappé à l’IA problématique ou encore des personnages qui traversent les véhicules, ou encore des O.V.N.I (objet volants non identifié) qui nous ont sorti de l’immersion pendant quelques minutes. Alors, rien de bien affolant ou irrémédiable. Si vous êtes sur une petite configuration, préférez passer votre route. Si vous avez déjà une configuration moyenne comme ci-dessus vous aurez de quoi profiter de l’expérience de jeu.
Junan (PS5)
Alors que les premiers retours de nos confrères faisaient état d’une version PC somme tout satisfaisante, à condition d’avoir une configuration relativement haut de gamme, les échos à propos des versions consoles avaient de quoi effrayer. Heureusement pour nous, il semblerait que la PS5 parvienne à faire mieux que ses grandes sœurs, à savoir la PS4 et la PS4 Pro. En effet, force est de constater que le jeu ne tourne pas si mal sur la console nouvelle génération de Sony. On apprécie tout d’abord le fait que CD Projekt RED n’ait pas imposé une limite de FPS, ce qui permet à la PS5 de faire tourner le jeu à plus de 50 images par secondes presque constamment. « Presque », car rien n’est tout rose dans les rues de Night City, mis à part les néons. Si cette partie de l’aspect technique a de quoi rassurer, c’est malheureusement pour mieux nous prendre en traître et nous rappeler que nous sommes en tous points en présence d’un jeu bien trop ambitieux. On savait que CD Projekt RED ne parviendrait pas à rendre une copie exempte de défauts, et à vrai dire, la chose serait probablement mieux passée si le jeu ne souffrait que de bugs mineurs. Le problème, c’est qu’il y en a tellement partout qu’il est impossible d’oublier que l’on joue à un titre qui manque cruellement de finition.
Ne vous y trompez pas, de par sa direction artistique aussi décadente que colorée, Cyberpunk 2077 a de quoi aguicher. Même la version PS4 sur PS5 propose de jolis panoramas urbain avec des effets de lumière réussis et des visages plus vrais que nature (on a encore d’ailleurs du mal à croire que Judy n’existe pas). Ceci étant dit, de la même façon tous les bons points du jeu sont contrebalancés par de cruels défauts, les graphismes n’y coupent pas et peuvent être aussi grossiers que réussis. On se demande d’ailleurs toujours à l’heure actuelle si le visage de Keanu Reeves a bien été capturé ou s’il ne s’agit pas d’une mauvaise blague, tant le visage de Johnny Silverhand manque de détails. Là où la chevelure de certains PNJ est remarquablement bien réussie, les cheveux de ce dernier sont une vulgaire bouillie de pixels mal dessinée la plupart du temps et la pilosité faciale du rocker aux lunettes de soleil fait peine à voir.
Il ne s’agit là que d’un détail pour certains, mais il y aurait encore bien à redire sur la façon dont tourne Cyberpunk 2077. « Mal » serait probablement l’adjectif le plus concis, d’autant que les nombreux bugs, crashs et soucis techniques peuvent très vite entacher l’expérience. C’est franchement dommage car si l’on ne s’attendait pas à une baffe au premier abord, on se rend vite compte que l’on s’en prend une. Plutôt violente qui plus est, et pas dans le bon sens du terme. Il n’y a plus qu’à espérer que les versions PS4 et Xbox One sauront être améliorées comme elles le méritent, et l’on espère sincèrement que les versions PS5/Xbox Series feront honneur à ces machines qui ont largement la puissance nécessaire pour sublimer Night City.
JBR (PC)
Nous savions déjà que (quasiment) tout le marketing autour de Cyberpunk 2077 avait été effectué sur des machines de guerre équipées des dernières cartes graphiques. C’est donc sans surprise que le jeu fonctionne de manière plutôt fluide sur un PC suffisamment équipé (30/40 FPS en 1440 p, Mix High/Ultra, RTX Ultra, DLSS Équilibré sur une configuration comprenant un i7 10875h, une RTX 2070 Super et 16 Go de Ram). Et même si l’on aurait pu espérer une fluidité et des performances globales supérieures (ce qui se produira certainement avec les différents correctifs à venir), Cyberpunk version Windows est magnifique à s’en décrocher la mâchoire. Night City est certes assez dépeuplée pour une ville géante (malheureusement le problème persiste sur toutes les plateformes) mais ses néons, ses grattes ciels et sa densité sont tout simplement stupéfiants ! Mention spéciale au Ray-Tracing qui change absolument tout en terme d’ambiance et d’éclairage. Technologie qui représente certainement l’avenir du jeu vidéo tant il apporte du réalisme à l’univers exploré. De ce fait, la mégalopole est un vrai régal à parcourir et ce à n’importe quelle heure de la journée. Il n’est pas rare de s’arrêter juste pour contempler le paysage et/ou d’éprouver ses talents de photographe.
Comparée aux versions PS4 et Xbox One Fat qui sont clairement honteuses, cette mouture PC donne tout simplement l’impression de ne pas jouer au même jeu. A titre de comparaison, l’écart est même plus important qu’à l’époque du premier Watch Dogs où la vieillissante PS3 de 2006 était complètement aux fraises face à un ordinateur doté d’une GTX 780. Constat qui était d’ailleurs tout à fait logique, mais le jeu avait le mérite d’être jouable à sa sortie sur les consoles d’ancienne génération.
Pour en revenir au PC, la situation est donc nettement plus positive mais pas parfaite pour autant. Si elle est plus fine, plus fluide et globalement plus agréable, cette version dispose également de bugs extrêmement gênants et même parfois agaçants comme des animations manquantes pour les PNJ, des véhicules en fusion, des conducteurs qui changent de voie en se téléportant ou qui passent au feu rouge une fois sur deux. Ces problèmes cassent une partie de l’immersion lorsque nous sommes en phase d’exploration. Mais il est bien plus dommage de les voir gâcher l’expérience quand nous sommes spectateurs d’un des moments clés de l’histoire. Exemple : lors d’une scène émouvante avec notre compagnon Jackie, la tension et l’émotion devaient être à son comble quand soudain… L’arme de Welles décida de se greffer à sa main en tant que membre complémentaire en virevoltant de manière incontrôlée, le tout pendant un arc narratif extrêmement important. Voilà comment non seulement ruiner une cutscene, mais surtout voilà comment casser l’immersion de joueurs qui attendaient Cyberpunk 2077 comme le nouveau messie du jeu vidéo. Mais ce qui est certain, c’est que même aujourd’hui, Cyberpunk est magnifique sur PC. Frustrant oui, mais sublime !
Psychedelic (PS4 Pro & PS5)
Ayant commencé à jouer au dernier titre de CD Projekt RED sur PS4 Pro avant de passer sur PS5, autant vous dire que la différence est franchement notable. Durant nos heures de jeu sur PS4 Pro, nous avons rencontré une myriade de problèmes divers. À commencer par la qualité graphique qui est réellement en deçà des standards actuels de la gen précédente. Même les jeux First Party de la PS4 s’en sortent beaucoup mieux. On perçoit un effet de flou dans le second et dernier plan à l’écran, ce qui a tendance à gêner par moments, et ne permet réellement pas d’apprécier les environnements du jeu. De la même manière, en nous promenant librement à Night City, nous avons pu remarquer que les PNJ ne bénéficiaient pas d’un rendu graphique très poussé. D’ailleurs, en restant loin d’eux, nous retrouvons cet effet de flou sur leur visage. Flou qui parvient à se dissiper un tantinet quand on s’approche d’eux, à seulement quelques centimètres. On sent donc que la console ne parvient pas à générer correctement les graphismes et a besoin de temps pour le faire. C’est réellement dommage en soi car CD Projekt RED nous a habitué à mieux par le passé. The Witcher 3: Wild Hunt restant encore un beau jeu, et ce depuis 6 ans bientôt, malgré ces bugs à sa sortie officielle maintenant corrigés.
Côté problèmes techniques et bugs, nous avons aussi eu le droit à notre lot de surprises. Oui, nous avons été victime d’un crash de l’application alors que nous étions en pleine partie. Mais cela a déjà pu nous arriver dans le passé sur d’autres titres donc nous ne pourrions réellement imputé cela au soft du studio polonais, mais probablement davantage à la console en elle-même. En revanche, cela ne nous est arrivé qu’une fois. Par contre, les bugs sont véritablement handicapants dans le jeu : les motos dont les roues sont littéralement dans le sol, les PNJ morts dans des positions absurdes, l’impossibilité de réaliser une action en particulier bloquant la progression, la caméra glissant vers le bas de façon incessante et on en passe. Autant dire que se plonger réellement dans l’expérience de Cyberpunk 2077 est très difficile sur PS4 Pro tant l’immersion est toujours entrecoupée de séquences bugguées ou problèmes techniques. Bref, vous l’aurez compris, la version PS4 Pro de Cyberpunk 2077 s’en sort qu’un tout petit peu mieux que sur PS4 Fat, mais on est très loin du résultat escompté et espéré au vu des nombreux trailers et vidéos de gameplay présentés ces derniers mois par CD Projekt RED. Et c’est peut-être cela qu’il leur a fait défaut : le downgrade n’est pas une chose étrangère pour les joueurs et les joueuses, mais ici il est beaucoup trop important et dénote presque de la désinformation de la part du studio polonais et de l’éditeur. À nous promettre monts et merveille, la chute est parfois trop rude.
HiroshimaCC
3 janvier 2021 at 16 h 40 min20-25h en ligne droite, courte durée de vie ??? Combien de jeux ces dernières années propose une durée de vie supérieure à 10-15h en ligne droite ? Et personne n’achète un open world comme The Witcher, Cyberpunk ou Assassin’s Creed pour faire l’histoire « en ligne droite ».
Et le rendu graphique en dessous des attentes faudrait préciser les attentes car sur un PC gonflé le jeu est magnifique, le rendu des lumières en RTX est simplement inégalé aujourd’hui. Alors oui comme Crysis en son temps c’est pas pour tout le monde.
Helion
3 janvier 2021 at 18 h 59 minEncore une fois je ne comprend pas les « moins », à par les bugs playstanoob 4 et One x boule… c’est soit faux, soit du domaine subjectif. ()
« Une courte durée de vie (20-25 heures en ligne droite) »
j’en suis à 96h sans terminer et je n’ai pas fait toutes les quêtes secondaire, que 27% de succès
« Un rendu graphique clairement en dessous des attentes »
Comment on peut écrire ça alors que le rendu final est meilleur que la demo de 2018 ?
https://www.youtube.com/watch?v=FW7yY_UymU0
« Présence de quêtes et activités annexes assez convenues pour du remplissage »
« Une sur-représentation de certaines thématiques »
« Une bande sonore juste mais ne restera pas dans les annales »
« Les parcours de vie ne changent pas assez le scénario »
Subjectif et préférence personnel qui n’est donc pas à mentionner dans une comparaison +/- objectif…
Sinis
4 janvier 2021 at 10 h 10 minEn même temps vouloir faire un jeu programmé pour rendu rtx avec synchronisation labiale multilingue. Avec un environnement du building a 360°etc sur une ps4… y’a pas que les programmeurs qui sont un peu cons…les joueurs qui croient au père noël le sont aussi. A quand skyrim sur gameboy…
Capablanca
6 janvier 2021 at 23 h 33 min« Une courte durée de vie (20-25 heures en ligne droite) »
vraiment du n’importe quoi, 80% des jeux n’arrivent même pas a ses chiffres là!
Et Fallout New Vegas c’était à peine 5h de quêtes principales, mais peu importe, le 75% c’était des quêtes annexes de qualitées !
Et pas une seule référence à la IA catastrophique des ennemis, des PJN, du Traffic, etc…