Verdict – Moyenne : 6/10
Gorgutz (PC) : 6/10
Cyberpunk 2077 sur PC est loin d’être malhonnête, bien au contraire il est probant. Alors que nous n’en attendions pas grand-chose, nous avons été happé pendant plusieurs dizaines d’heures à suivre l’histoire principale et les secondaires. Les personnages sont attachants, l’écriture est dans sa globalité plutôt bonne, même si nous notons un relâchement sur certains points. Car oui tout n’est pas rose de ce côté, on retrouve les travers de CD Projekt RED en terme de narration. C’est classique, trop classique par moment et surtout mal justifié. Le soft aborde des thématiques lourdes, la prostitution, la place et le rôle du citoyen, l’évolution des classes sociales, les dérives d’un « cyber-capitalisme », etc., sans jamais pour autant prendre position ou approfondir son sujet. C’est véritablement dommage, car la construction d’un monde ne s’appuie pas sur des fondations de godemichets, mais sur le pourquoi ils en sont arrivées à ça. Même constat pour le gameplay. Il arbore de nombreuses possibilités, mais finalement trop peu exploité en profondeur pour trouver une identité propre. Au final, à trop vouloir en faire, tout en copiant les voisins, on se lasse bien vite de Night City. Une ville organique et splendide, aux locaux tout aussi réussis mais qui sonne très rapidement creux.
Junan (PS5) : 5/10
Il ne fait aucun doute qu’en dehors de la hype ambiante, défiant le raisonnable, de nombreuses attentes furent cristallisées autour de Cyberpunk 2077. La faute à un marketing bien trop pompeux, un studio trop sûr de lui, des dirigeants peu scrupuleux quant aux conditions de travail de leurs employés, une deadline absolument intenable et quelques fausses pistes. Quand on sait toutes les bonnes idées que CD Projekt RED a eu durant le développement du titre et ce qu’ils en ont fait, il y a de quoi être étonné, car le résultat final manque de consistance. Alors attention, comprenez bien la nuance qui va suivre : Cyberpunk 2077 n’est pas un mauvais jeu. Si l’on met de côté la façon avec laquelle il a été bâclé, il s’agit même d’un titre fort sympathique. Mais il ne tient ni du chef d’œuvre, ni de la révolution. La faute a une écriture survendue en premier lieu. Où est passé le génie dont les aficionados de The Witcher 3 nous font part lorsqu’ils parlent de Geralt ? CD Projekt RED serait-il un studio pauvre en narration dès lors qu’il ne s’appuie pas sur un univers dont les bases sont déjà bien posées par plusieurs livres ?
Quant au gameplay, s’il propose de bonnes idées et s’avère gratifiant par moments, il est malheureusement trop brouillon la plupart du temps et manque de feeling quant à l’utilisation des armes. Un comble pour un RPG qui nous incite tout de même davantage à faire parler la poudre que les protagonistes afin de régler les embrouilles sans faire couler de sang. 8 ans après son annonce, on aurait pu croire que le jeu jouerait pleinement la carte du RPG avec de nombreuses conséquences sur l’environnement, les personnages et notre progression. Que nenni, c’est une fois de plus la déception, puisque notre lifepath n’influence finalement que très peu le déroulé de l’aventure ou encore nos relations en société dans Night City. C’est à croire qu’en plein milieu de son développement, Cyberpunk 2077 est devenu un monstre ingérable qu’il a fallu amputer de tous les côtés pour tenter de le faire rentrer dans un planning ultra serré défini par des dirigeants complètement à côté de la plaque et probablement influencés par des investisseurs qui se sont dit que 8 ans après son annonce, il serait peut-être bien que le jeu pointe le bout de son nez.
Il y a des choses pourtant brillantes dans Cyberpunk 2077. À commencer par son univers, à la fois unique et dystopique, sur fond de dark techno que n’aurait pas renié un club londonien underground. On se délecte de cette ambiance futuriste car sur ce point là, le studio a clairement réussi son œuvre. Peut-être que si Night City était un peu plus vivante dans le fond, et pas seulement sur la forme, l’intérêt aurait été décuplé. On a envie de l’apprécier ce Cyberpunk 2077, on veut l’aimer, surtout quand il représente exactement comme on le souhaitait un avenir sombre éclairé par les néons d’une boîte diffusant de l’EBM jusqu’au petit matin. Mais avec un tel manque de finition, il devient même compliqué d’avoir envie de lancer le jeu, sans savoir sur quel nouveau bug on va tomber ou bien à quel moment un crash va t-il survenir.
Enfin, si vous vous demandiez si CD Projekt allait marquer les annales avec son jeu, sachez que pour sûr, il y aura un avant et un après Cyberpunk 2077. Mais davantage pour le raz de marée qu’il aura provoqué dans l’industrie que pour ses qualités.
JBR (PC) : 8/10
Cyberpunk 2077 est un bon jeu, un très bon même (du moins pour cette mouture PC). Il dispose d’un monde passionnant et intriguant (pourvu que l’on aime le genre), d’une narration, d’une écriture franchement bien fichue et tout simplement d’une densité rarement vue dans un jeu vidéo. Et même si tous les contenus annexes ne sont pas toujours très inspirés et que le nombre de choses à faire parait insensé par moments, l’énergie que dégage Night City est absolument incroyable. Cette ville est une ode à la vie (et ses dérives) et si vous aimez être sollicité en permanence, avoir quelque chose à lire, à écouter ou à admirer, ce jeu est fait pour vous. Cyberpunk est véritablement un titre pour les explorateurs, les amateurs d’univers denses et recherchés. Un subtil mélange entre un RPG et un Open World.
Cependant, CD Projekt s’est fait prendre à son propre piège. Un guet-apens qu’il est toujours difficile de comprendre aujourd’hui. Le studio avait toutes les cartes en main pour réaliser un gros coup et développer le jeu d’une génération comme ils l’avaient fait avec le transcendant The Witcher 3 il y a 5 ans de cela. Mais voilà, les Polonais se sont sabordés en mentant aux joueurs sur la qualité finale du produit en dehors de la version PC du titre. Un jeu buggé ? Nous en avons connu et nous en connaitrons encore. Un jeu buggé, injouable (sur les consoles old gen) et que l’on fait passer pour un produit fini ? C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Est-ce que ce marketing trompeur donnera la force aux joueurs de se manifester (et de mettre un terme) contre les autres pratiques moralement douteuses du monde du jeu vidéo ? Possible.
Psychedelic (PS4 Pro & PS5) : 5/10
Malheureusement, Cyberpunk 2077 écope d’une note plutôt basse (et probablement la première de votre fidèle servante). Le titre de CD Projekt RED propose de très bonnes idées et comporte une atmosphère bien particulière représentant justement le genre cyberpunk, que ce soit via son scénario, le rendu des différents quartiers et ambiances, mais il ne brille sur aucun autre point selon nous. Certaines missions principales ou annexes nous ont semblé assez convenues alors que d’autres s’en sortent un peu mieux.
Les problèmes et bugs rencontrés ont tendance à casser l’immersion du joueur/joueuse à répétition, malgré une volonté d’acier de continuer et faire fi de ces derniers. Le rendu graphique n’est réellement pas à la hauteur des standards vidéoludiques de la PS4, et même la version Pro de la précédente console de Sony peine à tourner correctement. Les nombreuses mises à jour sorties ont bien entendu améliorer le tout, mais le goût d’amertume des premières de jeu à la sortie officielle du titre reste trop en bouche pour s’en détacher…. À voir avec les versions next-gen prévues pour 2021.
HiroshimaCC
3 janvier 2021 at 16 h 40 min20-25h en ligne droite, courte durée de vie ??? Combien de jeux ces dernières années propose une durée de vie supérieure à 10-15h en ligne droite ? Et personne n’achète un open world comme The Witcher, Cyberpunk ou Assassin’s Creed pour faire l’histoire « en ligne droite ».
Et le rendu graphique en dessous des attentes faudrait préciser les attentes car sur un PC gonflé le jeu est magnifique, le rendu des lumières en RTX est simplement inégalé aujourd’hui. Alors oui comme Crysis en son temps c’est pas pour tout le monde.
Helion
3 janvier 2021 at 18 h 59 minEncore une fois je ne comprend pas les « moins », à par les bugs playstanoob 4 et One x boule… c’est soit faux, soit du domaine subjectif. ()
« Une courte durée de vie (20-25 heures en ligne droite) »
j’en suis à 96h sans terminer et je n’ai pas fait toutes les quêtes secondaire, que 27% de succès
« Un rendu graphique clairement en dessous des attentes »
Comment on peut écrire ça alors que le rendu final est meilleur que la demo de 2018 ?
https://www.youtube.com/watch?v=FW7yY_UymU0
« Présence de quêtes et activités annexes assez convenues pour du remplissage »
« Une sur-représentation de certaines thématiques »
« Une bande sonore juste mais ne restera pas dans les annales »
« Les parcours de vie ne changent pas assez le scénario »
Subjectif et préférence personnel qui n’est donc pas à mentionner dans une comparaison +/- objectif…
Sinis
4 janvier 2021 at 10 h 10 minEn même temps vouloir faire un jeu programmé pour rendu rtx avec synchronisation labiale multilingue. Avec un environnement du building a 360°etc sur une ps4… y’a pas que les programmeurs qui sont un peu cons…les joueurs qui croient au père noël le sont aussi. A quand skyrim sur gameboy…
Capablanca
6 janvier 2021 at 23 h 33 min« Une courte durée de vie (20-25 heures en ligne droite) »
vraiment du n’importe quoi, 80% des jeux n’arrivent même pas a ses chiffres là!
Et Fallout New Vegas c’était à peine 5h de quêtes principales, mais peu importe, le 75% c’était des quêtes annexes de qualitées !
Et pas une seule référence à la IA catastrophique des ennemis, des PJN, du Traffic, etc…