TEST | Cyberpunk 2077 – Trop proche du soleil, à s’en brûler les ailes

« (…) We have a city to burn ! » 

Si nous n’avons que très peu parlé du scénario pour vous délivrer des récits plus originaux qu’à la normale, revenons sur ce point un petit instant sans trop vous spoiler. Dans Cyberpunk 2077, les joueurs et les joueuses sont amenés à suivre les péripéties de V, selon trois parcours de vie laissés au choix de chacun : Nomade, Corpo ou Gosse de Rues. Après avoir parcouru le prologue et lors d’une mission aux côtés de Jackie Welles, les événements prennent une tournure tout autre alors que V se retrouve blessé et se voit habité par une légende Johnny Silverhand (alias Keanu Reeves). Par la suite, il s’agira d’effectuer diverses missions pour différents PNJ tout en résolvant l’énigme qui tourne autour du lien psychique entre Johnny Silverhand et V. Ce résumé très léger donne quelque peu le ton du jeu et permet de poser les bases. Bien évidemment, ces lignes scénaristiques se voient amplifiées par les divers embranchements liés aux PNJ qui demanderont sans cesse de l’aide à V : aller à ce point de rendez-vous pour récupérer un colis, rencontrer tel ou tel personnage, faire la lumière sur une affaire particulière etc. Sans oublier évidemment, les activités tiers attribuées par la NCPD par exemple, demandant d’éliminer des criminels et récupérer des preuves, ou les contrats des Fixers. Encore une fois, nous ne préférons pas en dire davantage afin de vous garder la surprise entière. Que ce soit via les missions principales, les quêtes annexes ou même les contrats, autant vous prévenir tout de suite : il y a de quoi faire. Votre journal, représentant en quelque sorte votre carnet de route, est très fourni…. peut-être un peut trop, par moments. On notera que certains objectifs donnés sont plus intéressants que d’autres, alors que quelques unes restent tout de même assez convenues en soi. Par ailleurs, sachez que votre choix de parcours de vie n’aura que peu de conséquences dans votre aventure : hormis certaines lignes de dialogue et la mission de prologue, par la suite le scénario est le même pour tous.

Du côté du gameplay pur, nous retrouvons un système de touches assez intuitif en soi puisqu’il respecte les codes des FPS habituels, à l’exception de la touche Carré permettant cette fois-ci d’interagir sur PS4/PS5 à la place du X traditionnel. Oui, R2 permet toujours de tirer, L2 de viser ou d’accélérer/freiner sur un véhicule, etc. D’ailleurs en parlant de conduite, on ne saurait que vous conseiller de jouer en caméra à la première personne lors de ces séquences afin d’avoir plus de sensations. Si vous conduisez en troisième personne, vous aurez certes une meilleure vision d’ensemble mais elle propose moins de sensations à notre goût. D’ailleurs, la question du point de vue a longtemps fait couler de l’encre en ce qui concerne Cyberpunk 2077 : à l’origine, les développeurs voulaient proposer une expérience de jeu à la troisième personne mais cette idée a changé en cours de développement. Un parti pris qui ravira certains et déplaira à d’autres. Dans notre cas, nous aurions très probablement préféré la vue à la troisième personne. D’autant plus que des joueurs/joueuses souffrent parfois de motion sickness dans le cas d’une vue à la première personne.

Par delà l’aspect quelque peu traditionnel du FPS, Cyberpunk 2077 a tout de même une plus-value importante, lui permettant de se démarquer de ses concurrents. À commencer par les mécaniques RPG poussées avec un arbre de compétences vaste et catégorisée : Constitution, Intelligence, Sang-Froid, Capacité Technique, Réflexes, sans oublier le leveling du personnage et de sa réputation. En effet, en accomplissant des missions, nous sommes amenés à gagner des points d’attributs et des points d’avantages à dispatcher en fonction des compétences que nous désirons débloquer. De ce fait, chacun peut façonner son propre personnage en fonction de sa manière de jouer. Ceux préférant jouer l’action monteront très probablement l’aspect Constitution, alors que ceux jouant sur l’infiltration iront dépenser leurs points dans les autres catégories. Encore une fois, ce n’est en rien totalement novateur mais, ici, le système est réellement pensé pour la pluralité des joueurs et afin que chacun puisse y trouver son compte. D’autant plus que, oui, nous vous l’avons dit, les arbres de compétences de chacune de ces catégories sont réellement vastes et complets puisque disposant de plusieurs onglets dans certains cas. Il faudra ainsi rester concentrer et définir son propre style d’approche tout du long. La concentration étant également de rigueur pour gérer l’inventaire pouvant très vite culminer à plus de 500 objets en tous genres, si vous êtes du style à tout ramasser sur votre chemin. Autant découvrir le lore de Cyberpunk 2077 à travers les lieux et les objets est intéressant, autant passer de longues minutes à gérer son inventaire peut parfois être réellement pénible par contre. « Trop, c’est trop » comme on dit. Heureusement, les développeurs ont pensé à ajouter l’option « Vendre sa camelote » lors d’une transaction avec une borne d’achat/revente, merci !

Mais cela ne s’arrête pas là. Au cours de votre aventure sur Cyberpunk 2077, vous aurez l’occasion de mener de multiples actions diverses. Vous pourrez tout aussi vous balader pour aller acheter une nouvelle voiture ou moto contre des eddies, pirater des bornes grâce à vos compétences de netrunner afin de renflouer votre portemonnaie, mener des combats armées avec des criminels et différents gangs, tomber nez à nez sur une embuscade entre deux groupes, allez voir un Charcudoc (nous y reviendrons) et bien d’autres. Qu’on se le dise, Night City n’est pas de tout repos et propose son lot d’activités à effectuer. On en s’ennuie pas… quand on s’y perd pas, évidemment. En effet, on note le désir des développeurs du studio polonais de proposer une expérience vraiment complète mais parfois on s’y perd et on se décourage face aux nombreuses choses à faire. Comme nous l’avons dit, la concentration étant de rigueur. Il faudra parfois sélectionner à l’avance ce que vous ferez de votre session de jeu. Ainsi, si oui vous pouvez finir la scénario principal en 20-25 heures environ, accomplir tout le reste pourrait vous prendre près de 50-60 heures en plus, sans compter les nombreuses minutes à flâner dans cette ville aussi vivante que stimulante.