TEST | Cyberpunk 2077 – Trop proche du soleil, à s’en brûler les ailes

2 – Un requin parmi les requins

Vous pensez que la vie d’une Corpo avait tout du rêve, que cela serait plus enviable que la vie de quelqu’un qui a grandi dans la rue ? Détrompez-vous. Je ne vais pas vous la jouer à l’envers, j’ai toujours voulu vivre ma vie en grand. Ceux qui vous diront qu’il faut cesser de rêver sa vie et vivre ses rêves n’ont absolument rien compris au monde dans lequel on vit désormais. Mon rêve, je l’atteins un peu plus chaque jour parce que c’est à coups de pétoire et de lame bien aiguisée que j’en obtiens chaque bribe. Enfin, ça c’était avant.

Je vous épargne le coup de la fille naïve qui ne se sentait pas qu’elle commençait à trainer dans de sales affaires, je me doutais qu’à trop vouloir m’approcher du soleil, je me brûlerais les ailes. On ne réussit pas si facilement à Night City, pas si on ne s’est déjà pas fait un nom. Or le mien n’est pas encore très connu. C’est que je ne suis pas encore une rock star, mais j’ai bien l’intention d’y mettre le feu maintenant que je ne suis officiellement plus une Corpo. Il faut dire que cet empafé de Jenkins m’a bien roulé. Le retour de Francfort n’avait pas été de tout repos et j’avoue que j’ai mal encaissé le jetlag. Et la bouffe allemande, franchement… On ne peut leur enlever qu’ils savent y faire niveau alcools et divertissement « nocturne ». Mais pour le reste, ils m’ont littéralement retourné le bide. Toujours est-il qu’il m’a fallu rester impassible quand celui qui était encore mon boss m’a convié dans son bureau pour me parler d’une mission de la plus haute importance.

Chez les Corpos, on n’est jamais à l’abri d’un coup de poignard dans le dos. Vous pensiez que les tours de verre et d’acier qui surplombent les rues mal famées de Night City sont bien plus enviables que les quartiers populaires ? Laissez-moi vous dire une bonne chose : vous n’êtes à l’abri nul part dans ce monde décadent. Jenkins avait beau m’avoir rassuré sur la mission et son déroulement sans accroc, j’aurais dû sentir la trahison arriver : il avait pourtant bien insisté et s’était montré très « persuasif » pour que ce soit moi qui me charge de ce job. En quittant son bureau, j’ai eu une sorte de prémonition. Mais comme à son habitude, il en imposait et avait tout de même ce petit côté « rassurant ». Pourtant, j’ai vite déchanté quand une fois au club avec Jackie, j’ai vu des gorilles débarquer pour me destituer de mes fonctions et me prendre mon arme de service.

Eh ouais, le coup du Corpo-rat trahi par son boss, ça doit bien vous faire sourire. Mais laissez-moi vous dire une bonne chose, j’ai bien l’intention de renverser la donne. Avec Jackie, on a tous les deux cette envie de réaliser de grandes choses et de grimper les échelons. Si cela signifie commencer tout en bas, avec de misérables contrats payés par des Fixers qui ont des oursins dans les poches, alors soit. Pour ce qui est de Jenkins, il peut dormir sur ses deux oreilles. Je n’ai pas l’intention de le refroidir. Comme je vous le disais plus tôt, le monde des Corpos, c’est un peu comme un gigantesque aquarium, rempli de requins qui n’hésitent pas à se bouffer les uns les autres dès que le moment opportun se pointe. Perso’, j’ai bien d’autres choses à penser, surtout qu’après 6 mois à enchaîner les petits boulots pas franchement gratifiants (mais qu’est-ce qu’on s’est éclaté), on nous propose enfin du lourd. Il s’agirait d’une mission de sauvetage cette fois-ci. Je vais enfin pouvoir mettre mes nouveaux implants à contribution, pour une bonne cause. Et en plus on va se faire du fric. Tout est bon pour se faire un nom. Tout.