Les roguelikes et roguelites sont de plus en plus plébiscités par les joueurs et les joueuses, à tel point que beaucoup de studios de développement s’y intéressent et ce encore plus ces dernières années, semblerait-il. En témoigne le fameux Dead Cells de Motion Twin, le célèbre Hades de Supergiant Games, et bien d’autres. Dans la même lignée, les lyonnais de Passtech Games ont également produit un roguelite, Curse of the Dead Gods. Disponible en Early Access pendant un moment, et sorti d’abord sur PC, nous sommes revenus sur le titre selon sa mouture PS4 puisque le soft s’offre un portage sur consoles. Alors, toujours aussi bon et intéressant que pendant son Early Access ?
Test réalisé sur PS5 grâce à une copie numérique PS4 envoyée par l’éditeur
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Passtech Games et le Temple Maudit
Si nous ne reviendrons pas sur le scénario de Curse of the Dead Gods, du fait que nous l’avons déjà expliqué dans notre preview (lien ci-dessus), et qu’il peut se résumer en quelques mots, il nous suffit simplement de vous dire ces éléments : les joueurs et les joueuses incarnent un homme d’un certain âge bloqué dans un temple, la porte s’étant refermée derrière lui alors qu’il essayait d’échapper à ce qui semble être une tempête de sable. Après, la suite, on ne la connaît que fort bien : il faudra combattre une myriade d’ennemis et boss pour parvenir à sortir. Pour ce faire, vous aurez droit à des armes diverses, mais nous y reviendrons plus en détail par la suite.
Durant l’Early Access, nous n’avions accès à qu’une poignée de temples, mais Passtech Games a développé de façon conséquente le contenu de Curse of the Dead Gods durant toute une année. Et autant dire qu’on ressent bien les changements et l’implication des développeurs dans leur volonté d’ajouter de la plus-value à l’expérience de base et au contenu général. En effet, nous pouvons entrer dans trois temples différents : temple du Jaguar, de l’Aigle et du Serpent. Mais ce n’est pas tout. Ces temples sont divisés en plusieurs niveaux, accessibles une fois que l’on a remporté une victoire sur le premier Champion de l’un d’entre eux. Oui, en tuant le Champion, vous débloquerez des médaillons pour accéder à la suite, etc. Ce qui a le mérite de distiller un sentiment de progression.
[…] tant Curse of the Dead Gods est envoûtant […]
Par ailleurs, en plus du système procédural impliquant un changement de structure au sein d’un même temple à chaque run, on peut compter sur la diversité du bestiaire. De ce fait, vous n’affronterez pas les mêmes types d’ennemis en fonction du temple sélectionné, chacun possédant son propre lot d’ennemis et sa propre atmosphère. Par exemple, dans celui du Jaguar, les lieux proposent une architecture typique de temple exotique (digne d’Indiana Jones et le Temple Maudit), alors que dans celui du Serpent, vous arpentez des endroits quelque peu poisseux emplis d’éléments aquatiques. Les pièges environnementaux ne sont pas non plus les mêmes et beaucoup ont été ajoutés. Cela a le don d’offrir un contenu plus vaste et surtout d’éviter un sentiment de lassitude pour le joueur/la joueuse, bien que l’on fasse et refasse des runs à répétition comme tout bon roguelike/roguelite.
Des ajouts significatifs
Bien évidemment, ce ne sont pas les seuls changements apportés au titre depuis sa mise à disposition en Early Access et sa version finale. Là, encore, on mesure le travail colossal de Passtech Games. De la même manière que pour le scénario, nous ne reviendrons pas sur le gameplay en lui-même et ce qu’il propose en terme d’impression car les remarques faites dans la preview sont toujours d’actualité. En revanche, on note tout de même un degré d’accessibilité plus juste dans l’ensemble. Grâce aux différentes mises à jour effectuées, Curse of the Dead Gods s’est bonifié et devient plus accessible aux nouveaux venus (avec l’ajout d’une zone de tutoriel d’ailleurs). À commencer par la mise en place de l’armurerie dans le HUB central où, après avoir tué des Champions, vous aurez la possibilité de choisir deux armes en plus du set de base. Pour rappel, les armes basiques sont généralement une dague et le colt pour effectuer des tirs à distance. Sur les tables de ce HUB, un nouveau set d’armes sera proposé à chaque début de run. Ce qui permet à la fois de se familiariser avec un nouvel équipement, tout en évitant la redondance des fights et la recherche absolue à ses risques et périls de nouvelles armes au sein du temple. Par ailleurs, en dépensant une certaine monnaie du jeu, vous aurez par la suite accès à des armes réprouvées. Sans oublier, évidemment, l’ajout de dégâts élémentaires, applicables aussi bien à vos armes qu’à celles des ennemis, comme le poison ou encore l’électricité.
Et si la répétitivité est bien souvent de rigueur dans les roguelike/roguelite, Curse of the Dead Gods essaie de s’en détacher en proposant plus de variété. En plus des runs au sein des temples, nous avons désormais la possibilité de nous aventurer dans un événement spécial. Changeant assez régulièrement en fonction des jours écoulés, chaque événement spécial possède ses propres caractéristiques (exemple dans la vidéo de gameplay proposée ci-dessus). Par exemple, durant l’un d’entre eux, vous pourrez être affecté par des hallucinations tout du long. En revanche, toutes les 2 salles passées, vous obtiendrez des crânes de cristal, ressource nécessaire pour la progression de votre personnage et l’accès à ses attributs/compétences. D’ailleurs, il se peut que l’un de ces événements vous propose une run en noir et blanc, avec un style assez rétro (type cassette VHS et un son plus étouffé). Quant à cette nouveauté et originalité, on a été agréablement surpris, alors que la direction artistique de Curse of the Dead Gods typée comics nous plaisait déjà grandement.
À moindre mesure mais étant tout de même intéressant, les développeurs de chez Passtech Games ont également étoffé la panoplie des malédictions. Pour rappeler rapidement de quoi il s’agit, votre personnage possède une barre de santé et une jauge de corruption (l’influence de Darkest Dungeon étant fort probable). Cette dernière se remplit à mesure que vous avancez dans un temple, en ouvrant les portes ou bien en subissant des dégâts de ce type. À un certain moment, un palier est passé et votre personnage est affligé par un Mal, comme par exemple le fait de subir davantage de dégâts en cas de pénombre. Au fur et à mesure, les paliers se remplissent et le dernier est bien souvent fatal et impacte davantage le reste de votre run. Ils ont également profité des mises à jour pour ajouter, entre autres, un système de couleurs représentant la rareté des armes, les séries de kill (« Greed Kills ») et les offrandes à faire aux dieux pour des bonus.
Dans tous les cas, la mouture PS4 de Curse of the Dead Gods n’a présenté aucun problème technique, ni bugs en tous genres, durant notre expérience. À l’inverse, sur PC, nous avions pu remarquer quelques baisses de framerate, mais ce n’est heureusement pas le cas ici. D’ailleurs, nous avons essayé le titre sur PS5, ce qui a permis de bénéficier de temps de chargement réellement réduits. Une aubaine surtout quand on est mordu au jeu, à tel point que tout ce que l’on demande, c’est de pouvoir se replonger au plus vite dans les temples, tant Curse of the Dead Gods est envoûtant.
Verdict : 8/10
Si l’Early Access nous avait déjà séduit à l’époque grâce à sa direction artistique, sa bande sonore et ses mécaniques de jeu, la version finale et la mouture PS4 de Curse of the Dead Gods offrent un roguelite dont le contenu parvient à nous accrocher durant des heures via la diversité proposée, empêchant alors de se lasser rapidement. Semblant plus accessible de manière générale grâce à des ajouts significatifs au gameplay, apportés par les différentes mises à jour, nous ne pourrions que vous recommander de plonger à cœur perdu dans les temples maudits du titre de Passtech Games. Mais, ça reste… à vos risques et périls !
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