Test CounterSpy

Disponible depuis mercredi sur le PlayStation Store à destination de la PS3, PS Vita et de la PlayStation 4, c’est l’heure pour CounterSpy de passer entre nos mains. Les possesseurs de plusieurs de ces consoles et intéressés par le jeu seront ravis d’apprendre qu’il est Cross-Buy, permettant de ne dépenser qu’une seule fois les 12.99€ demandés par Sony et les développeurs de Dynamighty. 1.4 Go plus tard, c’est parti pour plusieurs heures d’infiltration ! Enfin, on va essayer…

[size=18]My name is Bond… James Bond[/size]

[dropcap]C[/dropcap]ommençons tout d’abord par planter le décor puisque le scénario est au centre du jeu. Nous sommes  dans les années 50, en pleine guerre froide alors que la seconde guerre mondiale vient de se terminer. Ceux qui ont suivi leurs cours d’histoire savent donc que cette guerre de communication et de propagande a opposé les Etats-Unis à l’URSS. Les deux pays ne sont pas explicitement cités maison les retrouve sous les noms « ‘impérialistes » et « socialistes ». La réalité se termine ici puisque ces deux super puissances, dans le jeu, projettent de faire exploser la lune à coups de missiles nucléaires pour nuire à l’autre. C’est là que vous entrez en jeu, en tant qu’espion de l’agence C.O.U.N.T.E.R., ayant pour mission de contrecarrer les plans des deux camps et sauvegarder la planète. Vous êtes donc complètement neutre et devrez enchaîner les missions d’infiltration au cœur des bases soviétiques et impérialistes. Le choix vous sera donné entre chaque mission, de vous rendre d’un coté ou de l’autre du monde. Attention cependant puisque le niveau d’alarme reste le même entre les missions d’un même camp et l’alternance sera nécessaire pour ne pas vous faire griller.

Choisissez bien de quel coté effectuer la prochaine mission. Ici ça sera dur quoi qu’il arrive… DEFCON 1…

Le but de ces missions étant de pirater les ordinateurs présents dans les bases secrètes où vous serez envoyé. Dans la pratique malheureusement, que vous fassiez les missions d’un coté ou de l’autre, vous collecterez les mêmes plans et les différences se révèlent anecdotiques. D’autant que les disparités entre les bases impérialistes et socialistes ne se résument qu’aux éléments de décors, uniformes des militaires et quelques phrases prononcées avec accent par ces derniers. On aurait par exemple aimé devoir collecter des plans différents pour chaque partie, poussant ainsi à alterner les lieux d’infiltration. Il aurait été également intéressant de proposer de plus de variété entre les univers opposés comme des armes spécifiques ou des changements plus flagrant que seuls les éléments de décor.

[size=18]Infiltr…action[size]

[dropcap]A[/dropcap]près être passé par un petit briefing avec votre agence C.O.U.N.T.E.R. qui se révélera assez drôle tout au long du jeu, il est l’heure de choisir votre équipement de parfait petit espion. Si les choix sont maigres au début, plus vous avancerez dans le jeu, plus vous aurez la possibilité de collecter des plans de nouvelles armes et ensuite de les acheter. Même principe pour les formules qui vous donnent des petits bonus comme être moins sensible aux balles et aux explosions. Mais tout ceci à un coût et votre porte monnaie n’est pas illimité, il grossit grâce à la mission précédente et aux bonus découverts. Il sera donc très difficile de vous équiper de quatre armes et leurs munitions ainsi que de 3 formules, elles aussi payantes avant chaque mission. Il vaut donc mieux garder ses dollars pour les dernières missions afin d’y être armé jusqu’aux dents. La variété des armes et formules est appréciable, influant ensuite sur votre façon de jouer, plutôt à la Hitman avec discrétion ou comme un bourrin.

Le moment de choisir votre équipement pour la prochaine mission

Car si CounterSpy est présenté comme un jeu d’espionnage et d’infiltration, vous avez bien entendu le choix de l’approche. Avancer avec discrétion, à pas de loup et au pistolet silencieux vous rapportera des points d’élimination furtive. A l’inverse, tirer sur un bidon explosif au fusil vous permettra d’obtenir un bonus pour avoir tué plusieurs ennemis à la fois. La première méthode se révèle la plupart du temps efficace surtout face à une IA inégale des ennemis. Tuer discrètement un garde à distance d’une balle dans la tête sous les yeux d’un autre entraînera rarement une alerte ou plusieurs secondes après seulement. A d’autres moments, dans les même conditions, le témoin donnera l’alerte immédiatement par téléphone, sauf si vous le réduisez au silence très vite.

[size=18]Entre 2D et 3D, ça fait 2.5D ?[/size]

[dropcap]S[/dropcap]i vous avez déjà vu des images du jeu, le style graphique ne vous a forcément pas laissé insensible et c’est normal. Notre agent, savant mélange entre une ombre et un félin dans l’animation de ses déplacements a vraiment la classe. De nombreux éléments du décor permettent de se cacher et oh surprise, la vue 2D de base passe alors en 3D. Un effet des plus surprenants la première fois. Il n’y a ensuite plus qu’à attendre l’arrivée d’un ennemi pour le tuer à la main. Ou préparer son équipement lourd pour une fusillade lorsque de nombreux soldats armés de lance roquettes et autres grenades patrouillent au dernier plan. C’est d’ailleurs dans ce genre de situations que l’infiltration n’est plus permise et qu’il faudra sortir le grand jeu. Malheureusement, en passant en vue 3D, certains ennemis se retrouvent inaccessibles pour le réticule de visée alors qu’eux n’auront pas de mal à vous toucher. Il faudra donc jouer entre les plans ou changer d’élément de protection. Le système se révèle finalement très intuitif après quelques missions et vous poussera à analyser les allers et venues des ennemis et à planifier votre passage à l’action.

Passage en vue 3D pour élimination silencieuse

[size=18]Mais encore ?[/size]

[dropcap]C[/dropcap]omptez à peu près 7 heures de jeu pour terminer les différents niveaux et récolter les plans permettant de sauver la lune. Vous devrez remettre le couvert si vous voulez débloquer toutes les armes et formules. Certaines des armes à débloquer valent le coup, et sont nécessaires si vous comptez terminer les 2 niveaux de difficultés supérieurs, ouvrant la voie au trophée platine. La rejouabilité est donc importante si vous aimez les défis, l’objectif de réaliser des missions sans être découvert une seule fois, progresser dans les classements mondiaux et face à vos amis.

[size=18]VERDICT: 7.5/10[/size]

[dropcap]S[/dropcap]i vous recherchez un jeu au style graphique certain et bien réalisé, êtes friand de l’infiltration et possédez une Vita en plus de votre PS4, ne cherchez plus foncez ! Ce dernier critère est véritablement un plus pour un jeu proposé à 13€, une réduction pour les membres PS+ est même en cours. CounterSpy vous occupera plusieurs heures et la jouabilité proposée par le déblocages d’armes supplémentaires est très intéressant.

Retrouvez ci dessous notre live stream de 30min pour mettre des images sur ces mots: