TEST | Control Ultimate Edition – Jesse Faden reprend du service sur PS5

Sorti originellement en période estivale de l’année 2019, Control revient sur le devant de la scène vidéoludique en 2021. Développé par Remedy Entertainment (Alan Wake, Quantum Break) et édité par 505 Games, Jesse Faden n’a pas dit son dernier mot. Après avoir sorti le jeu de base, qui a reçu un très bel accueil de la part de la presse spécialisée et des joueurs/joueuses, le studio de développement s’est penché sur deux extensions, soit “La Fondation” et “EMA”. Mais ce n’est pas tout, effectivement. Récompensé par de nombreux titres (The Game Award for Best Art Direction en 2019 et BAFTA Games Award for Performer in a Supporting Role en 2020), Control fait encore parler de lui en ce début d’année 2021 alors que l’Ultimate Edition débarque sur PS5. On est donc retourné dans l’Ancienne Maison pour faire la lumière sur ce portage et cette version complète. 

Test réalisé sur PS5 grâce à une copie numérique envoyée par l’éditeur 

► Notre test du jeu de base est disponible à cette adresse

 Pour découvrir toutes nos impressions sur les deux extensions, rendez-vous ici


Jesse Faden, au rapport !

Si nous nous attarderons pas indéfiniment sur le synopsis du jeu de base Control, puisqu’il est disponible dans notre test originel (lien ci-dessus), il convient tout de même de revenir un tantinet sur l’histoire du titre de Remedy Entertainment. Séparé de son frère, Dylan, depuis plus de 15 ans, Jesse Faden entend bien renouer avec lui quoi qu’il en coûte. Pour cela, elle a mené l’enquête et découvert où est retenu son frère : à l’Ancienne Maison, aussi appelé Bureau Fédéral du Contrôle, à New York.

Bien entendu, rien ne sera aussi simple que cela. En effet, elle se retrouvera nez à nez avec un problème de taille : le Bureau a été infesté par le Hiss, une entité démoniaque et surnaturelle qui a pris possession des lieux et compte bien élargir sa zone de contrôle au monde entier. Devenant Directrice du Bureau malgré elle, soit en ramassant l’Arme de service qui a tué le précédent Directeur, elle devra donc affronter des créatures étranges tout en essayant de retrouver son frère, isolé dans les profondeurs de l’Ancienne Maison. Elle pourra également compter sur des pouvoirs psychiques et des améliorations d’arme pour vaincre ses ennemis. Afin de mieux saisir le gameplay du soft, nous vous invitons à lire le test du jeu de base car cela nous semble que peu pertinent de le rappeler ici. Comptez une bonne vingtaine d’heures afin de terminer l’aventure principale, voire une trentaine si vous cherchez à faire le Platine/100% du titre. Mais, cette Ultimate Edition du jeu prolonge cette durée de vie grâce à deux extensions : La Fondation et EMA.

Bien que Jesse Faden ait déjà prouvé ses talents et a réussi à repousser le Hiss du Bureau Fédéral du Contrôle, elle n’en a pas fini avec son rôle de Directrice et de sauveuse. En effet, elle reprend du service. Pour ce premier contenu additionnel, Jesse Faden est amenée à se rendre dans une nouvelle zone de l’Ancienne Maison, nommée “La Fondation”. Cette zone est rongée par un Mal important mettant en péril toute la bâtisse. Par la suite, elle se verra contactée par Alan Wake dans le DLC EMA. Celui-ci l’invite à se rendre dans un endroit encore non exploré et jusqu’à alors condamné. Il s’agit du Secteur des Enquêtes qui semble sous le contrôle d’une nouvelle entité, dite “Troisième chose”. Ces deux extensions permettent d’allonger la durée de vie globale du soft d’environ une bonne 10aine d’heures. Ce qui n’est pas négligeable du tout d’autant plus que cette édition est proposée à 10 euros de plus, soit à 39.99 euros au lieu de 29.99 euros pour la version standard de Control (et offert pour les abonnés PS Plus en ce mois de février 2021).

Quand la PS5 prend le contrôle

Salué par la critique pour sa version PS4, la vraie question est de savoir si la mouture PS5 du jeu a autant fière allure. Et là dessus, on a un ressenti plutôt mitigé. En réalité, les ambiances et l’univers de Control fonctionnent toujours aussi bien grâce à un mélange de réalisme, de surnaturel et surtout d’horrifique. Oui, certaines zones passant en chromatique rouge à l’apparition des agents du Hiss sont réellement saisissantes. Là dessus, rien a dire. Remedy a fait un travail formidable et le jeu entre la palette de couleurs (rouge, blanc, noir, etc.) est vraiment formidable à l’écran. Notons que pour cette version PS5, comme pour la plupart des jeux sortis sur la dernière console de chez Sony, les joueurs et joueuses peuvent osciller entre deux modes : Performance et Graphique. Le mode Performance permet d’avoir du 60FPS et en signal 1440p (converti en sortie 4K) sans Ray-Tracing alors qu’en Graphique vous passerez à 30FPS avec du Ray-Tracing en 1220p (converti en sortie 4K). Nous avons essayé ces deux options, et voici ce qui en ressort en mode Performance notamment.

Regardez plus précisément les cheveux de l’homme sur cette photo et la suivante, en fonction de notre position par rapport à lui

Selon ce mode, nous avons pu noter quelques petits soucis graphiques. Vous ne vous en rendrez probablement que très peu compte d’après ces visuels ci-dessous et ci-dessus (n’hésitez pas à cliquer sur les images, du coup) mais nous avons noté que le jeu peinait parfois à générer les détails d’un objet ou d’un personnage en fonction de la distance d’affichage. De loin, nous avions parfois l’impression d’un flou et d’un manque de polissage pour les éléments (image 1). En nous rapprochant par exemple du distributeur de l’hôtel Oceanview, les détails apparaissaient de plus en plus nettement à mesure que nous avancions vers lui (image 2). Nous avons d’ailleurs essayé de décocher ‘Flou cinétique” et “Grain vidéo” dans les options d’affichage pour voir la différence. Alors, ce n’est en rien véritablement handicapant pour l’aventure, mais cet élément est également notable sur certains personnages, notamment Emily Hope ou bien les PNJ présents au point de contrôle de l’Exécutif Central dont les textures du visage sont quelque peu baveuses, loin même de ce que les standards PS4 nous offrent en modélisation habituellement. Le mode Graphique corrige un peu le tir sans totalement rendre la superbe du jeu de base, à cause de ces petits défauts moins présents mais non totalement absents. Par contre, ce mode avec le Ray-Tracing met en valeur l’éclairage et surtout les reflets sur certaines surfaces.

En revanche, la Motion Capture, notamment réalisée sur Jesse Faden (jouée par Courtney Hope), est encore plus bluffante de réalisme : sur des plans très rapprochés, on voit des détails signifiants sur la peau du personnage comme par exemple des grains de beauté/tâches de rousseur. Rien à redire aussi pour d’autres personnages, comme le Concierge ou l’Ancien Directeur. Ainsi, c’est davantage sur des plans d’ensemble ou de semi-ensemble que l’on remarque quelques impuretés techniques et graphiques pour cette mouture PS5. La console ayant beaucoup d’éléments à générer, elle peine parfois à le faire tandis que d’autres fois elle a un très bon rendu graphique. Les effets de lumière sont encore plus impressionnants qu’auparavant et le Ray-Tracing donne un véritable plus à l’expérience globale. Les cinématiques sont tout aussi superbes, voire davantage sur PS5. D’ailleurs, le jeu reste relativement plaisant à jouer que ce soit en 60FPS ou bien en 30FPS. Nous n’avons pas été témoins de baisse de framerate ou de d’autres bugs, en revanche. Pour profiter pleinement du titre, nous vous recommandons ainsi de jouer plutôt en mode Graphique.

Bien évidemment, ce n’est pas la seule question que nous pouvions nous poser en démarrant notre expérience sur Control Ultimate Edition. Oui, la PS5 c’est aussi sa manette DualSense aux gâchettes haptiques. Autant dire que sur ce point là, la résistance offerte par les gâchettes, notamment lors des phases de tir ou d’utilisation des pouvoirs, rend le tout encore plus immersif. Celle-ci est souvent liée à la cadence de tir et c’est un véritable plaisir que de ressentir la puissance de feu de l’Arme de Service, peu importe sa version. Par contre, si les vibrations sont une bonne idée en soi, elles sont parfois associées à des actions un peu moins intéressantes. En effet, vous avez le droit à une faible vibration quand Jesse marche et court. Ce qui se veut somme toute redondant et rébarbatif à la longue. D’un autre côté, le SSD de la machine tient toutes ses promesses car on peut presque dire “adieu” aux temps de chargement, qui étaient relativement longs sur PS4. On notera également avant de conclure que cette Ultimate Edition apporte une dimension supplémentaire grâce à un système de guides et vidéos aidant les joueurs et les joueuses dans leur progression. Une bonne idée car il est relativement simple de se perdre dans l’Ancienne Maison et de parfois avoir des difficultés à trouver l’objectif d’une mission ou d’une quête annexe.

Verdict : 8/10

Si la version PS4 de Control avait fait l’unanimité, que ce soit via les joueurs/joueuses ou la presse spécialisée, on ressort plus mitigé quant au résultat final de ce portage augmenté sur PS5 : la qualité graphique peine davantage à faire des merveilles à l’écran, peu importe le mode sélectionné, à cause de soucis d’affichage et de lissage des éléments ou personnages. D’un autre côté, la PS5 donne fière allure à Control Ultimate Edition grâce à des effets de lumière qui semblent meilleurs, une expérience de jeu plus réaliste, voire plus immersive, ainsi qu’une plongée plus franche et sans délais dans l’univers si particulier du titre. 

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