Presque 10 années après Chivalry premier du nom, le studio Torn Banner revient sur le devant de la scène avec Chivalry 2. Les batailles sont-elles toujours aussi sanglantes, excitantes et amusantes que dans le premier opus ? C’est ce que nous allons vous faire découvrir dans ce test.
Test réalisé sur Xbox Series X grâce à un code numérique envoyé par l’éditeur
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Immersif à en perdre la tête
Chivalry 2 est un jeu de combat médiéval dans lequel le joueur prend part à des batailles multijoueurs en équipe ou en mêlée générale, avec ou sans objectifs sur des cartes pouvant accueillir jusqu’à 64 joueurs. C’est toujours avec une grande excitation qu’on se lance au cœur de la mêlée dans Chivalry 2. Que ce soit par le fracas des armes, le bruit des têtes fraîchement coupées roulant à nos pieds ou les cris d’encouragements des joueurs, Chivalry 2 est très immersif. L’immersion a toujours été le fer de lance de la licence, que ce soit dans le premier opus ou dans Chivalry 2.
Et pour dire, l’ATH va jusqu’à mettre en avant la touche permettant à votre soldat de faire des cris d’encouragement, comme si cette mécanique était aussi importante que celles des attaques. Sans oublier que les parties en équipe sont scénarisées, plongeant le joueur dans la bataille et avec pour mission la réalisation d’une succession de divers objectifs, tels que faire avancer un trébuchet pour prendre d’assaut des murailles, capturer un donjon et y abattre le souverain – incarné par un joueur – qui y siège ou libérer des PNJ.
Les combats sont assez simples à prendre en main mais difficiles à maîtriser, “easy to play, hard to master”. En effet, nous recommandons de réaliser le – rapide – tutoriel pour espérer en comprendre les fondamentaux : attaquer, parer, endurance. Ni trop classique ni trop révolutionnaire, le système de combat permet entre autres et comme son prédécesseur de réaliser des attaques horizontales, verticales, d’estoc, des coups de pied et des attaques spéciales (brise-garde). Chivalry 2 apporte tout de même son lot de nouveautés avec une nouvelle mécanique de parade plus facile à dompter, un système d’esquive rapide sur le côté, l’intégration de la vue à la 3e personne de votre personnage, des plaquages au sol à la suite d’un sprint ainsi que la possibilité de jeter sur vos ennemis tout ce qui vous tombe sous la main, que ce soit votre propre arsenal, une arme trouvée au sol ou encore, une tête fraîchement coupée.
Par ailleurs, ce deuxième opus est bien plus dynamique que son petit frère, là où tout prenait un temps fou dans le premier titre, les déplacements sont ici nettement plus rapides mais restent cohérents vis-à-vis de l’armure et de l’arme que vous portez.
Des classes pour plus de classe
Chivalry 2 offre 4 classes de combattants : l’archer, l’avant-garde, le fantassin et le chevalier. Chacune d’entre elles propose 3 catégories de combattants aux armes et équipements spéciaux différents qui se débloquent grâce à l’expérience gagnée en jeu. Le système de leveling permet non seulement de débloquer de nouveaux combattants, mais aussi de nouveaux contenus comme des titres et des éléments de personnalisation du personnage. En effet, une fois encore, le jeu intègre la possibilité de personnaliser son personnage mais cette-fois-ci à un tout autre niveau. Couleurs des yeux, pilosité, coupe de cheveux et ainsi de suite jusqu’à choisir l’apparence de votre armure ou même celle de votre arme.
Personnalisation qui devrait plaire aux adeptes du roleplay. Dans Chivalry 2, le massacre a de la classe. L’expérience gagnée en partie permet également de gagner de la monnaie sonnante et trébuchante. Celle-ci peut être dilapidée dans l’onglet de personnalisation de votre personnage pour obtenir de nouvelles tenues et de nouveaux accessoires. Ces deux facteurs, une fois cumulés, donnent une bonne raison de revenir encore et toujours sur le champ de bataille. Dénué de but et d’histoire, Chivalry 2 peut parfois donner l’impression de tourner en rond. Atteindre un niveau spécifique ou réussir à épargner suffisamment d’argent pour être en mesure d’équiper son personnage de l’équipement désiré permet de se fixer un but à atteindre et de motiver sa soif d’effusions de sang.
Effusions de sang qui se font toujours dans la joie et la bonne humeur, entre bruitages de soldats égorgés, fracas des armes ultra réalistes et cris d’encouragement, le sound design a été travaillé avec soin et ça se ressent. Malgré tout, faire crier son personnage à plein poumons à longueur de partie est éreintant. En l’absence totale de bande originale – hormis quand la fin d’une partie approche à grand pas – les seuls sons que le joueur à l’occasion d’entendre sont ceux des joyeux lurons à ses côtés et celui des armes qui s’entrechoquent. À la longue, cela peut devenir fatiguant et monotone. Le level design vient fort heureusement casser cette monotonie.
En effet, les cartes ont été très bien pensées et sont toutes associées à des successions d’objectifs bien pensés. Bluffant de réalisme, on se surprend à apprécier errer dans un dédale de couloirs ou arpenter les douves d’un château. Sans parler des graphismes qui, sur Xbox Series X, rendent merveilleusement bien. Effets de lumières, apparence des soldats, des armes et des armures, tout est très agréable à regarder et qui plus est très détaillé. À son apogée, Chivalry premier du nom était déjà très beau pour son temps mais c’est encore d’autant plus vrai aujourd’hui avec Chivalry 2.
Ces perfections cohabitent cependant mal avec quelques imperfections, les graphismes n’ont par exemple rien à envier à l’expérience utilisateur ressentie dans la navigation des menus. Ne serait-ce que quitter une partie peut sembler fastidieux quand on ne sait pas où chercher et nous avons été maintes fois confrontés à des problèmes d’affichages dans les menus, notamment les textes qui se superposent et rendent toutes inscriptions illisibles. Outre ça, le jeu reste stable, malgré quelques bugs isolés, l’expérience a toujours été fluide et savoureuse.
Verdict : 8/10
Même si de par leur faute, il vous arrivera de la perdre en jeu, une chose est sûre, chez Torn Banner ils ont bien la tête sur les épaules. Dans Chivalry 2, le studio a su tirer parti de l’expérience acquise avec le premier jeu afin d’en améliorer la recette sans pour autant oublier ce qui lui donne ce goût si particulier et qui nous pousse à dire « j’en veux encore ». Dans Chivalry 2, on sait à quoi s’attendre, de la violence, du fun et des moments épiques. Parfait pour occuper vos soirées ou passez vos nerfs sur ceux de l’ennemi. Seul ou entre amis, il procurera un plaisir certain à partir du moment où vous savez où vous mettez les pieds. D’autres titres du genre sont dotés de narrations et de mécaniques plus riches et plus complexes mais Chivalry 2 se veut accessible et ça se ressent. Malgré quelques légers soucis de calibrage qui, nous n’en doutons pas, seront réglés avec le temps, le jeu reste très agréable à jouer mais s’adresse à un public averti, tant les combats sont violents.
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