Quelque peu en retrait depuis plusieurs années, la licence Burnout n’a fait qu’un timide retour avec le remaster de Burnout Paradise sur PC, PlayStation 4 et Xbox One en 2018. En ce mois de juin 2020, la Nintendo Switch a également droit à Burnout Paradise Remastered, proposant tout le contenu du jeu culte de Criterion tout en promettant une bonne performance sur la fameuse console de Nintendo, autant en mode portable qu’en mode dock. Rouler dans Paradise City partout où l’on veut, ça donne forcément envie alors on a passé le permis nécessaire pour y conduire (les moniteurs de cette ville sont très conciliants) afin de vous confirmer si c’est une destination de rêve ou s’il vaut mieux faire un road trip ailleurs.
Test réalisé sur Nintendo Switch grâce à un code fourni par l’éditeur
Take me down to the paradise city
Burnout Paradise Remastered sur Nintendo Switch est donc le remaster du jeu de Criterion sorti en 2008, premier jeu de la licence à tenter la formule du monde ouvert. L’action prend place dans les rues de Paradise City, ville côtière où il faut bon vivre… si on ne fait pas trop attention aux multiples accidents de voiture ici et là. Pour ceux qui ne connaissent pas trop Burnout, petite explication : c’est une série de jeux de course où le réalisme, le code de la route et les lois de la gravité, sont mis de côté pour favoriser la vitesse, les voitures qui font des sauts improbables, les crashs et les explosions, de l’arcade pur et dur donc. Les anciens Burnout étaient linéaires, avec plusieurs niveaux fermés mais Burnout Paradise a pris le risque de bousculer les conventions avec une grande ville à visiter de fond en comble, tout en proposant une petite partie un peu plus sauvage à l’ouest mais tout de même constituée de diverses routes. Cela a changé la manière d’appréhender les courses, puisqu’il faut désormais faire attention à la carte et aux différentes intersections mais ce qui fait le sel de Burnout est bien toujours présent, même s’il manque des indispensables comme le fameux mode Crash où le but était de faire le plus de carambolages possible. Dommage mais le reste est définitivement diablement amusant, tant la jouabilité se veut précise et simple.
Avec Burnout Paradise Remastered version Nintendo Switch, Electronic Arts ne s’est pas contenté du minimum syndical, soyez rassurés (on pouvait avoir peur, au vu de ce que donne FIFA sur la console de Nintendo). Ainsi, tout le contenu est là, à savoir celui du jeu de base tout en contenant tous les DLC, proposant divers véhicules plus ou moins farfelus/classes – motos, inspirations de caisses cultes de films/séries comme Retour vers le Futur, voitures-jouets, etc. – ainsi que Big Surf Island, une île remplie de palmiers, bâtiments de luxe et, surtout, de grands sauts à faire, sans oublier de nouveaux défis de course, road rage et on en passe. Ainsi, Burnout Paradise Remastered a de quoi vous tenir en haleine durant de nombreuses heures, surtout si vous souhaitez tout faire et collectionner tous les véhicules (il y en a plus de 70). Naturellement, en plus du solo conséquent (qui peut tout de même paraître, une fois de plus, un brin répétitif), on peut jouer en ligne et cela fonctionne aussi bien qu’ailleurs, ce qui est une bonne chose. Désormais, voyons voir si tout cela se joue bien et, surtout, comment cela tourne sur Nintendo Switch.
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Fast and furious
Lorsqu’on lance un portage sur Nintendo Switch, on a toujours une petite boule au ventre quant au rendu mais ici, il n’y a pas trop d’inquiétude à avoir de base car Burnout Paradise Remastered est le remaster d’un jeu de 2008. Le résultat à l’écran est sans appel : le portage Nintendo Switch est réussi. Tout d’abord, on constate que le rendu visuel est bien celui de Burnout Paradise Remastered sur les autres consoles et non celui de la version de 2008, on a donc des graphismes assez proches de ce qu’on voit sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Bien entendu, la résolution n’est pas la même et il y a également d’autres petits couacs comme un aliasing plus présent ainsi que des ombres légèrement pixelisées, surtout en mode portable mais à moins de rester statique, chose quasiment inconcevable dans un Burnout, on en prend plein les yeux grâce à la fluidité exemplaire et tout ce qu’il y a sur l’écran. Ainsi, on a toujours 60 images par seconde même en mode portable, la luminosité, les ombres et les modélisations restent fidèles, de même pour les dégâts des voitures, aspect important de la franchise. Les accidents dans la vraie vie, c’est tout sauf drôle mais dans Burnout Paradise Remasterd, ils sont tellement exagérés et bien réalisés qu’on ne peste pas trop lorsqu’un adversaire provoque un takedown et que la taule se voit tordre dans tous les sens, tout en laissant de nombreux débris sur le sol. En tout cas, l’action de Burnout Paradise Remastered ne perd pas de sa superbe sur Nintendo Switch, surtout lorsqu’on l’observe sur l’écran de la console elle-même. L’avantage de la version dock, c’est de proposer une meilleure résolution que le mode portable, normal mais il y a tout de même toujours un peu d’aliasing et le rendu n’est pas spécialement différent, il n’y a donc aucun mal à jouer davantage en mode portable, surtout que la qualité des graphismes risque de piquer un tout petit peu pour ceux qui ont de grands téléviseurs. Malgré tout, le portage est réussi de ce côté. Enfin, l’interface n’a pas été retouchée, ce qui est un poil dommage car comme dans les autres versions, il y a toujours des menus pas très pratiques ainsi qu’une navigation pas évidente de temps en temps.
Pour le reste, ça reste exactement pareil que sur les autres consoles. Ainsi, la bande son, toujours de grande qualité, n’a pas perdu un seul morceau avec la version Nintendo Switch et on a donc plusieurs morceaux de rock, hip hop, classiques ainsi que des musiques tirées des premiers Burnout, pour les nostalgiques. Enfin, la jouabilité est également réussie sur la petite dernière de Nintendo, malgré l’absence de gâchettes analogiques mais comme Burnout Paradise Remastered n’est pas un jeu de course réaliste, cela impacte moins les résultats, surtout que le but est souvent d’aller à fond les ballons. Que ce soit pour simplement se balader dans le monde ouvert pour y découvrir tous ses secrets – au passage, il y a bien le cycle de jour et nuit, ce qui renforce le plaisir de conduite – ou participer aux nombreux défis, allant de courses « classiques » à des traques où il faut survivre le plus possible tout en prenant part à des épreuves où le but est d’envoyer le plus de voitures possible à la casse (l’une des plus grandes joies dans un Burnout), tout fonctionne bien sur Nintendo Switch, surtout grâce à la fluidité qui n’a pas pris un coup. Les voitures et les motos répondent bien à chaque mouvement et pression de bouton, pour une précision quasiment ultime, Burnout Paradise Remastered est un exemple dans le genre. De plus, les vibrations HD sont là et immergent davantage le joueur dans les courses endiablées : on sent bien les voitures qui s’entrechoquent, les crashs dans les murs, les éléments du décor que l’on détruit, les gravas des cailloux lorsqu’on sort un peu de la route et on en passe. Rien de bien révolutionnaire mais tout de même sympathique. Bref, Burnout Paradise Remastered s’en tire plus que bien sur Nintendo Switch mais il y a tout de même une chose à signaler : ce portage arrive 2 ans après les autres versions et, de plus, il est proposé à un prix plus élevé. Certes, la qualité et le contenu sont bien présents mais il est tout de même dommage qu’Electronic Arts sorte cette version Nintendo Switch dans ces conditions. Ceux qui n’ont jamais craqué en auront tout de même pour leur argent mais les autres risquent de rouspéter un peu, surtout qu’on peut trouver les autres versions à des prix bien plus bas désormais.
Burnout Paradise Remastered garde son charme sur Nintendo Switch.
Verdict : 8/10
Burnout Paradise Remastered est donc un portage des plus réussis sur Nintendo Switch. On note quelques petits défauts graphiques ainsi qu’un prix de sortie trop élevé mais en dehors de cela, l’expérience de jeu reste intact. Les jeux de course ne sont pas légion sur Nintendo Switch, surtout ceux de ce genre donc si vous n’avez jamais joué à Burnout Paradise Remastered ou si vous souhaitez y rejouer partout malgré son prix, il n’y a pas à hésiter, foncez et les rues de Paradise City vous procureront du plaisir certain. Grâce à son contenu gigantesque, une jouabilité efficace et amusante d’entrée de jeu ainsi qu’un rendu plus qu’honnête, jouer à Burnout Paradise Remastered sur Nintendo Switch, c’est s’assurer de prendre du bon temps, que ce soit dans votre salon ou au bord d’une belle plage (tout en faisant attention aux distanciations sociales, bien entendu).
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