Sur PC, les moba ont le vent en poupe depuis de nombreuses années grâce à des titres comme LoL ou Dota. Sur console, force est de reconnaître qu’il s’agit d’un genre encore peu pratiqué et qui n’a pas vraiment trouvé son public, sans doute à cause de l’absence d’un véritable porte-étendard. Le studio Gearbox Software, principalement connu pour la série des Borderlands, a fait le pari de sortir un FPS basé sur un système d’équipe, proposant un grand panel de personnages jouables et s’inspirant largement des moba. Battleborn est donc la nouvelle sortie phare du studio, qui essaye ici de faire sa place au soleil parmi des cadors du genre. Pari réussi ?
Les brutes sont de sortie
L’histoire prend place dans une galaxie lointaine, presque entièrement détruite par une race extraterrestre répondant au nom de Jennerit et dirigée par Rendain. La galaxie ayant perdu quasiment toutes ses étoiles, sauf une, nous nous retrouvons comme dernier rempart face à la barbarie Jennerit et avons pour objectif de protéger ce qu’il reste de notre univers. Bref, le scénario n’est pas forcément original, mais ce n’est pas forcément ce que l’on attend de ce genre de jeu. Après une cinématique d’intro d’une dizaine de minutes environ, le joueur peut enfin poser ses mains sur la manette pour contrôler le premier personnage du jeu, mellka, dans un didacticiel rapide, mais qui a le mérite d’être assez énergique et de nous apprendre rapidement les bases du jeu. Et rapidement, on s’aperçoit sans l’ombre d’un doute qu’il s’agit bien du studio ayant travaillé auparavant sur Borderlands, tant l’aspect graphique n’est pas sans rappeler la célèbre licence. Ainsi, les joueurs ayant l’habitude des jeux du studio se sentiront en terrain connu, Gearbox ayant poussé le vice jusqu’à reproduire une partie de l’ATH de Borderland dans Battleborn. Même chose pour l’écriture des dialogues, même si force est de reconnaître qu’ici, on n’arrive pas vraiment à y prêter une oreille curieuse, et ce, malgré une VF de qualité. On reconnaitra tout de même que le jeu arrive parfois à quelques fulgurances dans ses dialogues et certains passages sont plutôt bien amenés. On pense notamment à cette sentinelle fonçant droit vers la mort en s’extasiant… sans savoir ce qu’est… la mort.
Ca déchire !
FPS en équipe, Battleborn est un titre qui se veut nerveux et énergique, vous mettant face à de nombreuses vagues d’ennemis. Vous et votre équipe devez alors remplir un certain nombre d’objectifs pour pouvoir avancer. Peu importe le mode que vous choisissez, l’ensemble du jeu fonctionne en équipe de 2 à 5, et vous devez prendre en compte la spécificité de chaque personnage pour maximiser vos chances de victoire. Le mode histoire se divise en plusieurs cartes, avec des objectifs précis pour chacune d’entre elles, qui se résument au final assez facilement par « protégez cet endroit », « escortez ce soldat », « défendez la position » ou bien « détruisez l’ennemi »… Dis comme ça, cela peut paraitre extrêmement redondant, et en effet, il serait difficile de dire le contraire. Sauf que si les objectifs se ressemblent un peu tous, le casting, lui, est suffisamment varié pour procurer un véritable plaisir de jeu sans vraiment ressentir la répétitivité des missions. Bien évidemment, le casting n’est pas entièrement débloqué dès le début du jeu, et il vous faudra obtenir ces nouveaux personnages en effectuant des missions pour augmenter votre niveau de commandement ou en remplissant des défis dans le mode histoire. Pour en revenir au mode Histoire, même s’il est plaisant à jouer, et que l’on refera plusieurs fois les mêmes missions pour augmenter notre niveau de commandement, force est de reconnaître qu’avec tout juste une dizaine de missions, le jeu manque de contenu. Chaque mission peut se faire dans n’importe quelle ordre et est indépendante des autres.
Le mode multijoueur quant à lui n’est pas vraiment mieux loti. On y retrouve trois types de jeu, tous jouables en équipe de 5. Le premier mode est assez basique puisqu’il s’agit d’un simili capture de drapeau, dans lequel il y a plusieurs balises à contrôler afin de prendre l’ascendant sur l’équipe adverse. Sans doute le mode de jeu le plus rapide et le plus efficace. On retrouve ensuite un mode de jeu dans lequel notre équipe doit protéger deux sentinelles des attaques ennemies, tout en cherchant évidemment à détruire celles des adversaires. Pour ce faire, plusieurs moyens s’offrent aux joueurs, comme récolter des éclats afin d’activer des tourelles, ou encore d’embaucher des mercenaires disséminés sur la map afin de les envoyer au combat. Le troisième mode de jeu consiste à escorter des robots afin qu’ils se fassent incinérer, nous permettant ainsi de récolter des points. L’autre objectif de ce mode est de détruire les robots ennemis avant leur destruction dans l’incinérateur adverse. Ces deux modes jeux sont plutôt efficaces, même si parfois un poil long, le temps maximum pour chaque partie étant de 30 minutes. Mais voilà, même si le multijoueur fonctionne bien, et que le casting de 25 personnages évite une certaine redondance, force est de reconnaitre qu’on aurait apprécié un plus grand nombre de modes de jeu.
A la guerre les brutasses !
D’un point de vue gameplay, le jeu s’avère plutôt complet. A chaque partie, votre objectif sera de monter de niveau rapidement, afin d’obtenir des mutations, rendant votre personnage plus fort et plus efficace au combat. De plus, il est important de partir à la recherche des « éclats » qui vous permettent d’activer des tourelles, vous facilitant grandement la tâche lors de la protection des zones. Ces mêmes éclats vous permettent également de débloquer des équipements précédemment sélectionnés dans le menu principal du jeu. De plus, au sein de chaque map se trouvent des coffres, vous permettant de récolter bonus (réduction du temps de chargement des attaques, bouclier, amélioration de la vitesse de déplacement…) et crédits. Ces derniers sont la monnaie du jeu, que vous pouvez échanger contre des équipements dans le but bien évidemment d’améliorer l’efficacité de vos personnages. Et il ne s’agit pas de l’unique moyen d’obtenir de l’équipement, puisque les monstres et les boss vous looteront eux aussi des éléments d’amélioration. Par ailleurs, nous vous avons parlé plus haut du niveau de commandement, pour débloquer de nouveaux Battleborn notamment, mais il faut également prendre en compte le niveau du personnage, qui évolue en fonction du nombre de fois que vous jouez avec le même combattant. Ainsi, privilégier un personnage permet d’obtenir de nouveaux costumes mais également de nouvelles mutations. Le jeu vous récompense donc de la fidélité que vous accordez à un Battleborn en vous permettant de le personnaliser.
Niveau difficulté, même si le jeu se laisse approcher assez facilement et que les mécaniques de gameplay sont bien expliquées, ce dernier s’avère parfois assez difficile, sans être insurmontable pour autant. Mais une erreur se paye assez cher, notamment si l’on se laisse déborder par les vagues ennemies lorsque l’on doit protéger une balise ou escorter quelqu’un. Le titre oblige ainsi le joueur a redoubler sans cesse de vigilance.
Né pour le combat
Vous le savez certainement, il est difficile de juger la durée de vie d’un titre comme Battleborn, tant cette dernière sera différente selon les joueurs. Mais si le manque de diversité dans les missions du multijoueur réduit forcément celle ci, le casting quant à lui, vient forcément la grossir. Les personnages ont tous bénéficié d’un grand soin, tant d’un point de vue du chara-design que de la diversité de leur gameplay. A de rares exceptions, chaque Battleborn est différent de son voisin et dispose de techniques qui lui sont propres. Ainsi, vous changerez régulièrement de personnage afin de tous les tester, et trouver celui qui vous correspond le mieux. Le plus adapté étant évidement de trouver au minimum deux ou trois personnages avec lesquels on aime jouer puisque le mode multijoueur ne permet pas l’utilisation de personnages identiques dans la même équipe.
Sur le plan technique, la version PS4 est bloquée à 30fps, quasi constants. Il nous est arrivé de rencontrer quelques chutes de framerate mais rien de vraiment handicapant. Un petit point noir au tableau cependant, l’action, souvent frénétique, rend parfois difficile la compréhension de ce qu’il se passe à l’écran. Le style graphique du titre, clairement inspiré de Borderlands, fonctionne très bien et le design de nos Battleborn et de certains boss est particulièrement réussi. On regrettera néanmoins un léger manque de diversité dans le bestiaire. Les maps quant à elle, font honneur à la diversité des Battleborn, et là encore, les développeurs ont soigné leur sujet. Aucune carte ne se ressemblent et c’est un vrai plaisir de les découvrir… même si le level design proposé s’avère plutôt simpliste.
La bande son du titre se fait malheureusement trop souvent discrète et manque de fulgurances. D’ailleurs, aucun thème ne restera réellement en tête. L’ambiance sonore sauve le tout et est réussie. Le bruit des exposions est crédible, tout comme celui des tirs répétés. On saluera une VF de qualité, avec des acteurs impliqués. Manette en mains, on aurait apprécié un véritable feedback ou une réelle impression de puissance.
Battleborn étant exclusivement en ligne, les développeurs ont également apporté un soin tout particulier à la stabilité du tickrate. Ce que l’on voit à l’écran est vraiment ce qu’il se passe et il n’y a aucun décalage. De plus, aucun signe de coupures de connexion intempestives. Cependant, il est parfois un peu long de trouver des joueurs en ligne, surtout dans le mode multijoueur qui réclame 10 Battleborn pour commencer.
Verdict : 7/10
La force de Battleborn réside à n’en pas douter dans son casting de choix, ce dernier jouissant d’une grande diversité. Dans l’ensemble, le jeu est vraiment plaisant à jouer, et on aime y retourner pour débloquer tout les Battleborn afin de trouver celui qui nous correspond le mieux. Cependant, le jeu pêche par un manque de modes de jeu et une OST trop en retrait. Cela dis, il s’agit d’une bonne première expérience dans le genre pour Software Gearbox et 2K, qui devraient alimenter le jeu en DLC et donc en nouveaux modes assez rapidement.
fred
26 mai 2016 at 16 h 01 minjeu très pauvre en mode de jeu juste 2 ou 3 mode disponible donc tres vite lassent .en plus vous ne choisissez ni le mode de jeu ni la carte sur la quel vous voulez jouer.