Alors que l’on pensait que Rocksteady en avait fini avec l’homme chauve-souris, le studio britannique a surpris tous les fans de la licence Batman Arkham avec l’annonce d’un opus exclusif au casque de réalité virtuelle de Sony. Si jusqu’ici nous avons simplement contrôlé le Chevalier Noir au cour de ses aventures dans l’asile d’Arkham et dans les sombres rues de Gotham, il s’agira maintenant de revêtir le bat-suit afin de devenir, le temps d’une courte épopée, l’un des plus grands héros de la pop culture.
- Se joue sur : PlayStation VR uniquement
- Contrôleur de jeu : PlayStation Move ou DualShock 4
- Position de jeu : Debout
- Motion sickness (nausées) : Faible
To the Batcave !
Avec Batman Arkham VR, Rocksteady s’est lancé à corps perdu dans l’aventure de la réalité virtuelle, tout en faisant une promesse aux fans : Celle de proposer l’expérience la plus immersive possible, mettant en scène le Caped Crusader. Forcément, le pari était risqué, car au moment de l’annonce, peu de jeux aussi ambitieux étaient prévus sur le PlayStation VR. Et pour adapter au mieux l’univers du personnage créé par Bob Kane et Bill Finger, on se doutait que des compromis et sacrifices seraient de mise. Ainsi, après avoir calibré avec parcimonie les réglages des commandes ou la détection de mouvement, selon que l’on joue avec une DualShock 4 ou une paire de PS Move, on se retrouve projeté dans le manoir Wayne.
Les premiers pas dans la peau du riche philanthrope qu’est Bruce Wayne se font de manière très intuitive, avec des contrôles forts adaptés à la détection de mouvements. Mais le plus impressionnant reste, et de loin, l’entrée dans la batcave, ce lieu mythique qui aura fait rêver plus d’un fanboy, avec un court didacticiel nous familiarisant avec les gadgets du héros. On a rarement connu sentiment plus grisant, que celui d’utiliser le précieux équipement de Batman. Et même si les déplacements en grappin ne font en fait que téléporter le personnage, l’utilisation des batarangs ou du scanner rattrapent le tout. Les batarangs seront d’ailleurs au cœur d’un mini-jeu qui consistera à viser le plus de cibles possibles dans un temps imparti. Basique, mais efficace.
Dans l’ensemble, l’aventure, bien qu’elle soit très courte, permet de mettre largement à profit l’attirail mis à disposition, mais dans un contexte très scripté. Ce qui, en soit, reste pardonnable, d’autant que pour un premier essai en réalité virtuelle, le studio s’en sort plutôt bien, offrant un certain nombre d’interactions, en particulier dans la batcave. On pourrait lui reprocher son histoire étrange, et sa courte durée, mais le titre offre une bonne rejouabilité, avec l’apparition des défis de l’Homme Mystère et la possibilité de débloquer des personnages et véhicules, dont les modèles 3D seront d’ailleurs disponibles afin de les observer sous toutes leurs coutures.
En terme de contenu, certains trouveront l’ensemble un peu chiche. D’autres reprocheront à Batman Arkham VR le fait que l’on ne puisse pas profiter des déplacements en véhicule (étant de simples prétextes afin de charger la zone suivante) ou qu’il n’y ait pas de combats. Mais cela serait passer à côté d’un détail que l’on oublie un peu trop souvent lorsque l’on parle du Dark Knight. Rappelons que dans la mythologie DC, il est considéré comme le plus grand détective du monde, et c’est cette composante qui sera principalement mise en avant durant 1h (voire 1h30 pour ceux qui prendront leur temps en profitant des lieux visités). La recherche d’indice ne propose pas de réelle difficulté, mais les sensations sont là, et c’est à peu près tout ce qu’on lui demande.
Verdict
Le pari était risqué, et pourtant Rocksteady le remporte haut la main, avec malgré tout quelques concessions. Batman Arkham VR est à mi-chemin entre l’expérience VR pure et le jeu vidéo à proprement parler, et malgré une courte durée de vie, l’aventure reste enivrante . On se consolera alors avec les défis de l’Homme Mystère et contenus déblocables afin de prolonger le plaisir. Autant dire que Batman Arkham VR concrétise le rêve des fans du Chevalier Noir avec brio.
Test effectué avec une version éditeur sur PS4
yayacine
16 octobre 2016 at 22 h 22 min1h30 de jeu pour 20 balles vas falloir en parler des prix des « expériences » de réalité virtuelle parce que faut pas oublier c’est des expériences pour l’instant.