La série des « Atelier » propose des RPG développés par le studio Gust Corporation depuis 1997. La saga tourne autour de l’alchimie, demandant au joueur de récolter des matériaux afin de les combiner pour obtenir un meilleur objet. Cette nouvelle recette permettra ensuite d’avancer dans le jeu. Atelier Firis: The Alchemist and the Mysterious Journey est mine de rien le 18ème titre de la série ! Les jeux qui connaissent de nombreuses suites s’essoufflent souvent sur la durée, cependant malgré une certaine redondance au fur et à mesure de la parution des différents opus de la licence, nous allons vous expliquer pourquoi cet Atelier Firis parvient à ne pas trop s’embourber dans les méandres de la redite.
Testé sur PS4 à partir d’une version fournie par l’éditeur
Le jour où tout a basculé
L’héroïne du jeu est la jeune Firis Mistlud, une fille qui vit dans une ville minière souterraine. Firis possède un don qui la rend spéciale au sein de son village, puisqu’elle a la faculté de localiser et trouver facilement l’emplacement de minéraux et autres ressources naturelles. Cette demoiselle rêve de découvrir le monde extérieur qu’elle ne connait que par les livres. Cependant, un énorme rocher bloque l’accès sur le reste du monde, et ses parents lui interdisent formellement de sortir étant donné les nombreux dangers présents. Mais tout va changer le jour où une alchimiste arrive dans le village. Celle-ci n’est autre que Sophie Neuenmuller, l’héroïne de l’opus précédent. Sophie va démolir le passage à coup d’explosifs afin de faire connaitre le véritable monde à Firis, tout en lui apprenant l’alchimie. La jeune fille minière va ainsi voir cette science comme une porte de sortie. Si elle peut créer des potions pour se guérir et des bombes pour tuer des ennemis, peut-être ses parents la laisseront-elle sortir ? L’aîné du village, peu motivé à laisser partir sa meilleure employée, lui donne sa permission à condition qu’elle devienne une alchimiste confirmée en un an. Une tâche qui semble extrêmement compliquée. Firis va donc voyager avec sa soeur Liane, qui va l’aider durant son parcours initiatique, et ce jusqu’à l’examen. Avant de passer le test, notre étudiante devra obtenir trois lettres de recommandation d’alchimistes. Il en existe un par ville, qui vous demandera de réaliser des tâches limitées dans le temps. En effet, en haut du HUD se trouve un compteur avec le nombre de jours restants. Cela peut poser problème à certains joueurs qui n’aiment pas être pris par le temps, mais pas de panique ! Synthétisez les ingrédients nécessaires calmement et vous verrez que vous aurez largement le temps d’atteindre vos objectifs.
La création n’a de limite que l’imagination
Il existe quatre niveaux de difficulté dans le jeu : Facile, Normal, Difficile, ainsi que Très Difficile qui se débloque après avoir terminé le jeu une première fois. Nous vous conseillons de jouer en Normal car la partie Difficile pour un premier essai est vraiment ardue. En effet le temps sera encore plus restreint. De plus, le gap entre Normal et Difficile est vraiment grand. Les ennemis sont très forts et on perd davantage de temps sur les combats, ce qui génère d’autant plus de stress.
D’ailleurs, les combats ne sont clairement pas le point fort du jeu car tout le soft repose sur l’exploration. En effet, vous ne rencontrerez même aucun boss durant toute l’histoire principale. Il en existe, bien évidemment, mais seulement dans les quêtes optionnelles. Les combats sont toujours aussi brouillons, avec une jauge qui se remplit au fur et à mesure que l’ennemi encaisse les coups. Arrivé à 130% le personnage peut déclencher une technique puissante, et à 150% son attaque ultime. Malheureusement, il est très difficile d’atteindre ce pourcentage élevé car la jauge d’énergie baisse à chaque fois que notre héroïne est touchée. Le plus simple pour gagner une bataille est de concevoir ses propres armures, ses propres armes et autres objets tels que des bombes. En jouant à Atelier Firis, il ne faut donc pas s’attendre a des combats dignes d’un Final Fantasy ou d’un Tales of.
Mais alors, est-il facile de créer des armes, nous direz-vous ? Et bien oui. Vous transporterez sur votre dos l’atelier vous permettant de synthétiser dans n’importe quel endroit où il y a des feux de camp, et ils sont nombreux. Mais pour donner naissance à de nouveaux items, il faut prendre de nombreux paramètres en compte. Chaque objet peut avoir des propriétés différentes. Il faut donc associer des matériaux de qualités identiques. Pour éviter de trop se prendre la tête manette en main, le jeu a mis en place des grilles qui aident a synthétiser. Malheureusement concernant les recettes, elles sont très laborieuses à obtenir. En effet, le joueur devra utiliser X fois un objet ou tuer tel monstre tant de fois pour obtenir la recette. Ce système a surement été mis en place dans l’optique de gonfler artificiellement la durée de vie, car oui, il faut compter plus d’une soixantaine d’heures pour venir à bout de l’aventure. De plus, le jeu n’est pas dirigiste et bien souvent vous devrez trouver par vous-même ce qu’il faut faire. Armez-vous donc de patience…
Un jour je serai une grande alchimiste
Une fois le voyage terminé et les trois lettres de recommandation reçues, il faudra vous rendre au centre d’examen. Vous devrez alors passer trois épreuves, dont une mystérieuse. À vous de faire vos preuves et montrer que vous connaissez tout de l’alchimie. Rater une épreuve ne signe par pour autant la fin du jeu car vous pourrez vous rattraper sur les autres tests. D’ailleurs, une fois l’examen passé et terminé, le jeu n’est pas réellement fini. Le monde peut être visité de part et d’autre afin de compléter toutes les quêtes annexes, et ce, sans aucune limite de temps. Profitez-en donc pour améliorer votre équipement afin d’anticiper le New Game+.
Concernant les personnages principaux, ils sont pour la plupart très charismatiques et attachants. De ce côté là, Atelier Firis est certainement l’opus Atelier le plus réussi des dernières années. La musique est quant à elle très bonne et correspond bien à l’univers. La bande-son de certaines zones est vraiment magique, notamment dans les plaines enneigées. Par ailleurs, le jeu avait été repoussé pour corriger certains bugs, et effectivement très peu de problèmes sont à noter (le jeu ne crashe pas comme ce fut le cas lors de sa sortie nippone). Par contre, les graphismes sont hélas navrants. On se retrouve ici avec un jeu digne de la PS3, voire de la PS Vita. On a vraiment l’impression que la licence n’a pas évolué plus depuis 10 ans de ce côté-là. Dommage.
VERDICT
Atelier Firis est une bonne surprise pour les adeptes de la saga. Le joueur pourra profiter d’un vaste monde ouvert afin de remplir sa quête. Le voyage initiatique de la jeune fille sera en effet rempli de défis lui donnant l’occasion de devenir une excellente alchimiste. Le scénario, lui, apporte un vent de fraîcheur à la licence. Par ailleurs, ce dernier opus est sans doute celui des 18 épisodes sortis à ce jour qui offre le plus de liberté, et les habitués des « Atelier » seront certainement séduits par ce dernier. Néanmoins, on observe des graphismes toujours très médiocres ainsi qu’un système de combat affreusement brouillon. N’achetez donc pas Atelier Firis en imaginant acquérir un J-RPG avec beaucoup d’action. À noter également que le jeu ne dispose pas de sous-titres français, ce qui le rend difficilement accessible aux anglophobes.
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