Exit les druides et les forces maléfiques. Après une première extension efficace sans pourtant être originale, Ubisoft nous emmène de l’autre côté de La Manche pour y retrouver notre cher pays : la France… ou plutôt la Francie. Intitulé Le siège de Paris, ce DLC met en avant Eivor qui va devoir se rendre sur les terres tricolores qui nous sont chères pour tenter de sauver l’Angleterre d’une possible invasion de Charles le Gros, roi de Francie au comportement lunatique. L’éditeur français a-t-il réussi son pari de nous surprendre ? Réponse dans les prochaines lignes.
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Test réalisé sur PS5 grâce à un code fourni par l’éditeur
Une construction bien connue
Comme pour le test de La colère des druides, rappelons les conditions de jeu dans lesquelles nous avons parcouru ce nouveau contenu téléchargeable. Nous avons repris une sauvegarde de près de 135h de jeu avec toutes les compétences et aptitudes à notre disposition. Nous avons choisi d’aborder cette nouvelle histoire en difficulté Viking qui équivaut au mode normal. Si vous n’avez pas encore terminé l’aventure principale du jeu, sachez qu’il est recommandé d’être au moins au niveau 200 avant de vous rendre sur les terres françaises. En cas de niveau supérieur, le jeu adaptera le comportement de l’IA pour vous proposer une expérience adaptée. Comme pour le précédent DLC, Le siège de Paris est inclus dans le Season Pass 1 ou en achat séparé.
Entrons désormais dans le vif du sujet de cette nouvelle trame scénaristique dont nous ne savions pas grand-chose avant de pouvoir poser les mains dessus. L’histoire se déroule donc au 9e siècle avec l’arrivée à Ravensthorpe de Pierre et Toka, deux membres rebels qui ont soif de vengeance et qui souhaitent renverser le pouvoir actuel. Pour nous convaincre de les aider, on nous annonce que Charles le Gros, arrière-petit-fils de Charlemagne et roi de Francie, a pour ambition d’attaquer l’Angleterre pour agrandir son territoire. C’est dans ce but qu’Eivor décide de se rendre sur place pour signer un arrangement et éviter la guerre. Bien écrit et mis en scène, la trame principale est intéressante, d’autant plus qu’une organisation secrète vient donner du piquant dans notre mission initiale. Comme pour le jeu original, vos choix influenceront directement l’histoire et c’est un excellent point qui manquait à la première extension.
Toutefois, tout n’est pas rose puisqu’on notera une durée de vie bien en deçà de ce qui est annoncé par l’éditeur. Nous avons en effet conclu la trame principale en ligne droite en 7h de jeu, comptez environ le double pour nettoyer la Francie de toutes ses richesses. C’est moins que la première extension mais toutefois compréhensible au vu de la taille du territoire qui est nettement plus petit que l’Irlande. Pour le reste, nous naviguons en territoire connu : le moteur graphique fonctionne correctement, la bande originale avec quelques nouveaux thèmes est aux petits oignons et nous prenons toujours un malin plaisir à éliminer nos adversaires dans des joutes spectaculaires. Les bugs, eux, existent toujours mais il y en a de moins en moins tandis que durant notre phase de test, nous avons eu plusieurs freezes inhabituels qui ont gêné notre expérience de jeu.
Des nouveautés qui ne rencontrent pas toujours un franc succès
Outre la récupération des quelques collectibles, Ubisoft a mis en place quelques nouveautés dans cette extension qui n’ont pas toujours un intérêt certain. Commençons par les nouveautés de gameplay qui sont au nombre de deux. Comme nous l’avons vu dans l’un des rares trailer, les rats sont bien présents et vous devrez à coups d’épée ou de torche les envoyer vers la sortie la plus proche pour vous frayer un chemin. En soit, c’est totalement compréhensible d’utiliser cet élément-là, sachant qu’une épidémie de peste règne sur la Francie, mais cela n’apporte aucune plus-value dans les séquences d’exploration et leur impact sur votre vie est plus que minime. En seconde nouveauté et non des moindres, il est possible à l’instar d’un Hitman d’explorer les environs pour trouver les brèches existantes et ainsi accéder à l’endroit convoité. Ce qui devient intéressant, c’est qu’en explorant ou en interrogeant les personnes habituées des lieux, vous apprendrez des informations clés qui vous permettront d’éliminer votre cible sans passer par le combat. Plusieurs possibilités de morts existent (camouflage, accident…) et la notion d’assassin qui pour certains fans s’était envolée sur cette trilogie renaît de ses cendres.
Enfin, il existe une nouvelle activité qui va vous permettre de mener à bien des missions de rébellion. Soyons direct, cette dernière n’apporte strictement rien au jeu, si ce n’est quelques armures ou armes supplémentaires. En effet, ces missions sont accessibles à plusieurs endroits en Francie. Après avoir accepté une mission, nous pouvons choisir une escouade au sol ou à distance qui nous accompagnera. En fonction du résultat de la mission, du nombre d’alliés perdus et de votre niveau d’infamie, vous remporterez une certaine somme d’argent pour améliorer votre escouade ou acheter des équipements. Constituées de seulement quelques variantes, nous retombons très rapidement sur les mêmes missions et cette sensation de répétitivité s’accroit, d’autant plus que la frustration nous gagne lorsque nous nous rendons compte qu’il faut atteindre le niveau maximum d’infamie (lorsque vous remplissez une mission, vous empochez de l’expérience) pour débloquer le trophée manquant de notre collection.
Verdict : 6/10
Cette seconde extension d’Assassin’s Creed Valhalla se veut plus originale en termes de gameplay que son prédécesseur avec l’arrivée de deux ajouts dont un très notable qui vous permet de tuer votre cible de la manière que vous souhaitez. Malheureusement, on comprend mieux également pourquoi l’éditeur n’a pas plus communiqué sur cette extension, la faute à une trame principale beaucoup trop courte, une nouvelle activité extérieure redondante qui n’innove aucunement et qui devient rapidement lassante. Pour le reste, ce contenu additionnel récupère les points forts et les défauts de son jeu original avec toutefois moins de bugs qu’à l’accoutumée bien que nous ayons noté de nombreux freezes lors de notre session de test. Fan du jeu original, nous avons tout de même parcouru avec plaisir les divers territoires de la Francie avec un esprit patriotique bien présent.
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