Après un The Hidden Ones (DLC 1) plutôt décevant de par son manque de prise de risques, la deuxième extension d’Assassin’s Creed Origins arrive chez nous avec un prix plus élevé mais, heureusement, de bien plus grandes ambitions. The Curse of the Pharaohs profite du cadre extrêmement riche de la mythologie égyptienne pour proposer un scénario et des mission surnaturelles intrigantes, que nous avions hâte de découvrir. Voici nos impressions ci-dessous.
Test réalisé sur PlayStation 4 Pro à partir d’une version éditeur
Sauveur un jour, sauveur toujours
Dans The Hidden Ones, nous retrouvions Bayek à quelques années de l’histoire principale dans une nouvelle région, où évoluait les ancêtres de la confrérie des assassins. Si la menace des Romains s’est vue atténuée depuis, notre héros n’a visiblement pas fini de sauver les pauvres habitants de l’Égypte, à en croire The Curse of the Pharaohs. Toujours plus loin de sa ville natale, l’oasis de Siwa, Bayek découvre avec angoisse une menace qui le dépasse (et on le comprend) : les morts sont de retour. En voyage aux alentours de la Vallée des Rois, l’assassin est sur la trace d’un second artefact de la première civilisation, jusqu’à ce qu’il apprenne qu’une terrible malédiction est en train de frapper la région toute entière. Devant ses yeux ébahis, l’homme aperçoit un pharaon revenir à la vie et massacrer des habitants innocents. Pour lui, les explications sont simples : un être malveillant exploite forcément le « pouvoir des dieux ». C’est ici que votre nouvelle quête démarre, dans l’espoir d’apaiser la colère des divinités.
Le deuxième DLC n’est donc pas fondé sur les bugs de l’Animus, qui nous ont déjà permis d’affronter les géants Anubis, Sobek et Sekhmet. De même, il n’est pas ici question de se baser uniquement sur le principe tristement célèbre des momies afin de représenter les morts-vivants. Grâce à leur bagage historique, déjà démontré avec le Discovery Tour, et le contexte explicitement irréaliste, les développeurs se sont plutôt permis d’utiliser au maximum leur imagination pour construire des éléments pour le moins magiques.
Voyage aux paradis
Sur les traces de grands rois, comme Ramsès ou encore Toutankhamon, le joueur se voit transporter dans l’au-delà à quatre reprises, pour différentes versions du paradis. Sans vous donner trop de détails, et ce pour vous laisser l’entière surprise, ces lieux contiennent leurs propres quêtes (similaires à celles du monde réel) mais aussi leurs propres ennemis, parmi notamment des gardes d’Anubis et des scorpions géants. Les champs de roseaux et les autres environnements sont particulièrement fascinants car ils représentent la croyance des égyptiens de l’époque, un espace où ne s’écoule pas le temps, où les éclipses sont courantes, où les lotus sont prédominants et le repos éternel. De quoi obtenir de jolies (nouvelles) photos et améliorer encore son équipement en utilisant des fragments imaginaires de météorites.
Justement, Bayek devient encore plus fort avec une limite de niveau augmentée à 55, mais aussi 7 aptitudes inédites, 11 armes uniques et quelques tenues supplémentaires. Pas de problème pour ceux qui seraient en retard sur le chemin, car une nouvelle sauvegarde automatique peut être créée dès le début avec un Bayek calé au niveau 45 et un équipement prédéfini si nécessaire. En outre, hormis l’au-delà, une zone terrestre plus conséquente que le précédent DLC est à explorer avec son lot d’objectifs à la pelle (entre prises de camps, tanières d’animaux et autres objets à voler). Du côté du scénario, nous noterons des personnages secondaires plus intéressants et une mise en avant des investigations par rapport aux classiques assassinats. L’objectif principal reste ici différent, car Bayek doit en priorité battre les divinités sous forme de boss afin qu’elles puissent trouver le repos éternel et ainsi libérer la zone correspondante dans l’au-delà. L’histoire se veut donc bien plus captivante que le précédent DLC, et le seul point noir relève ici de la difficulté assez mal dosée sur les boss, qui peuvent devenir frustrants sans la bonne arme, et quelques ennemis (les commandants ne sont étonnamment pas toujours les plus forts). Les joueurs y trouveront donc leur compte avec un peu plus d’une dizaine d’heures de contenu à parcourir, et de secrets à trouver.
Verdict : Original et audacieux
Si son prix de 19.99€ peut rapidement freiner à côté de son prédécesseur facturé à 9.99€, The Curse of the Pharaohs est sans doute l’une des extensions les plus originales de la franchise jusqu’à présent. Et il ne s’agit pas ici de vanter les mérites de la carte (certes plus grande), qui contient finalement son lot d’objectifs mille fois revus, ni même sa difficulté mal dosée, mais plutôt de l’aspect surnaturel joliment exploité par les développeurs. Grâce aux nombreux éléments historiques que le studio possède, et à la technologie actuelle, le DLC permet de se donner une image de ce qui a toujours fasciné le peuple égyptien : les divinités et leur rapport à la vie et à la mort. Durant environ une dizaine d’heures, cette extension réussit son pari de proposer une expérience qui profite de l’imaginaire et de la curiosité pour proposer une prise de risque bienvenue.
Laisser un commentaire