Le personnage d’Arslan a vu la première fois le jour en 1986 dans la série de roman heroic fantasy qui lui est dédiée. Très appréciée des japonais, la saga s’est vu déclinée en mangas, films d’animation ou en encore en jeu vidéo. Les chroniques d’Arslan ne se sont faites connaitre en Occident que récemment, notamment grâce à Hiromu Arakawa, l’auteure de Full Metal Alchemist, qui remet au gout du jour la légende du guerrier. Le studio Koei Tecmo, célèbre pour ses jeux musô comme Dynasty Warriors, y a vu une belle opportunité. De ce fait on peut se demander si cette nouvelle licence est digne des autres mûso et si elle est fidèle a l’histoire d’Arslan.
Le petit prince
L’histoire d’Arslan se passe au sein d’une fiction médiévale au début du quatrième siècle, alors que se déroule une guerre de religions entre deux grandes nations belliqueuses. D’un côtè Lusitania vénérant Yaldobaoth, de l’autre l’empire polythéiste Parses pronant l’esclavagisme. De par leur réputation d’armée invincible, le roi de Parse s’en va affronter confiant son ennemi monothéiste sur les plaines d’Atropatènes, accompagné de son jeune fils Arslan. Malheureusement pour l’armée Parse, la bataille se transforma en guet-apens mortel orchestré par un mystérieux homme masqué. Le roi fût kidnappé, mais le jeune prince réussi a s’enfuir grâce au général Dariun. A eux deux ils souhaitent désormais réunir les soldats pour défendre leur cité Ectabana.
Contrairement a d’autres musô, Arslan: The Warriors of Legend donne de l’importance au scénario. On s’attache aux personnages et plus particulièrement au héros que l’on verra grandir au fur et à mesure des batailles. Les fans du manga seront ravi de constater que le jeu est très fidèle a l’oeuvre d’Hiromu Arakawa. En effet, le titre incorpore entre les différentes phases de combats, des scènes de l’animé avec les dialogues en japonais pour mieux vous imprégner des récits du jeune prince. néanmoins, il est dommage que le jeu n’ait été traduit qu’en Anglais, cela pourrait rebuter de futurs joueurs qui ne connaissent pas bien l’histoire.
Des batailles meurtrières
Le gameplay d’Arslan: The Warriors of Legend ne révolutionne en rien le monde du jeu video. En effet notre personnage prendra place dans un lieu différent selon la mission, et devra rejoindre le carré clignotant sur la carte pour se défaire du capitaine ou du général. Pour ce faire, le joueur aura la possibilité de choisir l’arme désirée avec les flèches gauche ou droite selon l’adversaire. Plusieurs attaques seront ensuite réalisables : avec la touche carrée vous enchaînerez rapidement les petites attaques pour accroitre la chaine de combos. La touche triangle quant elle, vous permettra d’effectuer une attaque lourde tout comme la touche R1. Une jauge de puissance s’accumulera en dessous de votre barre de vie à mesure que vous anéantirez des ennemis, et vous permettra d’effectuer une puissante attaque pouvant mettre a terre une centaine d’ennemis. La bonne idée de part des développeurs se situe dans l’armure des boss qu’il faudra briser avant de s’en défaire, et ce, à plusieurs reprises. L’un des autres points forts du titre est le dynamisme des combats qui est mis en avant par les esquives lors des gros duels. Autant les esquives seront secondaires en difficulté facile, autant elles s’avéreront primordiales pour les joueurs ayant opté pour une difficulté accrue.
Par ailleurs, certains passages seront obstrués par des barricades, pour y faire face vous devrez vous rendre dans les zones de « Mardan Rush », représentées par un tourbillon bleu sur le champ de bataille. Cela provoquera une charge qui annihilera tout sur son passage (et fera monter la jauge de combo) ou bien une volée de plusieurs milliers de flèches enflammées.
De grands tacticiens
Tout au long du jeu, vous aurez l’occasion de récupérer des cartes a collectionner qui tomberont suivant la note que vous obtiendrez après chaque mission : cela va du rang D à S. Plus la note est élevée, plus vous aurez de chances d’obtenir une carte rare. Celles-ci vous seront utiles pour booster vos capacités afin d’avoir une meilleure défense ou encore une meilleure attaque. Il y’en a plus de deux-cents a récolter, mais vous vous rendrez vite compte qu’elles sont mal exploitées et que finalement il vaut mieux gagner des niveaux plutôt que de combiner des cartes. Pour obtenir un rang S rapidement, le plus simple est d’enchaîner les combos. N’hésitez pas a changer d’arme en pleine action si vous désirez vous faciliter la tâche. Enfin, vous pourrez davantage accroître votre pouvoir destructeur grâce aux « weapon arts », qui sont reliés aux éléments terrestres, tel que le feu, l’eau, le poison…
La grande Chevauchée
Visuellement on ne peut pas dire qu’Arslan soit digne d’un jeu PS4, même si l’on devine que les développeurs ont souhaité conserver des traits similaires a l’animé. De plus, lorsque vous tenterez d’aller d’un endroit à un autre, vous devrez faire face à des murs invisibles complètement assumés avec un affichage type « sens interdit », vous obligeant à faire un détour pour rejoindre votre objectif. On regrettera également que tous les ennemis, peu importe leur rang et l’avancée dans l’histoire, ne soient que de vulgaires copies les uns des autres. Les décors se ressemblent beaucoup trop également, et finalement après 1 ou 2 heures de jeu, les missions malheureusement trop semblables en ennuieront plus d’un. Le dernier musô du studio Koei Tecmo pêche aussi par le manque de modes de jeu disponibles. En effet, l’histoire se finit en une dizaine d’heures, ce qui n’est pas trop mal pour un jeu de ce genre, et seul un mode libre dans lequel vous pourrez vous déchaîner en multipliant les combos viendra s’ajouter à la campagne.
Heureusement la bande son est très bien travaillée et colle parfaitement a l’univers épique et chevaleresque des chroniques d’Arslan. Enfin, le jeu video n’a évidement pas de fin puisque le manga n’est toujours pas fini, il y a donc de fortes chances qu’une suite soit envisagée par Koei Tecmo.
VERDICT: 6/10
Arslan: The Warriors of Legend est un bon musô, fidèle a l’oeuvre de Hiromu Arakawa, alternant efficacement les scènes d’actions et les cinématiques. Les combats sont dynamiques et spectaculaires lorsque les combos sont parfaitement réussis. Les joueurs apprécieront de pouvoir améliorer leurs armes ou encore collectionner des cartes, bien que celle-ci soient peu exploitées. La bande son est parfaitement dans le thème, et les dialogues en japonais sont appréciables, bien que sous titrés seulement en anglais. Il est dommage cependant de constater que peu de personnages sont jouables, et que les graphismes n’ont pas été assez travaillés pour un jeu sortant -en plus de la PS3- sur consoles dernière génération.
Daeli
17 février 2016 at 21 h 16 minPour ceux qui voudraient se faire une idée du jeu, une démo est disponible sur le Playstation Store.