Un an et demi après le très moyen Aliens : Colonial Marine sur consoles et PC, Sega, propriétaire de la licence, a innové et confié ce titre au nom si évocateur à The Creative Assembly. Un pari risqué tant le studio de développement nous avait plutôt habitué ces dernières années à décliner le jeu de stratégie Total War sur PC. On est donc bien loin de l’univers imaginé en 1979 par Ridley Scott pour le premier film de la saga. Voyons donc le résultat de ce mélange aussi inattendu qu’osé pour les débuts d’Alien sur PlayStation 4.
[size=18]Alien’s Style[/size]
[dropcap]S[/dropcap]’il est normal de classer Alien : Isolation dans la catégorie FPS du fait de la vue à la première personne, le laisser dans cette seule case est tout bonnement impossible. On est même très loin des jeux qui nous viennent en tête lorsque l’on pense aux blockbusters du genre, vous le découvrirez au fil des lignes. Dernier aparté avant d’entrer dans le vif du sujet, si vous souhaitez vivre une expérience optimale, le visionnage du premier film de la saga, Alien : le huitième passager, s’impose. Le ton est donné avant même d’arriver dans le menu principal du jeu, puisque des images du générique version 1979 vous accueillent. Nombre de références seront placées tout au long du jeu, pour le plus grand bonheur des puristes. Car oui, le scénario d’Alien: Isolation est directement lié au film qui a initié la saga. Évidemment, vous n’alliez pas échapper à quelques mots sur l’histoire du jeu, tant elle est importante. Nous sommes en 2137, une date qui ne s’invente pas, 15 ans tout juste après la disparition du vaisseau USCSS Nostromo, et de ses sept passagers (devinez le huitième). Sur les traces du vaisseau de sa mère disparue, Amanda Ripley a rejoint la même compagnie de transport commercial. Lorsque la boite noire de l’appareil revient à la surface, il ne faudra pas longtemps à l’héroïne du jeu pour rejoindre la station spatiale Sébastopol qui l’a récupéré. Sauf que bien évidemment, tout ne se passera pas comme prévu.
Après un débarquement plus que mouvementé sur la station qui deviendra le terrain de jeu de l’aventure, notre chère Amanda découvre que son séjour sur cette ville volante géante pourrait être plus long que prévu. The Creative Assembly vous lâche donc au milieu de ces couloirs dignes de la file d’attente du Star Tour de Disneyland avec peu d’informations. De nombreux indices (et le titre du jeu, avouons-le) vous mettrons tout de suite dans le bain de ce qu’il est en train de se passer. Le début du scénario, découpé dans son intégralité en dix huit missions, amène de façon très suggérée la situation dans laquelle vous allez vous retrouver. A vous de remplir vos premiers objectifs pour commencer à tirer au clair toute cette histoire. Rassurez-vous, le principal intéressé ne tardera pas à se montrer, mais gardons encore un peu de suspense.
[size=18]Bienvenue à Sébastopol[/size]
[dropcap]V[/dropcap]os premiers pas dans les couloirs de Sebastopol vous feront tout de suite sentir que vous n’êtes pas en territoire ami. Dès les premières minutes, les graphismes nous laissent perplexes puisqu’on est loin de ce que l’on a déjà pu voir sur PS4, mais renforcent le coté un peu vieillot des équipements de la station spatiale. Il est clair que la note finale ne se trouvera pas valorisée par l’aspect visuel du jeu, mais difficile également de la sanctionner. Par contre, la déception vient du faible niveau technique qui saute très vite aux yeux. Il suffit de regarder les pieds de l’héroïne lorsque vous vous déplacez pour avoir l’impression de regarder Mickael Jackson faisant du moon walk vers l’avant. Tout un concept ! Il y a tout de même de bons points avec des décors plus travaillés, comme l’extérieur de la station que vous pouvez admirez par les fenêtres ou encore le xénomorphe, principale attraction du jeu. Vous ne tarderez d’ailleurs pas à faire sa rencontre au détour d’un couloir. Très brièvement tout d’abord, puisque son agilité ne vous laissera qu’apercevoir sa queue, mais à partir de ce moment là, votre état d’esprit change complètement. Une agilité sur laquelle les développeurs ont du particulièrement travailler puisque les animations de l’Alien sont vraiment de grande qualité. A défaut de le voir à tout bout de champ lors des premières missions, les développeurs ont préféré faire dans l’art de la suggestion, puisque si vous avez votre casque audio vissé sur la tête, vous entendrez ses déplacements dans les conduits d’aération au dessus de vous… vous attendant à le voir débarquer d’un moment à l’autre. Ce qui devait arriver arriva évidemment, après avoir un peu trop déambulé dans les étroits couloirs et donc attiré l’attention de la bête sur vous. On ne vous y prendra plus, tant et si bien que vous ferez quasiment tout le reste du jeu accroupi. Plus qu’une nécessité même lors du premier tiers du jeu, ce dernier se voulant être de la totale infiltration. Heureusement, vous ne disposerez pas uniquement de l’outil de maintenance trouvé à votre arrivée. En effet, revolver, tazer, fusil à pompe, lance flamme et autres viendront étoffer votre inventaire au fil du jeu.
Le problème est que vous vous rendrez vite compte qu’à part les flammes qui le font fuir, notre nouvel ami ne craint rien. La poignée de survivants encore présents sur Sebastopol tirant sur tout ce qui bouge, vous compris, seront eux, sensibles à ces armes. Car oui, il serait trop simple d’avoir qu’une entité Alien pour ennemi. Rajoutons-y une armée de robots humanoïdes complètement flippants et contrôléss par l’IA de la station qui déraille et tous vos ennemis sont clairement identifiés. Heureusement que vous trouvez au cours de votre périple un détecteur de mouvement qui sera votre seul véritable atout tout au long de la partie pour vous offrir un petit coup d’avance sur tout ce monde. A la manière d’un The Last of Us, des plans et des matières premières sont également à récupérer pour confectionner vos propres objets de mort, de diversion, mais aussi de soin : medikits, fumigènes, molotov, émetteurs de son, bombes… Le tout articulé autour d’un menu accessible par la touche rond plutôt bien fait, mais manquant d’ergonomie.
[size=18]La vie est injuste[/size]
[dropcap]A[/dropcap]vec tous ces atouts en poche, facile me direz-vous ! Et bien loin de là, puisque malgré le fait d’avoir assimilé qu’il vous faut faire le moins de bruit possible, l’oeil rivé sur votre détecteur de mouvement, d’autres facteurs viendront jouer les troubles-fête. Une ouverture d’aération au plafond de laquelle coule de la bave vous obligera à faire demi-tour sous peine de vous faire attraper par exemple. L’Alien débarquera aussi à son bon vouloir dans le couloir face à vous, vous laissant tout juste assez de temps pour vous faufilier dans un casier ou sous une table à proximité. Même lorsque vous vous croyez bien caché, cette grosse bête viendra vous débusquer sans que vous ne compreniez pourquoi. Elle adorera aussi faire mine de s’éloigner pour revenir de plus belle au même endroit, sans que vous n’ayez fait quoi que ce soit pour dévoiler votre position. Même lorsque vous réaliserez des QTE pour ouvrir certaines portes, vous ne serez pas à l’abri. Le premier ressenti est évidemment une profonde injustice et une grande frustration vu le nombre de fois où vous allez mourir. Les moins téméraires pourraient même renoncer à poursuivre l’aventure, et ce, après s’être fait prendre plusieurs fois de suite de façon injuste, ou méritée, alors que ils ne sont qu’à quelques heures de jeu ! Mais cette IA tellement imprévisible amène une telle dose de stress à chaque bruit suspect qu’elle vous immerge complètement, comme si vous y étiez. Peu à peu, vous prendrez conscience que chaque bruit a sa signification, qu’il s’agisse des lourds bruits de pas indiquant que le xénomorphe vous a repéré et fonce sur vous, des voix des humains à proximité, ou encore du bip de votre détecteur s’intensifiant à mesure qu’une menace s’approche. L’expérience vous permettra également d’attirer l’attention de l’Alien vers un groupe d’humains ennemi pour faire d’une pierre de coups. Les humanoïdes sont bien plus difficiles à éviter car même s’ils ne courent pas, ils ont la fâcheuse tendance a être des plus collants et à vous suivre sans cesse. Bizarrement l’Alien ne s’y intéressera pas du tout et si vous tentez l’affrontement, 5 balles de revolver ne seront pas de trop pour en venir à bout. Aussi, tenter le corps à corps sera bien souvent synonyme de mort. D’ailleurs, pensez bien à rejoindre une borne de sauvegarde avant de tenter certains affrontements, car très peu de sauvegardes automatiques seront présentes, même après avoir réussi une mission. L’emplacement de ces bornes manque souvent de logique et passer un endroit difficile n’offrira pas forcément de point de sauvegarde à proximité. L’ambiance de ce genre de jeu est certainement le point le plus important et il n’y a pas de doute qu’ Alien : Isolation rempli parfaitement le contrat. Ajoutons à tous les points précédents une excellente bande son s’accélérant à mesure que le danger approche, ou pas parfois, vous faisant paniquer pour rien.
[size=18]Conclusion – 7.5/10[/size]
Nul doute donc que Alien : Isolation répond aux principales attentes de la série et de ce genre de jeu en général. Les fans des films Alien peuvent se jeter dessus sans hésitation tandis que les joueurs à la recherche d’un jeu techniquement parfait risquent d’être déçus. L’ambiance oppressante est en tout cas très réussie… sans toutefois être horrifique. Certains passages paraissent un peu longs, mais l’ensemble est très bien construit et s’articule parfaitement autour du scénario, le tout offrant une durée de vie conséquente de plus de 20h de jeu en mode normal. The Creative Assembly a en tout cas réussi à réconcilier la saga Alein avec le jeu vidéo, et on espère que ce premier essai ne restera pas sans suite.
ThePapyGeek
13 octobre 2014 at 11 h 12 minJe viens de regarder une video du gameplay sur youtube. Okay c’est Outlast avec un xenomorphe. C’est pas du tout a quoi je m’attendais. Meme les armes servent strictement a rien. Alors que dans Aliens, Hicks en dezingue un d’un seul coup de fusil a pompe bien placé… Jouer au chat et a la souris avec une IA retort (et tordu faut l’avouer) ca sera sans moi. On veut un FPS , etre à la place des marines dans Aliens 2. C’est pourtant pas difficile a comprendre… Je note aussi que les images proviennent de la version PC du titre. Perso c’est 4/10 bien payé.
YellowBloom
13 octobre 2014 at 11 h 43 minTu mettrais (ou as mis) Combien à The Last Of Us?
ThePapyGeek
14 octobre 2014 at 14 h 06 min8.5/10. Last of US Remastered est un chef d’oeuvre.
YellowBloom
14 octobre 2014 at 14 h 30 minHa.. c’est marrant. Moi je l’ai essayé il y a 3 jours, jusqu’à maintenant, et je n’arrive pas à apprécier le Jeu.. j’ai arrêté à après 3-4 heures. Pourtant je suis convaincu que Naughty Dog est un Studio qui fait du travail honorable et qui ne déçoit pas.. c’est bizarre.
vivo
14 octobre 2014 at 23 h 07 minje pense qu’il faut aimer la saga Alien et Prometheus pour aprecier ce jeu…
ThePapyGeek
14 octobre 2014 at 23 h 30 minJe suis un fan inconditionnel du travail de Geiger (paix a son âme) et du style biomécanique de ses créations. De même je demeurerai TOUJOURS un fan de la quadrilogie Alien ainsi que de Prometheus. Même si ce jeu est de loin le plus reussi qui a osé tiré partie de la licence ce n’est en aucun cas ce que j’attends d’une licence au potentiel enorme qu’est Alien.
Rmax
13 octobre 2014 at 14 h 21 minLes images de ce test viennent directement de ma PS4
jojolapatate
14 octobre 2014 at 3 h 20 minPas d’accord du tout. y a AVP2 pour ça. La on est vraiment dans le alien d’origine ça fait du bien de temps en temps de changer d’atmosphère, d’être vraiment la proie et non le chasseur ( oui parce que franchement les adaptation d’alien 2 y en à la pelle ). C’est ça un vrai survival. et puis qu’es ce qu’il est dur… ça change des jeu où le travail est prémaché et que l’on peut finir en moins de 10H et que tu payes 59 balles
ThePapyGeek
14 octobre 2014 at 14 h 08 minJe suis pas adepte du FPS pour fillette assistée genre COD ou Battlefield. Pour moi un survival c’est exploiter a fond les possibilités qu’on vous offre (ex Last Of Us) et pas jouer a cache cache alors qu’on pourrait tres bien tendre un piege à la bestiole et l’arroser de plomb…
Raphael Gontal
20 octobre 2014 at 11 h 04 minToi aussi prend call of c’est pour les bourin sans cerveaux
Maxime Monnier
13 octobre 2014 at 12 h 54 minle jeu Alien Isolation est vraiment un bon jeu…les première heures de jeu mais une fois passer la » beauté » graphique, vu que c’est un jeu de survie,même si l’ont » trouve » certaines armes après dans le jeu , le fait d’inlassablement fuir les potentiels ennemis devient à la longue lassant et frustrant…!!
lionalpasur
14 octobre 2014 at 22 h 07 minil ne faut juste pas etre un bourin
ThePapyGeek
14 octobre 2014 at 23 h 31 minOh un fusil a pompe… Ah mais non je vais pas m’en servir finalement plaquons nous sous une table… 😛
dom
13 octobre 2014 at 21 h 00 minacheter et revendu de suite,graphiquement affreux (ps2) il ne fait pas peur,l’ia bof bof,rien ne ma plus ds ce jeux,les salles sont vides,2/10 pas plus.
YellowBloom
14 octobre 2014 at 14 h 37 minT’abuses avec ton com.. subjectivité puissance 10.000. Mondieu, ne deviens pas Testeur de jeu x – )
Nico Nico
22 octobre 2014 at 12 h 57 minToute critique même négative est intéressente et même si elle ne te plaît pas elle reste un avis.Arrêtons l’objectivitée à tous bout de champ elle n’est pas forcement créatrice de constructivisme.
Onyx
14 octobre 2014 at 14 h 56 minVous n’avez rien compris…. 🙂
Raphael Gontal
20 octobre 2014 at 11 h 03 minencore un abrutis qui joue a call of