Annoncé durant l’E3 2014, ABZÛ est enfin arrivé sur PS4 et PC. Le premier jeu de Giant Squid nous promettait de la plongée sous-marine comme nous n’en avions encore jamais vu, le tout avec une direction artistique qui semblait bluffante. Mais est-ce vraiment le cas ? Découvrez le dès maintenant dans les profondeurs abyssales de l’océan…
Notre aventure commence à la surface de l’eau où notre plongeur semble endormi. Il s’éveille et le joueur en prend le contrôle sans plus attendre. Le joystick pour se diriger, la gâchette R2 pour nager et le bouton croix pour accélérer. ABZÛ fait dans le gameplay minimaliste et profite d’une prise en main immédiate, même si à certains instants les commandes peuvent sembler quelque peu rigides, mais rien qui ne puisse contrarier le plaisir de jouer. Il existe aussi une touche pour interagir avec certains éléments qui nous entourent, comme les petits drones aperçus dans les trailers ou encore des mécanismes qui permettent d’ouvrir des portes. Le grand intérêt reste tout de même de découvrir les différentes espèces qui arpentent le fond de l’océan.
A ce niveau, les développeurs ont fait fort. Des centaines d’espèces peuvent en effet être découvertes au fil de l’aventure. De la tortue, à la raie manta en passant par la baleine, il y a de nombreuses rencontres à faire. Sans compter que ABZÛ se permet quelques libertés dans sa seconde moitié de jeu en proposant des créatures originales ou même carrément préhistoriques. Il est possible de s’agripper à bon nombre de poissons en pressant L2. Si cette petite fonctionnalité n’a pas de réel intérêt au niveau de la progression, elle apporte un côté familial et enchanteur à chaque face à face. Ce qui prime avant tout, c’est la sensation de découverte à chaque entrée dans une nouvelle zone. C’est à ce moment là que tout le charme de ABZÛ opère.
BEAU COMME UN POISSON DANS L’EAU
La direction artistique est réalisée d’une main de maître. Les couleurs sont vives en début de jeu et deviennent de plus en plus sombre vers la fin. Les effets de lumière sont très réussis et donnent réellement l’impression d’être sous l’eau. On enchaîne les tableaux tantôt bleus, avant de virer au vert dans l’étendue suivante puis pastel ensuite. C’est un vrai régal pour les yeux. Précisions qu’il ne faut pas vous attendre à un rendu photo-réaliste, ici nous sommes en présence d’un jeu qui tend vers l’art plutôt que vers la réalité. Difficile tout de même de ne pas ressortir émerveillé d’une telle expérience visuelle. Surtout que ce rendu graphique se marie parfaitement avec une bande son magistrale.
Les compositions musicales n’ont rien à envier aux grosses productions. C’est Austin Wintory qui est à la baguette, et après Journey ou encore Assassin’s Creed Syndicate, il réalise une autre bande originale exceptionnelle. A la fois discrètes et parfaitement orchestrées, les musiques ajoutent un vrai plus à une aventure qui se veut onirique et poétique. Il ne fait aucun doute que le travail de Wintory sera récompensé par un ou plusieurs prix. Les fonds marins pullulent de vies animales et les bruitages sont en conséquence. Même si nous sommes loin d’une simulation de plongée, l’océan n’a jamais semblé aussi vivant et animé grâce à sa bande sonore. Si esthétiquement parlant et au niveau de son expérience ABZÛ est une vraie réussite, il faut noter certains points négatifs évidents.
UNE BELLE IMPRESSION DE DÉJÀ-VU
Déjà, la durée de vie aura bien du mal à satisfaire les joueurs sur le long terme. Le jeu de Giant Squid reste une petite épopée à vivre une fois et qui ne profite pas d’une vraie rejouabilité malgré la possibilité de ramasser quelques coquillages cachés ou de libérer des poissons dissimulés dans des fosses. Sans trop se presser, il faut compter entre 2h30 et 3h00 pour terminer la partie. Soyons francs, ce titre aurait eu bien du mal à nous tenir en haleine pendant une dizaine d’heures, mais la sensation que l’expérience se termine trop tôt est bien présente. Dans chaque zone, il existe une statue sur laquelle notre plongeur peut méditer afin d’observer les espèces environnantes. Le joueur peut alors bouger le stick pour admirer les créatures mais elles sont sélectionnées de manière aléatoire, ce qui fait qu’il n’est pas rare de visionner la même espèce plusieurs fois de suite. Les bandes noires en haut et en bas de l’écran durant la méditation ne s’effacent pas non plus, ce qui casse un peu l’aspect « aquarium » de cette fonctionnalité. C’est dommage.
Enfin, ABZÛ va souffrir terriblement d’une comparaison avec les jeux de thatgamecompany : Journey et Flower. Matt Nava, qui était directeur artistique sur ces deux titres, est aux commandes de ABZÛ et il est évident qu’il s’en est fortement inspiré. Il n’est pas rare que certains instants nous invitent à penser que nous sommes en face d’un clone de Journey… mais sous l’eau. Il en est de même pour la narration qui est volontairement abstraite en laissant une dose d’interprétation au joueur. Des peintures environnementales distillent quelques indices, mais le toute reste volontairement flou pour que la personne devant son écran se laisse plutôt aspirer par l’expérience visuelle. Soyons clairs, cette comparaison avec Journey est plutôt flatteuse surtout que le jeu de Giant Squid n’a pas à rougir face à lui. C’est donc à la fois un bon point comme un mauvais car ABZÛ ne fait que copier un concept qui a déjà fait ses preuves.
Cryo
2 août 2016 at 23 h 34 min« ou encore à tirer sur tout ce qui bouge »
Moi qui m’attendait à dégommer du poisson pané au fusil à pompe :-(.
J’espère qu’il est au moins possible de choisir l’apparence du plongeur (genre, le Captain Iglo 🙂 🙂 )…..
Crick
3 août 2016 at 9 h 05 minSuperbe test, merci pour le partage, je testerai dés que baisse de prix, car je le trouve trop cher pour une experience de 2h30 – 3h
Thibaut Popelier
4 août 2016 at 10 h 37 minIl était à 15,99€ en précommande mais ouais je peux comprendre que ça fasse un peu cher. Ça reste une très belle expérience 🙂